​Lutte contre la cybercriminalité : bientôt un parc de technologies numériques à Diamniadio


Rédigé le 15 Mai 2018 à 14:15 | 0 commentaire(s) modifié le 15 Mai 2018 14:20


Le Sénégal est prêt pour le grand «chantier numérique sécurisé» pour lutter contre la cybercriminalité. C’est ce qu’a déclaré le fondateur et coorganisateur de l’atelier sur la Cybersécurité et Souveraineté des Etats africains ouvert ce lundi à Dakar sous le thème : quelles politiques de sécurité pour assurer la souveraineté des Etats africains dans la transformation Numérique?


 (Ecofinance.sn) Le Sénégal en partenariat avec la Banque africaine de développement (Bad), veut créer un parc de technologies numériques qui sera installé à Diamniadio sur 25 hectares pour un montant d’une soixantaine de milliards de F Cfa. Ceci dans sa lutte contre la Cybercriminalité pour la protection des données personnelles.  
 
Mais pour l’administrateur GAINDE 2000 cette lutte doit être menée de concert par les différentes parties prenantes. «Si nous n’arrivons pas à faire les choses ensemble, ce serait le KO parce que nous avons un système monde qui est verrouillé et qui fait en sorte que les Etats ont des axes de collaborations sur le plan économique et tout le reste et cette dimension sécuritaire n’est pas une dimension qui ne peuvent être gérées par un Etat tout seul, il faut des coopérations à l’intérieur des Etats, dans la sous-région et en même temps au niveau international», a déclaré Ibrahima Nour Eddine Diagne.
 
Poursuivant, il ajoute: «nous avons des évolutions technologiques qui pouvaient rendre obsolètes un vocabulaire lié au sens de l’Etat, à la Souveraineté et qu’il faillait remettre en cause les attributions et surtout comment est-ce qu’un pays doit prendre en charge ces questions qui sont des questions transversales, multidimensionnelles et systématiquement internationales. Et, cela appelle à une considération différente de celle que nous avions de la sécurité».
 
A l’en croire, la clé de la sécurité c’est l’identité, dès qu’on sait qui et qui, on peut avoir une longueur d’avance pour pouvoir tracer, compiler, rendre et donner de l’intelligence.
 
«Si nous continuons à aller vers des identités nationales alors que nous faisons face à des périls internationaux et peut-être qu’il arriverait en un moment où on aurait du mal à surveiller ces compilations. Donc, est-ce qu’il n’est pas temps aujourd’hui de réfléchir sur des identités internationales et que chaque pays puisse avoir la même base d’identification, que les identifications soient croisées  et donc, qu’il soit plus facile de pouvoir gérer la sécurité?», a avancé l'administrateur de GAINDE200.

 Dans son allocution, le fondateur et coorganisateur de Siberity Day de déclarer que : « nous vivons dans un monde hyper connecté et de plus en plus dématérialisé. Un monde qui offre pleines d’opportunités techniques certes. Un monde où nous confions nos données bancaires, financières et personnelles à des ordinateurs. Un monde où des automates gèrent nos systèmes d’informations les plus sensibles, voire stratégiques».
 
 C’est la raison pour laquelle, informe-t-il, «l’Etat du Sénégal après avoir mis un arsenal juridique fort, s’est mis à attaquer le volet technique, organisationnel et sensibilisation de la cybercriminalité à travers un ensemble de mesures à savoir la création de la commission de protection des données personnelles par décret présidentiel en janvier 2018, projet de Village numérique de Diamniadio», entre autres.
Marie DIOUF


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