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Actionner les leviers tarifaires et non tarifaires pour stimuler le commerce intra-régional africain


Rédigé le 30 Avril 2019 à 15:11 | 0 commentaire(s) modifié le 1 Mai 2019 - 00:23

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Il faut actionner à la fois les leviers tarifaires et non tarifaires pour que la zone de libre-échange continentale pour l’Afrique (ZLECAF) puisse considérablement stimuler les échanges commerciaux intra-régionaux en Afrique.


C’est ce que montre le chapitre consacré à la ZLECAF du rapport du FMI sur les ‘’Perspectives régionales en Afrique subsaharienne’’ présenté aujourd’hui à Dakar par Reda Chérif, un des coordonnateur du rapport, sous la présidence du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
 
«Il faudrait une baisse globale des droits de douane pour obtenir des effets notables sur les flux commerciaux dans la région. A terme, l’élimination des droits sur 90 pour cent des flux existants - qui constitue l’objectif le plus ambitieux visé la ZLECAF – entraînerait une augmentation d’environ 16 pour cent du commerce régional (16 milliards de dollars)», indique l’équipe rédactrice du chapitre dirigée par Geremia Palomba.  
 
Pour ses co-équipiers, ces réductions devraient être complétées par des politiques ciblant les obstacles non tarifaires. Ils estiment que dans ce domaine, des progrès même modestes sont susceptibles de produire des effets appréciables.
 
«Améliorer la logistique du commerce – les services douaniers par exemple – et remédier à la médiocrité de l’infrastructure pourraient être jusqu’à quatre fois plus efficace qu’une baisse des droits de douane pour stimuler les échanges», suggèrent-ils. Les rédacteurs notent, en outre, que la réduction des obstacles non tarifaires accentuerait l’effet stimulant des baisses des droits de douane sur le commerce, surtout dans les pays enclavés et à faible revenu.
 
«Il serait donc souhaitable que l’effort d’approfondissement de l’intégration commerciale en Afrique consiste au premier chef à lever une partie des obstacles non tarifaires, en particulier la médiocrité de la logistique commerciale et des infrastructures», insistent-ils.
 
Les rédacteurs plaident pour que des politiques soient mises en place pour réduire les coûts d’ajustement que l’intégration commerciale régionale peut générer afin qu’elle bénéficie effectivement à tous. Ils invitent les pays dont l’économie est moins diversifiée ou essentiellement agricole à associer leur politique commerciale à des réformes structurelles pour améliorer la productivité agricole ou renforcer leurs avantages comparatifs.
 
Ils encouragent aussi certains pays à prendre des mesures pour recouvrer les recettes fiscales et atténuer les pertes de recettes attendues en raison des réductions tarifaires.
 
Ils leurs recommandent aussi d’atténuer les effets négatifs temporaires de la libéralisation des échanges sur la répartition des revenus, en particuliers dans les pays où l’économie est plus diversifiée en lançant des programmes sociaux ciblés (soutien des revenus, par exemple) et des programmes de formation pour faciliter la mobilité de la main d’œuvre d’une entreprise et d’un secteur à l’autre et pour promouvoir l’emploi.



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