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Le plan de développement du projet d'interopérabilité des services financiers numériques de l’Uemoa en cours de finalisation


Rédigé le 14 Octobre 2019 à 19:03 commentaire(s) modifié le 15 Octobre 2019 - 16:35

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) et les acteurs concernés vont bientôt entamer la dernière étape consistant à finaliser le plan de développement du Projet d'interopérabilité des services financiers numériques dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).


Ce sera la dernière ligne droite. A près la phase de cadrage au cours de laquelle, la Banque Centrale s'est investie, à travers une démarche participative, à définir les modalités de mise en oeuvre du Projet. Il leur revient à présent de finaliser le plan de développement du Projet d'interopérabilité des services financiers numériques dans l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).
 
A cet effet, l'organisation, à Dakar, du 30 septembre au 03 octobre 2019, de la concertation régionale pour la mise en œuvre de ce projet lancé depuis avril 2017 marque une étape capitale pour la finalisation de ce plan, qui constitue le document de référence du Projet. Un plan qui, selon le vice-gouverneur de la Banque centrale, détaillera la stratégie de réalisation de l'interoperabilité des services financiers numériques dans l'UEMOA, assortie de la feuille de route pour chaque acteur.
 
Le vice-gouverneur qui présidait la cérémonie d’ouverture de la rencontre, a souligné que ces feuilles de route traduiront les défis à relever avant et après le lancement du nouveau système interopérable.
 
Ainsi, il a listé ces défis qui concernent, en premier lieu, la sécurité globale du système. «Elle doit être renforcée pour maintenir la confiance des usagers et la qualité des services. Pour cela, il s'avère utile d'accorder une attention particulière à la protection des données personnelles des usagers, à la robustesse de la plateforme, à la lutte contre la fraude, le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme», a-t-il indiqué.
 
Le deuxième défi porte sur la tarification des services interopérables et les commissions d'interchange, qui selon lui,  doivent être alignées sur les objectifs d'inclusion financière et de développement des services financiers numériques.
 
Ensuite, il citera la qualité des services, notamment des réseaux de télécommunications, qui constituent, à son avis, l'autoroute de la digitalisation des services financiers.
 
En outre, la mise en oeuvre d'une stratégie de communication coordonnée lui semble également nécessaire pour renforcer l'adhésion de tous les acteurs et assurer l'intégration rapide de l'interopérabilité dans les usages.
 
Le cinquième chantier note par le vice-gouverneur porte sur l'adoption rapide du cadre réglementaire de l'interopérabilité, qui doit faciliter la concurrence équitable entre les acteurs et protéger les intérêts des consommateurs.
 
Pour lui, la mise en place de la gouvernance du système constitue également un pré-requis essentiel. Sur ce point, il a invité le GIM-UEMOA à accélérer ses chantiers de réforme institutionnelle et renforcer ses capacités techniques et opérationnelles.
 
Enfin, il a engagé les services de la Banque centrale à poursuivre les chantiers de modernisation continue des systèmes de paiement de l'Union, afin de les aligner sur les évolutions de son environnement.
 
A travers ce projet, la Banque centrale entend construire un écosystème de paiement diversifié, inclusif, pratique et efficient dans l’espace communautaire.
 
Pour la BCEAO, l'adoption de services instantanés, disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, basés sur des exigences de qualité et de sécurité, constituent des caractéristiques essentielles du futur système. En outre, elle simplifie la vie des usagers.
 
Ce nouveau système viendra compléter et enrichir les infrastructures financières de l'Union (SICA-UEMOA et STARUEMOA) pour apporter aux populations des services de paiement de proximité à coût abordable, plus rapide, qui offrent une connectivité totale à tous les types de paiements numériques. Il contribuera ainsi au renforcement de l'inclusion financière.
 
Les experts sont unanimes pour dire que des paiements plus rapides sont importants pour améliorer les performances économiques des entreprises et des Etats.
 
Ils confortent ainsi la vision de la BCAEO qui est de : «mettre en place, en 2020, une plateforme régionale permettant les échanges de compte à compte, quels que soient le type de compte, les acteurs, les instruments et les canaux de paiement utilisés, à travers le GIMUEMOA».
 
Lancé le 18 avril 2017 pour une durée de 3 ans, le projet d'interopérabilité des services financiers numériques de l’Uemoa coûte 9,6 millions de dollars, soit 5 472 millions FCFA.


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