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Faut-il vendre ou utiliser sur place le pétrole et le gaz sénégalais ?


Rédigé le 12 Juillet 2019 à 18:14 | 0 commentaire(s) modifié le 15 Juillet 2019 - 13:28


(Equonet-Dakar) –En réponse à cette interrogation, Mamadou Fall Kane, secrétaire permanent adjoint du Comité d’orientation stratégique du pétrole et du gaz (Cos-Pétrogaz), soutient qu’il existe une infinité d’arbitrages possibles entre les deux options de vendre ou d’utiliser sur place le pétrole et le gaz sénégalais. Et il appartient à l’État de positionner le curseur pour trouver le meilleur compromis possible, en tenant compte des facteurs prépondérants. Il s’en explique.


Un besoin croissant en énergie et une capacité de raffinage insuffisante

 Aujourd’hui, les produits pétroliers nécessaires au transport et à la production d’électricité constituent en moyenne de 20% des importations sénégalaises. Le Sénégal qui maitrise déjà la technologie du raffinage à travers la Société Africaine de Raffinage (SAR) pourra bientôt traiter le pétrole de SANGOMAR et s’affranchir de ce lourd handicap pour sa balance commerciale. Étant donné la capacité de la raffinerie existante et son âge avancé, il sera certainement nécessaire de construire une deuxième unité. La capacité de cette deuxième raffinerie dépendra de facteurs tels que la demande actuelle et future sur le marché national et régional11, les coûts de développement et de fonctionnement ou encore les coûts de transport de brut ou de produits raffinés.
 
Développement d’un marché intérieur pour le gaz
 
Étant donnée la proximité du Sénégal avec l’Europe, une grande partie du gaz naturel produit sera liquéfiée et exportée vers le marché européen pour générer des revenus financiers. Le gaz destiné au marché local permettra, non seulement, de baisser les coûts de production de l’électricité d’environ 50%, ce qui aura un impact positif sur la compétitivité de notre économie, mais aussi d’augmenter la quantité produite, distribuée via les “autoroutes de l’électricité“ et ouvrant même des opportunités d’exportation vers les pays voisins.

Par ailleurs, le gaz naturel permettra également le développement d’une industrie pétrochimique permettant de positionner le Sénégal comme un hub de transformation de produits dérivés. En complément du phosphate, le gaz sera également utilisé pour fabriquer des fertilisants qui pourront être exportés ou utilisés localement pour augmenter les rendements agricoles. Un Plan Directeur est en cours d’élaboration pour définir la stratégie optimale d’utilisation du pétrole et du gaz au Sénégal.
Mamadou Fall Kane



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