
« Je demeure convaincu que ce contrat sera parfait, qu’il sera validé et qu’il sera un bel exemple de ce que nous pouvons faire dans cette dynamique de coopération sud-sud, de coopération entre pays africains », a-t-il déclaré hier, à la Primature, lors d'une conférence de presse conjointe tenue après une journée de travail avec le chef du gouvernement congolais en visite au Sénégal.
A cette occasion d'échange avec la presse, le premier ministre congolais a expliqué les péripéties du contrat d’affermage ainsi que le choix porté sur la Senelec.
« La réforme du secteur de l’électricité est un engagement pris par notre pays depuis 2003. L’option a été prise à partir de 2018, lorsque nous avons fait de la Société nationale d’électricité une société de patrimoine nous permettant de libérer les autres secteurs au privé. Et en 2023, le gouvernement congolais a pris un décret autorisant la libéralisation de la gestion, de la distribution et de la commercialisation du secteur par affermage. C’est à partir de là, qu’un appel à manifestation d’intérêt a été lancé. Un appel auquel a souscrit la Senelec qui a gagné le marché. Mais c’était sans compter avec les opinions publiques dans nos pays respectifs », a-t-il rappelé.
« C’est dans ce contexte que le contrat d’affermage a été suspendu le temps de mettre en œuvre les 48 mesures préalables et de préparer l’opinion à comprendre la nécessité de la réforme », a-t-il ajouté.
A la suite de leurs travaux, les deux délégations conviennent de la redynamisation de leur coopération, en décidant de réactiver la Commission mixte paritaire qui ne se réunit plus depuis 2018. Le premier ministre Ousmane Sonko a également annoncé la mise en place d’un Comité ad hoc qui se charge de réfléchir, d’approfondir les pistes de coopération évoquées lors de la rencontre entre les deux Gouvernements, dans des secteurs économiques importants comme l’Energie, l’Exploitation forestière, l’Agriculture, etc.