Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur l'application des obligations du secteur extractif sénégalais.



Uemoa: poursuite de la tendance baissière du coût de crédit


Rédigé le 5 Juillet 2021 à 20:17 commentaire(s) modifié le 7 Juillet 2021 - 09:35

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Le coût du crédit est passé de 8,39% en 2010 à 6,68% en 2019, avant de s’établir à 6,59% en 2020, selon le rapport sur les conditions de banque.


L'orientation baissière du taux d'intérêt débiteur moyen dans les pays membres de l'UEMOA, entamée depuis 2010, s'est maintenue en 2020. Selon le rapport sur les conditions de banque, le coût du crédit s’est en effet réduit d'environ 173,2 points de base au cours des 11 dernières années, passant de 8,39% en 2010 à 6,68% en 2019, avant de s’établir à 6,59% en 2020. 

Le maintien de la tendance des taux débiteurs nonobstant le contexte marqué par la crise sanitaire mondiale de covid-19, s'explique notamment en partie par les mesures prises par la Banque Centrale en faveur des établissements de crédit. Dans le contexte de covid-19, la BCEAO, à l'instar des autres banques centrales, a pris des mesures en faveur de plusieurs acteurs économiques, notamment des banques. La BCEAO a augmenté le 24 mars 2020, de 340 milliards, son offre de liquidité. Elle a ensuite décidé de servir la totalité des besoins exprimés par les banques sur ses guichets de refinancement, au taux unique de 2,50% à compter du 31 mars 2020. Ce taux a été ramené depuis le 24 juin 2020, à 2,00%, soit son niveau historiquement le plus bas et l’un des plus faibles en Afrique.

En outre, la Banque Centrale a élargi le champ des collatéraux à la disposition des banques pour accéder à ses guichets. Dans ce cadre, elle a procédé à la cotation de 1.700 entreprises non financières pour lesquelles les banques créancières n’avaient pas jusque-là sollicité des demandes d’accord de classement. Cette cotation a abouti à l’admissibilité aux guichets de la BCEAO des collatéraux portant sur les créances détenues sur celles ayant la qualité de signature A ou B.

Pour la signature cotée B, la créance doit bénéficier d’une garantie souveraine. Cette nouvelle disposition offre aux banques la possibilité d'accéder à des ressources complémentaires de 1.600 milliards auprès de la Banque Centrale. Par ailleurs, le Conseil des Ministres de l’UMOA a prolongé, d'une année, la période de mise en œuvre des dispositions transitoires du dispositif prudentiel. Cette décision a induit un abaissement de la norme à respecter pour le ratio de solvabilité total, du seuil initial de 10,375% à 9,5% en 2020. 

Le repli du taux débiteur moyen est observé dans la quasi-totalité des pays de l'Union en 2020. En effet, le coût du crédit a diminué au Burkina (-64 points de base), au Niger (-58 points de base), au Bénin (-15 points de base), au Togo (-9 points de base) et en Guinée-Bissau (-6 points de base). Par contre, un renchérissement de crédit a été noté au Mali (+16 points de base) et une relative stabilité en Côte d'Ivoire et au Sénégal. 

Les principaux bénéficiaires des conditions d'assouplissement des crédits sont les sociétés d’État (-82 points de base), les particuliers (-34 points de base), les coopératives et groupements villageois (-24 points de base), la clientèle financière (-18 points de base), les entreprises d'assurances-caisses de retraite (-33 points de base) et les entreprises privées (-7 points de base). En revanche, un durcissement des conditions d'octroi de crédits est enregistré pour les entreprises individuelles (+25 points de base).

Quant à l'objet du crédit, les baisses les plus significatives ont été observées au niveau des prêts pour la consommation (-46 points de base), suivis des concours de trésorerie (-9 points de base). Comparé à 2019, le taux des concours destinés à financer l'exportation a connu une hausse de 130 points de base. 


Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies