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la banque mondiale mobilise les chefs d'état africains à dakar pour la mise en œuvre du programme de l’association internationale de développement (ida-20)


Rédigé le 3 Juillet 2022 à 20:17 commentaire(s) modifié le 5 Juillet 2022 - 17:43

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Les chefs d’État africains avaient déjà pleinement soutenu les priorités et l’enveloppe financière d’IDA-20, l’année dernière, lors d’un sommet similaire tenu à Abidjan. Le cycle de l’IDA-20 couvre la période allant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025.


La République du Sénégal et le groupe de la Banque mondiale (GBM) organisent, le 7 juillet 2022, une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains afin de mobiliser les pays d’Afrique pour la mise en œuvre du programme de l’Association internationale de développement (IDA-20, c'est-à-dire la 20ième reconstitution des ressources), annonce un communiqué de presse transmis à equonet. 

Le texte signale que les dirigeants et responsables de la mise en œuvre des projets seront invités à exploiter pleinement le programme de l’IDA (institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète), en s’appuyant sur l’expertise de la Banque mondiale et de sa présence dans les pays, dans le but d’obtenir des résultats durables au bénéfice des populations africaines.

Les chefs d’État confirmeront leur engagement en faveur d’une reprise vigoureuse en Afrique et s'attacheront à cerner les projets prioritaires susceptibles d’apporter une transformation et d’assurer un « bond en avant » du continent avec l’aide dédiée de l’IDA.
 
Selon le communiqué, l’Afrique est la région qui compte le plus de pays (39 sur 74) bénéficiaires de l’IDA-20, dont le thème est « Mieux reconstruire après la crise : pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Les pays africains sont durement touchés par des crises mondiales à répétition (changements climatiques, pandémie de COVID-19, montée de l’insécurité, et plus récemment la crise en Ukraine).

Le GBM se tient prêt à collaborer avec les gouvernements pour accompagner la mise en place de politiques visant à mieux reconstruire et à accélérer le développement et la transformation économique du continent.

En 2021, le GBM annonçait que la dernière reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-20) a atteint plus de 58 mille milliards FCFA (93 milliards de dollars). 

Ces fonds permettront d’aider les pays à faible revenu à affronter la crise de la COVID-19 et à construire un avenir plus vert, résilient et inclusif. Ils comprennent près de 15 mille milliards FCFA (23,5 milliards de dollars) de contributions apportées par 48 pays à revenu élevé et intermédiaire, qui viennent s'ajouter aux financements levés sur les marchés de capitaux ainsi qu’aux remboursements sur les crédits antérieurs et aux propres contributions de la Banque mondiale.

Le montant de ressources obtenu au terme d’une réunion virtuelle de deux jours organisée par le Japon est le plus élevé que l’IDA ait jamais mobilisé dans ses 61 années d’existence. Avec un modèle de levée de fonds sans équivalent, l’IDA est en mesure de mieux valoriser les ressources des donateurs : chaque dollar apporté par un donateur à l’IDA se transforme en pratiquement quatre dollars de financement en faveur des pays les plus pauvres.

« La générosité dont font preuve aujourd’hui nos partenaires marque une étape essentielle dans le soutien fourni aux pays pauvres alors qu’ils s’emploient à se relever de la crise de la COVID-19, déclarait David Malpass, président du GBM. Nous remercions nos partenaires pour la confiance dont ils font ainsi preuve dans les capacités de l’IDA à offrir une plateforme unifiée et efficace, à même de s’atteler aux défis du développement et d’améliorer le quotidien de millions d’individus à travers le monde. »

Les fonds seront alloués aux 74 pays les plus pauvres du monde au titre de la 20e reconstitution des ressources de l’IDA (IDA-20), dont la priorité est de les aider à surmonter les conséquences de la crise sanitaire. Car la pandémie, qui sévit toujours, a aggravé la pauvreté, fragilisé les ressorts de la croissance et assombri les perspectives d’un développement résilient et inclusif. La situation de ces pays est rendue particulièrement délicate par l’effritement des recettes publiques, doublée d’un alourdissement de l’endettement, une aggravation des risques de fragilité, de conflit et d’instabilité et un recul des taux d’alphabétisation. Sans oublier qu’un tiers environ des pays IDA sont sous la menace d’une crise alimentaire.

Pour aider les pays à parvenir à une reprise plus verte, une part conséquente de ces fonds sera dédiée à la lutte contre le changement climatique, l’accent étant mis sur l’adaptation face aux effets de plus en plus tangibles des dérèglements du climat et sur la préservation de la biodiversité. L’IDA approfondira également son soutien pour mieux anticiper les crises, qu’il s’agisse de pandémies, de chocs financiers ou d’aléas naturels. Si le soutien fourni au titre d’IDA-20 se déploiera dans l’ensemble du monde, il sera dirigé plus particulièrement vers l’Afrique qui, avec environ 70 % des financements, bénéficie d’un volume croissant de ressources.

Forte de cette reconstitution solide, l’IDA sera en mesure d’augmenter son appui pour faire face à la pandémie et répondre aux défis sanitaires, en permettant ainsi à 400 millions de personnes de bénéficier de services de santé et de nutrition essentiels. Le développement des filets de protection sociale devrait par ailleurs permettre d’atteindre 375 millions de personnes.

Des engagements stratégiques plus ambitieux pour favoriser en priorité les investissements dans le capital humain

Le programme IDA-20 comporte des engagements stratégiques plus ambitieux pour favoriser en priorité les investissements dans le capital humain — en lien avec l’éducation, la santé et la nutrition, les vaccins, les filets de protection sociale et l’appui aux personnes handicapées. L’IDA intensifiera ses efforts et ses ambitions sur d’autres enjeux majeurs pour le développement, comme les inégalités hommes-femmes, la création d’emplois ou les situations de fragilité, de conflit et de violence, en particulier dans la région du Sahel, autour du lac Tchad et dans la Corne de l’Afrique. L’importance renouvelée accordée à la gouvernance et aux institutions, à la soutenabilité de la dette et au développement des infrastructures numériques permettra de consolider l’inclusion économique et sociale.

Face à l’urgence des besoins de développement des pays IDA, le processus de reconstitution des ressources a été avancé d’un an. Le nouveau cycle d’IDA-20 portera ainsi sur la période allant du 1er juillet 2022 au 30 juin 2025. L’architecture stratégique d’IDA-20 s’appuie sur les solides résultats obtenus pendant le cycle IDA-19, renforcée par la volonté de rendre l'aide de l’IDA encore plus ambitieuse et en résonance avec les défis contemporains.

Parmi les avancées majeures d’IDA-19 :

  • une solide riposte à la COVID-19, près de 70 pays ayant reçu des financements de l’IDA pour les campagnes de vaccination, la formation des professionnels de santé et l’achat d’équipements hospitaliers ;
  • l’allocation, au cours du seul exercice 2021, de plus de 60 % des financements climatiques à l’adaptation et à la résilience, sachant que l’IDA a aidé 62 pays à institutionnaliser des plans de réduction des risques de catastrophe ;
  • une transparence accrue de la dette, grâce à l’introduction de la Politique de financement du développement durable avec pour effet, au cours de l’exercice 2021, la publication en temps voulu des rapports annuels sur l’endettement de 19 pays.


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