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Sénégal : la situation du système bancaire marquée par la poursuite de la progression des emplois au premier trimestre 2021


Rédigé le 14 Juillet 2021 à 22:50 commentaire(s) modifié le 15 Juillet 2021 - 17:19


(Equonet-Dakar) – Les emplois bancaires se sont situés à 7.796,1 milliards de FCFA à fin mars 2021, grâce à l’activité de portefeuille sur les titres publics.


Dans un contexte de reprise graduelle de l’activité économique et d’une politique monétaire accommodante de la BCEAO, la situation du système bancaire a été marquée, au cours du premier trimestre de l’année 2021, par la poursuite de la progression des emplois bancaires (+189,1 milliards de FCFA ; +2,5%) pour se situer à 7.796,1 milliards de FCFA à fin mars 2021, tirés principalement par l’activité de portefeuille sur les titres publics (+124,7 milliards de FCFA ; +6,3%).  
 
C’est ce qui ressort de l’analyse de la situation récente du système bancaire sénégalais issue de la deuxième rencontre trimestrielle au titre de l’année 2021 entre la Direction nationale de la BCEAO pour le Sénégal et les directeurs généraux des établissements de crédit, tenue le jeudi 08 juillet 2021, par visioconférence.  
 
Selon un communiqué de presse transmis à equonet, les crédits se sont redressés (+52,7 milliards de FCFA ; +1,0 %) à la faveur d’un allongement des maturités. Il note que les crédits au secteur privé se sont inscrits en hausse de 41,1 milliards de FCFA (+1,0%) comparativement au trimestre précédent.
 
«Les ressources des établissements de crédit ont augmenté en rythme trimestriel de 276,1 milliards de FCFA (+3,9%) pour s’établir à 7.399,5 milliards de FCFA. Cette progression est soutenue principalement par l’accroissement des dépôts et emprunts (+222 milliards de FCFA ; +3,7%) ainsi que des capitaux propres et ressources assimilées (+33,6 milliards de FCFA ; +4,4%)», souligne le communiqué.
 
«Concernant la conformité des établissements de crédit vis-à-vis du dispositif prudentiel, les normes fixées ont été globalement respectées par les établissements de crédit au cours de la période sous revue», ajoute-t-il.
 
Le rapporte que les échanges au cours de la rencontre, sur ce point de l’ordre du jour, ont essentiellement porté sur la nécessité pour les établissements de crédit de diversifier davantage leurs emplois, notamment en faveur de la cible PME/PMI, en tirant profit des actions structurantes déjà mises en oeuvre, en relation avec l’Etat du Sénégal, au titre du dispositif de promotion du financement des PME-PMI mis en place par la BCEAO.
 
Dans ce cadre, les travaux entrepris par la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Ziguinchor (CCIAZ) ainsi que par l’Agence de développement et d’encadrement des PME (ADEPME), en leur qualité de structures d’appui et d’encadrement (SAE) des PME/PMI agréées au titre de ce dispositif, ont été mis en exergue.
 
Le président de l’APBEFS a, par ailleurs, tenu informés les directeurs généraux des derniers développements relatifs à la mise en oeuvre du Protocole d’Accord-Cadre signé le 27 novembre 2020 entre l’Etat du Sénégal, l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS) et le FONGIP, relatif à la mise en place d’un mécanisme de financement pour soutenir la relance de l’économie nationale.
 
Les échanges se sont également appesantis sur le renforcement par les établissements de crédit de leur dispositif interne de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). A cet effet, la profession bancaire a été appelée à maintenir l’exigence de vigilance renforcée en matière de détection et de déclaration à la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) de toutes opérations suspectes de la clientèle ainsi que des transactions en espèces supérieures à 15 millions de FCFA, conformément à la réglementation en vigueur.
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