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PRESIDENTIELLE 2019 : le coût économique exorbitant des coupures d’internet


Rédigé le 21 Février 2019 à 10:44 commentaire(s) modifié le 21 Février 2019 - 17:29


(Equonet-Dakar) - Les organisations ARTICLE 19, AccessNow, #KeepItOn, ASUTIC, AFRICTIVISTES qui forment la coalition #KeepItOn estiment à près de 2 milliards FCFA le coût économique des coupures d’internet pendant la présidentielle 2019.


«Nous­ estimons­ que­ les­ coupures­ d’internet coûteront au Sénégal près de 3 400 000 $ US, soit environ 1 870 000 000 CFA par jour­ en­ coûts­ économiques­ directs,­ en­ plus­ de­ ralentir­ la­ réalisation­ des­ droits économiques, sociaux et culturels dans son ensemble», notent-elles dans une déclaration conjointe.
 
Elles rappellent qu’au Sénégal, l’extension de l’accès à l’internet global demeure un facteur clé pour la réduction­ des­ fractures­ numériques­ et­ pour­ la­ concrétisation­ des­ engagements­ du gouvernement­ envers­ sa­ stratégie­ Sénégal­ numérique­ 2016-2025­ et­ les­ Objectifs­ de développement­­ durable­­ (ODD). 
 
En plus des coûts économiques, les coupures d’internet violent les engagements internationaux, selon ces organisations. «Un nombre croissant de constatations et de conclusions indiquent que des perturbations intentionnelles de l’internet constituent une violation du droit international», soulignent-elles.
 
Et de rappeler que le Conseil des droits­ de­ l'homme­ des­ Nations­ Unies­ et­ l'Assemblée­ générale­ des­ Nations­ Unies­ ont adopté­, par­ consensus,­ de­ nombreuses­ résolutions­ condamnant­ sans­ ambiguïté­ les coupures­ d'internet­ et­ les­ restrictions­ similaires­ à­ la­ liberté­ d'expression­ en­ ligne.Par exemple, le­ Conseil­ des­ droits­ de­ l'homme­ des­ Nations­ Unies­ dans­ sa­ résolution A/HRC/RES/32/13 : «Condamne­­ sans équivoque­­ les­­ mesures­­ visant­­ à­­ empêcher­­ ou­­ à­­ perturber intentionnellement­ l'accès­ ou­ la­ diffusion­ d’information­ en­ ligne, en­ violation des­ Droits humains­ protégés­ internationalement,­ et­ appelle­ tous­ les­ États­ à­ s’abstenir­ et­ cesser d’utiliser de telles pratiques.»

En­ novembre­ 2016,­ la­ Commission­ Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP)­ a­ adopté­ une­ résolution­ sur­ le­ droit­ à­ la­ liberté­ d'information­ et­ d'expression pour l’internet en Afrique, exprimant sa préoccupation face à «une pratique émergente des­ États­ d'interrompre­ ou­ de­ limiter­ l'accès­ aux­ services­ de­ télécommunication­ tels qu'internet, les médias sociaux et les services de messagerie, pratique de plus en plus courante durant les élections.» CADHP/Rés.362 (LIX).

Aussi, demandent-elles aux autorités sénégalaises de déclarer publiquement leur engagement à conserver l’internet ouvert et à informer le public de toute perturbation et de veiller à ce que l'internet, y compris les médias sociaux, demeure actif et accessible.
Equonet


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