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Le Dr Cheikh Kanté considère la dette extérieure africaine comme une camisole de force appauvrissante


Rédigé le 24 Août 2020 à 21:24 | 0 commentaire(s) modifié le 26 Août 2020 - 14:42

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - La dette africaine est une camisole de force appauvrissante dont il faut absolument se dévêtir, estime le Dr Cheikh Kanté, ministre auprès du président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), dans son éditorial paru cet été dans le ‘’tam tam de l’Emergence’’, le magazine du suivi du PSE du mois d’août 2020.


Dans son éditorial,  le Dr Cheikh Kanté  aborde la question de la dette extérieure africaine qu’il identifie comme une source de grande vulnérabilité pour les Etat africains. «Cette dette, que je considère comme une camisole de force appauvrissante dont il faut absolument se dévêtir, ainsi que je l’explique dans mon livre, «La Camisole » (page 67), maintient depuis trop longtemps notre Continent dans une pauvreté structurelle et endémique, et dans une forte dépendance par rapport aux banques et aux institutions financières internationales», écrit-il.

L’éditorialiste rappelle que la “camisole” de l’endettement avait été jetée sur l’Afrique dans les années 1960, à la suite du premier choc pétrolier. «Les pays européens voulaient alors recycler les excédents financiers qu’ils avaient encaissés. Il leur fallait trouver le moyen de faire fructifier les pétrodollars, placés dans leurs banques par les pays exportateurs de pétrole. Mais l’exercice s’avérait difficile, dans un contexte de concurrence interbancaire exacerbée. C’est ainsi que des prêts en monnaies européennes furent concédés aux pays du Tiers Monde», explique-t-il.

«Malheureusement, ces prêts ont été mal gérés. L’argent reçu n’avait pas servi à financer des projets d’investissements productifs, capables de renforcer les capacités de production, d’industrialisation et d’exportation, et qui auraient permis, non seulement de générer les flux de devises nécessaires au remboursement des dettes contractées, mais aussi de créer les conditions d’une souveraineté alimentaire et énergétique», se désole-t-il.

Le Dr Kanté fait savoir que les gouvernements des pays en voie de développement s’étaient, au contraire, lancés dans des programmes dont la rentabilité s’était avérée plus que douteuse et, dans tous les cas, inadaptés aux besoins réels de leurs pays.



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