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Transport routier-Sénégal : créer des centres régionaux de formation pour réorganiser les auto-écoles et donner plus de temps à l’enseignement du code de la route


Rédigé le 18 Août 2021 à 15:03 | 0 commentaire(s) modifié le 20 Août 2021 - 17:11

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Le lieutenant Niang du commissariat central de Dakar suggère la création de centres de formation régionaux pour faire des auto-écoles de vrais professionnels.


Pour le lieutenant El Hadji Malick Niang, commandant de la compagnie de circulation du commissariat central de Dakar, il serait trop de dire que les enseignements dispensés par les auto-écoles ne sont pas de bonne qualité. Mais, compte tenu des nombreuses fraudes sur le permis de conduire et la recrudescence des accidents de la route, il juge urgent de les organiser en créant des centres de formation régionaux en vue de leur donner plus de temps pour leur permettre d'intégrer les activités connexes et de faire d'eux de vrais professionnels avec l'encadrement de la direction des transports.

«D'abord, vous en conviendrez avec moi que certains usagers détiennent des permis de conduire sans pour autant avoir des connaissances approfondies  du code de la route, ni des notions en matière de sécurité routière, ni de maintenance de 1ier niveau et de secourisme de 1ier degré. Ensuite, la prolifération des auto-écoles et l'insuffisance du temps imparti pour la formation sur le code de la route nécessite une réorganisation d'où l'importance de la création des centres de formation régionaux», a-t-il indiqué au cours d’un panel sur les ‘’Enjeux et défis de la sécurité routière au Sénégal’’ organisé récemment par Partners west africa-Sénégal.

«Et comme citées un peu en haut, en plus du code de la route, il faudrait également des activités connexes telles que: -la sécurité routière (qui va contribuer dans la lutte contre les accidents de route) -la maintenance de premier niveau (ce qui permettra au conducteur de réparer lui même des pannes de moindre importance) -le secourisme de premier degré (qui donnera la possibilité au conducteur de secourir les blessés lors d'un accident avant l'arrivé des sapeurs pompiers)», a-t-il précisé.
«Enfin, comme je l'ai dit dans l'exposé, les professionnels des auto-écoles vont être redéployés dans ces centres de formation régionaux. La formation en question peut durer 1 an dont 9 mois de cours de code de la route avec des activités connexes et 3 mois de cours de conduite à l'issue de laquelle seront organisés des examens avec comme diplôme: le permis de conduire pour les admis», a-t-il expliqué.

«Ainsi, la création de ces centres permettra de corriger les manquements notés en rendant plus professionnels les conducteurs et de lutter efficacement contre les fraudes sur les permis de conduire. En somme, ces centres permettront de lutter et de réduire considérablement les accidents de la route», a-t-il ajouté.

A la question de savoir quel doit être le rôle de la police dans l'apprentissage à la conduite d'une voiture, la réponse du lieutenant Niang est sans équivoque. «Le rôle de la police, c'est sur la voie publique. En effet, à l'occasion des contrôles de routine, l'agent de police joue un rôle important soit par la verbalisation ou soit par la sensibilisation. De ce fait, c'est au conducteur de s'en approprier. Par exemple, on peut vous verbaliser pour entrave à la libre circulation. Dans ce cas, après lui avoir signifié l'infraction, l'agent de Police peut lui dire également qu'un malade qui doit être acheminé très rapidement à l'hôpital peut se trouver dans l'une des voitures qui sont derrière vous. Il veut vous inviter seulement à prendre conscience pour ne plus commettre ce genre d'infraction et si vous êtes réceptif, vous n'allez plus commettre d'entrave à la libre circulation. Vous voyez donc que c'est très instructif et on peut citer autant d'exemples», a-t-il expliqué.

Le Sénégal enregistre chaque année de nombreuses pertes en vies humaines sur les routes. Partners west africa Sénégal dénombre 644 décès par an en moyenne sur la période 2015-2019. Parmi les causes, il cite pour l’essentiel les défaillances humaines et d’autres facteurs à risque.



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