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brics : la revanche de la périphérie


Rédigé le 23 Août 2023 à 15:07 | 0 commentaire(s) modifié le 24 Août 2023 - 15:49


(Equonet-Dakar) - Malgré la forte concentration de la richesse du monde entre les pays du Nord dont l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, les pays du BRICS pèsent 26% du PIB mondial un niveau jamais atteint par les pays du Sud, jadis toute la richesse mondiale était détenue par les pays de l’OCDE à presque 80% il y’a juste 30 ans.


Avec le sommet des BRICS des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui se réunissent actuellement à Johannesburg, terre d’Afrique c’est un nouveau monde qui eclot – sur plan économique du moins –  annonçant des bouleversements profonds, -presque inéluctables – dans la hiérarchie du monde vers 2050 .

Les BRICS c'est  d’abord le plus grand marché du monde avec la Chine et l’Inde qui font presque trois milliards d’habitants soit la moitié de la population mondiale. Ajouté aux autres pays dont le Brésil, les BRICS comptent 3,3 milliards d'habitants qui garantissent des débouchés et marges  à leur production industrielle sans même  l’accès aux riches consommateurs des pays du Nord.

Malgré la forte concentration de la richesse du monde entre les pays du Nord dont l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord, les pays du BRICS pèsent 26% du PIB mondial un niveau jamais atteint par les pays du Sud, jadis  toute la richesse mondiale était détenue par les pays de l’OCDE à presque 80% il y’a juste 30 ans. Les BRICS vont rééquilibrer les richesses  de notre planète en faveur des pays du Sud dont surtout l’Asie avec le Chine et l’Inde et dans une moindre mesure le Brésil. C’est inédit……… et bien sûr les droits de vote au sein du FMI et la Banque Mondiale doivent impérativement être répartis en conséquence selon la nouvelle configuration financière et économique  imposée par la montée en puissance des BRICS. En attendant, les BRICS   ont créé la Nouvelle banque de développement (NBD), dotée de 250 milliards de dollars, afin de prêter aux pays émergents. Une belle réplique à l’hégémonie de Bretton  Woods. Et le récent sommet de Paris sur la Finance et Climat n’y peut rien. L’Europe et l’Amérique du Nord – pays du centre – dépérissent déjà au profit de la périphérie avec la Chine comme locomotive.  

En effet, si on utilise les PIB constants en parité de pouvoir d'achat, la Chine a déjà dépassé les États-Unis avec 23 000 milliards contre 20 000 milliards, les BRICS chahutent l’ordre mondial existant  et la prochaine admission de l’Iran, du Nigeria va bouleverser l’équilibre mondial depuis YALTA.

L’enjeu du sommet du BRICS d’Afrique du Sud c’est de créer une alternative au dollars afin de booster le commerce en leur sein qui ne représente que 6% malgré la production industrielle de la chine estimée à 15% du volume imports et exports mondial. Donc les BRICS échangent trop peu entre eux bien qu’avec les voitures électriques dont la chine est trop en avance c’est un tremplin pour booster le commerce entre eux.  Dans l’assemblage de ces voitures et les batteries la chine pourra compter sur l’immense potentiel minier des pays membres comme l’Afrique du Sud, la Russie et le Brésil. Les pays du BRICS contrôlent ainsi les minéraux et matériaux stratégiques du monde. 

Le Sénégal, représenté au plus haut niveau  durant le sommet de Johannesburg , joue l’avenir de son positionnement diplomatico-économique dans un monde multilatéral avec bien sur le déclin de l’influence française en Afrique et la montée de la Russie et subsidiairement de la Chine dans certains pays. C’est donc un coup de poker audacieux de DAKAR, allié historique de Paris. 

Le Pont Nelson Mandela de  Foundiougne  et le pont de ADO d’Abidjan, deux ouvrages d’art uniques en Afrique montrent déjà que les BRICS sont déjà l’avenir avec l’ingénierie et le financement chinois.  
 
                                                                  Moustapha DIAKHATE
                                                                  Ex Cons. Special PM
                                                                  Expert Infrastructure
Moustapha DIAKHATE




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