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finances publiques : prévision d’une dégradation du déficit budgétaire dans les états membres de l’Uemoa en 2022


Rédigé le 21 Juin 2022 à 20:04 commentaire(s) modifié le 22 Juin 2022 - 14:49

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - La poursuite des mesures de relance et la mise en œuvre d’actions de lutte contre la vie chère serait en lien à la dégradation du déficit budgétaire attendue dans les États membres de l’Uemoa en 2022.


Selon les projections du rapport sur la politique monétaire dans l’Union monétaire ouest africaine (Umoa) juin 2022, la gestion des finances publiques serait marquée par une dégradation du déficit budgétaire, dans les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), qui passerait de plus de cinq pour cent du produit intérieur brut -PIB- (indicateur économique permettant de mesurer les richesses dans un pays au cours d’une période donnée) en 2021 à six pour cent en 2022, en lien notamment avec la poursuite des mesures de relance et la mise en œuvre d’actions de lutte contre la vie chère.

Publié hier par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao), le rapport souligne que la consolidation budgétaire devrait toutefois reprendre à partir de 2023, avec un déficit prévu à plus de quatre pour cent du PIB. Le taux de pression fiscale progresserait de plus de treize pour cent en 2022 à quatorze pour cent en 2023, sous l’impulsion des réformes menées par les États membres.

Concernant les finances publiques, l’exécution budgétaire au cours des trois premiers mois de l’année 2022 laisse apparaître, en référence à la même période de l’année précédente, un accroissement plus important des recettes et dons par rapport aux dépenses totales et prêts nets, induisant un déficit global, base engagements, dons compris, de 979,2 milliards ou plus de trois pour cent du PIB à fin mars 2022 contre 1.059,5 milliards ou plus de quatre pour cent du PIB un an auparavant.

Le rapport souligne que le financement de ce déficit public a été notamment assuré par la mobilisation de ressources sur le marché financier régional, portant l’encours de la dette publique émise sur ce marché à 18.179,2 milliards à fin mars 2022.

Par contre, la croissance économique se consoliderait en 2022 et 2023 dans l’Union, avec des taux respectifs de de près de six pour cent et de plus de sept pour cent. Ces performances résulteraient de l’accroissement de la production au niveau de l’ensemble des sous-secteurs des économies, en lien avec la vigueur de la demande intérieure.

Selon le rapport, les dernières estimations du PIB trimestriel de l’UEMOA font état d’une poursuite de la reprise de l’activité économique au premier trimestre 2022, avec une croissance de plus de cinq pour cent, en rythme annuel, après plus de cinq pour cent et demi au trimestre précédent. Il lie cette progression par la hausse de la valeur ajoutée dans l’ensemble des secteurs.

« L’analyse suivant les composantes de la demande fait ressortir que le regain de vigueur de la croissance de l’Union est attribuable au raffermissement de la demande intérieure », note-t-il.
 


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