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Le Coraf conduit une étude d’impact covid19 sur les systèmes alimentaires de 5 pays sahéliens dont le Sénégal


Rédigé le 1 Avril 2021 à 12:39 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Avril 2021 - 12:53

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Mandaté par le Crdi, le Coraf conduira une étude d’impact alimentaire au Burkina-Faso, Cap-Vert, Mali, Niger et Sénégal.


Le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) fait dans la prévention. Pour anticiper et à améliorer la préparation d’éventuelles pandémies qui pourraient affecter la sécurité alimentaire, il a mandaté le Conseil ouest-africain pour la recherche et le développement agricole (CORAF) pour étudier les réponses gouvernementales à covid19 sur les systèmes alimentaires et les moyens de subsistance au Sahel.

Il faut noter que les mesures prises par les gouvernements en Afrique subsaharienne pour empêcher la propagation de Covid-19, bien que justifiées, ont impacté sur les systèmes de sécurité alimentaires des Etats. Il s’agira alors d’analyser ces impacts négatifs afin de proposer des recommandations stratégiques pour se préparer à toute éventaulité.

La plateforme Agridigitale qui donne l’information souligne que les travaux du projet CRDI sur Covid-19 ont officiellement été lancés mercredi dans une visioconférence organisée par la CORAF avec toutes les parties prenantes.

Il s’agit notamment des représentations des partenaires financiers et techniques (CRDI, FAO, CEDEAO, Centre Genre de la CDEAO, USAID, DANIDA, EU, CILSS, UEMOA, Banque Mondiale, Coopération Suisse, CECI) et les institutions de recherches de la zone Sahel (ISRA, INERA, INRAN etc.).

Il est attendu des experts chargés de l’étude de faire l'inventaire des réponses à la Covid-19 ; identifier les lacunes contenues dans ces réponses et de déterminer leur impact sur la production, la disponibilité, l'accès et les mécanismes d'adaptation alimentaire.

Ces missionnaires devraient privilégier l’approche d’interaction collaborative avec les gouvernements, les ONG, et les partenaires afin de rechercher les informations liées aux lois, règlements, arrêtés, décrets, les actions d’atténuations de l’impact et les effets des différentes mesures prises.

Selon Mwasilwa Ambali, coordonnateur de l’étude, la méthodologie va consister à interagir avec les agriculteurs en général, les jeunes et les femmes en milieu rural.

Pour se faire, quatre (04) chaînes de valeur seront sélectionnées comme cas d'études et qui seront validées par les parties prenantes du projet lors des ateliers nationaux.
Il sera question d’analyser l'impact des différentes mesures sur chaque partie de la chaîne de valeur. Des données empiriques seront collectées auprès des agriculteurs, des éleveurs et des consommateurs.

"Au moins 500 personnes seront interviewées dans chaque catégorie respectivement à raison de 1500 entretiens réalisés au moins dans chaque pays sélectionné avec un total de 7500 agriculteurs, éleveurs et consommateurs pour l'ensemble de l'étude. Les interviews incluront au moins 40% de femmes", renseigne Mwasilwa Ambali.

Selon lui, les femmes représentent près de 51% de la main-d’œuvre agricole et il est important que leur point de vue soit pris en compte.

Des mesures telles que les couvre-feux, les verrouillages et les fermetures d'écoles ont eu un impact direct sur leurs moyens de subsistance. Entre autres mesures prises pour empêcher la propagation de la pandémie sont le confinement partiel ou total des populations, la limitation de la mobilité des personnes. La fermeture des frontières, marchés urbains, périurbains et ruraux qui structurent la relation entre l'offre et la demande.

Bien que ces mesures aient contribué à réduire les risques de contaminations au virus, elles ont aussi impacté négativement sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour l’essentiel, les prix des produits de première nécessité ont augmenté. Les personnes vulnérables dans les milieux ruraux ont eu difficilement accès à la nourriture.

La commercialisation des produits maraîchers et fruitiers périssables a drastiquement baissé, réduisant ainsi les exportations en direction des pays occidentaux. Les coûts de transport ont augmenté, ainsi que l’accès difficile aux semences, aux engrais, aux produits phytosanitaires, etc., impactant négativement sur la saison agricole de 2020-2021.

Autant d’éléments et d’arguments  pouvant permettre aux experts de détecter les failles du système alimentaire et proposer des approches de solutions en vue de renforcer la résilience des producteurs sur toute la chaîne de valeur.



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