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sénégal : 29000 hectares de terre restaurés dans la zone des niayes et dans le cadre de la grande muraille verte


Rédigé le 21 Mai 2022 à 14:27 | 0 commentaire(s) modifié le 23 Mai 2022 - 13:26

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Avec la mise à l’échelle dans la gestion durable des terres et la restauration des écosystèmes, le Sénégal peut s'attendre à des retombées économiques certaines.


Des techniques endogènes de récupération des terres développées ont permis au Sénégal d'enregistré des succès même si beaucoup reste à faire. En effet selon la FAO, 9000 hectares de terres ont été restaurés dans la zone des Niayes et 20 000 autres dans le cadre de la Grande muraille verte. 

Mais cette quantité est insignifiant comparativement aux 300 000 hectares de terres qui ont été restaurées au Burkina Faso, dans la région du Plateau central.

Toutefois, avec cette mise à l’échelle dans la gestion durable des terres et la restauration des écosystèmes, le Sénégal peut s'attendre à des retombées économiques certaines. 

En effet selon les participants à un panel organisé, mercredi 11 mai, dans le cadre de la quinzième Conférence des parties (COP15) de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification qui se tient à Abidjan du 9 au 20 mai, le retour sur investissement dans la gestion des terres garantit des avantages économiques certains aux pays.

Ils s'appuient sur des recherches qui ont montré que si les politiques agricoles au Sahel et en Afrique de l’Ouest arrivaient à restaurer 10% des terres agricoles par an grâce aux techniques de gestion durable, le retour sur investissement pourrait atteindre entre 50 et 170 millions de dollars par an.

Seulement, la mise en échelle pour être efficace, doit s’attacher à sécuriser le foncier, adopter des techniques adaptées au changement climatique, et prendre en compte les jeunes et les femmes. Pour eux, cela permettra d’améliorer la production de céréales, le produit intérieur brut par habitant, le stockage de CO2 et nourrir plus de personnes. Un ensemble d’indicateurs macroéconomiques permettent de suivre les bénéfices de la mise à l’échelle en rapport avec la sécurité alimentaire. Mais la gestion durable des terres doit bénéficier d’un leadership institutionnel et de plus d’attention au niveau des politiques agricoles et budgétaires.

Pour Christophe Deguenon, directeur de l’Environnement et des ressources en eau, à l’UEMOA, « il faut identifier et lever les contraintes socioéconomiques d’accès à la terre, désigner un pilote au niveau national, subventionner les bonnes pratiques de gestion durable et trouver des mécanismes pour la garantie des porteurs de projets auprès des banques », a-t-il plaidé.

La gestion durable des terres s’appuie aussi sur la production de connaissances comme outil d’aide à la décision, avec une cartographie actualisée pour le suivi des progrès réalisés. Ainsi, les bonnes pratiques répertoriées peuvent être répliquées ailleurs et un des outils en la matière est la base de données mondiales Global Sustainable Land Management Database.

 




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