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commerce intra régional : le sénégal vend beaucoup plus qu'il n'achète au continent africain


Rédigé le 2 Juin 2022 à 20:14 | 0 commentaire(s) modifié le 3 Juin 2022 - 12:57

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Avec une part moyenne de près de 43 pour cent, les exportations sénégalaises occupent une place non négligeable du commerce intra africain faisant du continent son premier client, alors que les importations proviennent essentiellement dans le reste du monde.


commerce intra régional : le sénégal vend beaucoup plus qu'il n'achète au continent africain
commerce intra régional : le sénégal vend beaucoup plus qu'il n'achète au continent africain
Dans le cadre de l’intégration commerciale, le Sénégal est plus vendeur sur le continent africain qu’il ne l’ai à l’achat. Selon le rapport sur l’intégration régionale, le continent africain s’affiche en effet comme premier client du Sénégal, avec une part moyenne de près de 43 pour cent des exportations, lui octroyant ainsi une place importante dans le commerce intra régional.

Présenté hier par Moustapha Ngom, coordonnateur de la Cellule de suivi de l’intégration logé au ministère en charge de l’Economie, lors du premier forum sur l’intégration régionale organisé par ce département, le rapport note toutefois une faible diversification des partenaires, source de vulnérabilité qui risque d’affecter lourdement l’économie sénégalaise en cas de survenance de chocs négatifs dans ces pays.

Du côté des importations, le rapport souligne que le Sénégal est faiblement connecté au continent pour ses approvisionnements en bien, lesquels proviennent essentiellement (environ 80%) du reste du monde.

Il fait état des pistes de solution sont déclinées dans la stratégie nationale de la Zone de libre-échange continentale africaine (SN-ZLECAf), laquelle compte faire de l’Afrique un levier important pour l’accroissement des exportations du Sénégal et son insertion dans les chaînes de valeur régionales, à travers notamment la diversification de l’offre exportable, des partenaires commerciaux ainsi que le renforcement de la compétitivité des entreprises, les petites et moyennes entreprises (PME) en particulier.

Selon le rapport, l’intégration commerciale, bien qu’étant une dimension centrale dans tous les espaces régionaux, le commerce intrarégional demeure toujours faible (moins de 15%), aussi bien au niveau de l’UEMOA, de la CEDEAO que de l’Union africaine.

« L’un des succès perceptibles au niveau de l’UA est l’adhésion massive des Etats africains à la ZLECAf. L’état de mise en œuvre des autres composantes du BIAT, hormis la ZLECAf, est relativement faible. Au niveau de la CEDEAO, des progrès notoires ont été réalisés sur le schéma de libéralisation des échanges, vu l’importance des produits et entreprises agréés chaque année, et également la création d’un site web dédié au SLEC. Les difficultés sont plus perceptibles au niveau de la mise en œuvre du TEC et de la politique de concurrence. La question des APE et la libre-pratique constituent également des préoccupations majeures pour le bon fonctionnement de l’union douanière », souligne-t-il.

« Au niveau de l’UEMOA, l’intégration commerciale doit son succès à son approche consistant à centraliser la politique commerciale des Etats membres et d’en faire une politique commune. Il faut cependant relever que malgré cette gestion commune, certains acquis sont remis en cause dans le cadre des négociations au niveau régional (ZLECAf, APE) », ajoute-t-il.  

Il ressort du rapport que le degré d’intégration au niveau du continent est hétérogène. En effet, si au niveau de l’UA le processus est au stade de Libre-échange avec l’avènement de la ZLECAf, la CEDEAO se situe à l’étape d’union douanière, alors que l’UEMOA est à un stade très avancé de l’intégration : union économique et monétaire.

Cette situation s’est reflétée dans les progrès enregistrés dans chacune des dimensions de l’intégration économique.

En effet en plus de l’intégration commerciale, le rapport a fait une analyse de la dimension macroéconomique de l’intégration régionale, de l’intégration productive, de l’intégration infrastructurelle, de l’intégration sociale et de l’intégration financière.



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