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L'élimination du paludisme, pourquoi le secteur privé doit jouer son rôle


Rédigé le 26 Janvier 2021 à 17:10 | 0 commentaire(s) modifié le 28 Janvier 2021 - 11:02


(Equonet-Dakar) - Le secteur privé doit jouer son rôle pour l’élimination du paludisme. Sahid Yallou, directeur général d'Ecobank Sénégal, donne la raison.


Le paludisme est une maladie qui sévit depuis très longtemps avec des effets dévastateurs sur la vie moderne. Évitable et traitable, elle constitue un problème de santé publique majeur. Endémique dans tout le pays, toute personne vivante et travaillant au Sénégal risque de contracter le paludisme. En effet, il y a moins de vingt ans, le paludisme représentait un tiers des motifs de consultations médicales dans le pays.

Face à ce défi, le Sénégal a développé des programmes et des campagnes pour protéger nos communautés contre cette maladie mortelle. Grâce à un leadership politique fort, un engagement communautaire solide et un financement soutenu, le Sénégal a enregistré une baisse significative des taux de transmission, de morbidité et de mortalité liés au paludisme. De ce fait, la prévalence du paludisme est passée de plus de 30 % à moins de 5 % entre le début des années 2000 et 2015. Malheureusement, Cela n'a malheureusement pas suffi à éliminer la maladie, et depuis 2017, les cas de paludisme et les décès dus à cette maladie augmentent à nouveau. 

En plus d’affecter les populations, le paludisme a un impact négatif sur notre économie, d’où la nécessité de se mobiliser. Le secteur privé a la possibilité de contribuer de plusieurs manières à la lutte contre cette maladie. Le Groupe Ecobank a fait de l'impact social l'un de ses principes fondamentaux et nous sommes très heureux de lancer l'initiative "Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent" pour soutenir les communautés du Sénégal dans la lutte contre cette terrible maladie. En tant que banque panafricaine, nous reconnaissons notre capacité à faire une différence dans la vie des citoyens africains et nous espérons que d'autres entreprises nous suivront.

Alors qu’il est estimé que les coûts directs de la gestion du paludisme dans le monde s'élèvent à 12 milliards de dollars US, l'impact indirect de la maladie sur les économies africaines est d’autant plus important. Le paludisme peut causer une réduction de la croissance du PIB d'environ 1,3 % par an, limitant ainsi le développement et réduisant les chances de prospérité. Afin de fournir à tous ceux qui risquent de contracter le paludisme les outils vitaux dont ils ont besoin, un financement supplémentaire à l’échelle mondiale d'environ 2 milliards de dollars US par an est nécessaire.

Le secteur privé a le pouvoir de faire une réelle différence dans la lutte contre le paludisme et aider à combler ce déficit de financement. Ces entreprises peuvent contribuer à soutenir le secteur public et les communautés en finançant l'achat d'outils de prévention et de traitement du paludisme et en mettant en place des programmes de sensibilisation et d’aide sociale.

Pour stimuler cette collaboration essentielle entre le secteur public et le secteur privé, l'initiative "Zéro Palu ! Les entreprises s’engagent", mise en œuvre aux côtés de notre partenaire Speak Up Africa, est conçue pour inciter le secteur privé à jouer son rôle dans la réduction de l'impact économique du fardeau qu’est le paludisme. C'est pourquoi, nous sommes ravis de lancer l'initiative au Sénégal, où le mouvement panafricain initial "Zéro palu ! Je m’engage" a été lancé en 2014 sous la tutelle du ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Le secteur privé africain connaît une croissance importante et nous pouvons exploiter cette dynamique pour mobiliser des ressources inexploitées pour la lutte contre le paludisme. Avec d'autres entreprises partageant les mêmes idées, nous pouvons tous collaborer pour réunir les fonds indispensables à l'élimination du paludisme.
 
Sahid Yallou



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