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Afrique : un cadre collaboratif préconisé pour atteindre les objectifs de l’économie bleue


Rédigé le 12 Août 2020 à 14:06 | 0 commentaire(s) modifié le 13 Août 2020 - 16:03

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Un cadre collaboratif qui regrouperait les approches descendante et ascendante de la gestion de l'économie bleue. C’est ce que propose Ifesinachi Okafor-Yarwood, maître de conférences, Université de St Andrews.


Pour atteindre les objectifs de l'économie bleue  , les États côtiers doivent reconsidérer leurs stratégies.
C’est la conclusion de 9 études de cas de projets d'économie bleue à travers le continent. Passés en
revus par Ifesinchi Okafor-Yarwood et ses collègues, il s'agissait notamment du projet du port de Kribi  au Cameroun et du projet du port de Lamu  au Kenya.

Pour atteindre l'objectif d'une croissance bleue réussie en Afrique, il faut un engagement politique fort. Ceci est essentiel pour équilibrer les avantages économiques, sociaux et environnementaux.

«Nous proposons l'adoption d'un cadre collaboratif impliquant différents acteurs. Celles-ci incluraient le gouvernement, les entreprises internationales, les communautés scientifiques, les ONG et les communautés locales. Ils travailleraient collectivement tout au long du processus, du début à la fin», écrit Ifesinachi Okafor-Yarwood, dans un article publié dans ‘’The Conversation’’.

L’auteur de l’article met en avant une série de critères que ces différents acteurs devraient prendre en compte. Ces éléments sont notamment écologique, lié à la biodiversité et à l'intégrité des écosystèmes; économique, lié à des moyens de subsistance durables et à une répartition équitable de l'accès et des avantages; social et culturel, lié à la santé et au bien-être et aux communautés durables; gouvernance et institutionnelle, liées au soutien juridique et politique et à la coopération et à la responsabilité dans les processus de décision.

«Toutes les parties doivent être activement engagées tout au long. En s'impliquant, du début à la fin, les communautés peuvent résoudre les problèmes qui surviennent en cours de route», souligne-t-elle.

«Voir les communautés comme des partenaires égaux signifie également que les craintes - par exemple concernant le calendrier ou la compensation - sont apaisées. Et les griefs concernant les moyens de subsistance ou les préoccupations écologiques seraient identifiés rapidement et traités», explique-t-elle.

«Alors que les États côtiers cherchent à faire des gains, ils doivent viser le développement économique, l'inclusion des communautés locales et la durabilité environnementale. Un aspect ne peut pas être priorisé par rapport à l'autre. Sans cela, ils risquent de perpétuer un cycle d'instabilité. Cela peut être social, économique ou politique», indique-t-elle.

L'Afrique compte 38 pays côtiers et six îles dont l'industrie maritime est estimée  à 1 billion de dollars EU par an. Selon ces universitaires, ce chiffre augmentera à mesure qu'ils développeront leurs secteurs des hydrocarbures offshores, de l'énergie, du tourisme, du transport maritime, de la navigation et de la pêche.

Ces industries sont collectivement appelées «économie bleue». Ils sont reconnus  comme essentiels au développement durable de l'Afrique. Ils peuvent également jouer un rôle clé dans la réalisation de l'Agenda 2063  du continent. Cela comprend l'intégration, la prospérité et la paix.

Mais pour que cela se produise, ces universitaires pensent qu’il est important que les avantages soient également répartis. Et les ressources doivent être utilisées d'une manière écologiquement durable.



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