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Sénégal : une contrainte majeure risque de briser l’élan du Prodac


Rédigé le 2 Février 2016 à 19:09 commentaire(s) modifié le 3 Février 2016 - 12:42

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

Ecofinance.sn (Dakar) – Ses perspectives 2016 sont bonnes, mais le Prodac devrait d’abord lever ses contraintes majeures pour réaliser ses ambitions.


L'insuffisance des ressources financières est une contrainte majeure du Prodac.
L'insuffisance des ressources financières est une contrainte majeure du Prodac.
L’ambition de l’équipe de coordination du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) est bonne. Démarrer effectivement la réalisation d’infrastructures avec la possibilité que les 4 premiers domaines agricoles (Dac) soient livrés clé en main dès le mois d’août 2016,  voilà ce qu’elle envisage de faire.

Présenté ce mardi à Dakar aux ambassadeurs accrédités au Sénégal, le Prodac vise aussi à réaliser 6 nouveaux Dac dont les délibérations ont déjà été approuvées, selon son coordonnateur national, Jean Pierre Senghor. Il s’agit de Dodji (2000 ha), Myf (1500 ha), Niombato (1000 ha), Boulel (2000 ha), Tamba (1000 ha) et Wackh Ngouna (1500 ha).

Ce n’est pas. Il envisage également d’installer près de 1500 groupements d’entrepreneurs agricoles mettant aux prises  22500 tuteurs et 67500 jeunes en incubation.

Les ambitions sont là. Et elles sont réelles. Mais faudrait-il avoir au préalable les ressources financières suffisantes pouvant permettre à l’équipe de coordination d’atteindre tous ces objectifs visés.  Et c’est tout le problème du Prodac.

Une insuffisance notoire des ressources financières notée

En effet, selon M. Senghor, les contraintes majeures qui se dressent devant ses co-équipiers et qui pourraient constituer une entrave à l’exécution des activités envisagées, dans le temps prévu par le programme, tiennent principalement à l’insuffisance notoire des ressources financières allouées au programme dans le cadre du budget consolidé d’investissement (Bci).

«Le budget du Prodac (2,5 milliards FCFA), couvre, en effet, à peine les charges de fonctionnement du programme et l’accompagnement des groupements d’entrepreneurs agricoles dans leur structuration en entités économiques viables et la mise en place de leurs projets d’entreprises agricoles», a souligné le coordonnateur du programme indiquant l’impossibilité de réaliser les aménagements et infrastructures attendus des Dac avec un tel budget.   

M. Senghor  a aussi fait état d’un financement de 29 milliards FCFA qui a été bouclé depuis fin août avec l’appui de l’autorité de tutelle du Prodac. Selon lui, une entreprise a été sélectionnée pour entreprendre la réalisation, en 8 mois, clé en mains, de l’ensemble des infrastructures prévues.
D’après lui, le contrat a été signé avec ladite entreprise, approuvé par le ministre du Budget et immatriculé par la direction centrale des marchés publics (Dcmp) depuis le 28 septembre 2015.

«En cas de confirmation par le ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, les 4 Dac pourront être livrés en août 2016, ce qui permettrait de créer 36.000 emplois directs et 12.000 emplois indirects, soient pas moins de 48.000 emplois», a indiqué M. Senghor.

Placé sous la tutelle du ministère de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Construction citoyenne, le Prodac se veut un des instruments majeurs de la stratégie de l’Etat pour promouvoir l’emploi en milieu rural par l’entrepreneuriat agricole.
 


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