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information et sensibilisation sur le code d’électricité du sénégal : les points d’attractions d’un débat utile et de bonne facture


Rédigé le 8 Septembre 2022 à 19:22 | 0 commentaire(s) modifié le 9 Septembre 2022 - 05:21

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Un débat comme celui axé sur le nouveau Code de l’électricité du Sénégal, il en fallait la peine de l’organiser. Il a permis aux opérateurs privés d’exprimer de vive voix leurs préoccupations et attentes adressées à l’autorité compétente.


Les opérateurs privés du secteur des énergies renouvelables ne regrettent certainement pas d’avoir faire le déplacement pour assister à l’atelier d’information et de sensibilisation sur le nouveau Code de l’électricité du Sénégal adopté en juillet 2021.

Organisée hier par le Conseil patronal des énergies renouvelables du Sénégal (COPERES) en collaboration avec l’Agence nationale des énergies renouvelables (ANER), la rencontre a suscité un débat intéressant, fructueux et interactif à la suite des présentations pourtant les thèmes « Planification et gestion du secteur de l’électricité, Etat d’avancement du projet de décret sur l’électrification rurale décentralisée et Panorama des points majeurs du nouveau Code de l’électricité ». Il fallait y assister pour mesurer à quel niveau les échanges étaient élevés.

Les principaux points d’attraction ont porté sur l’accès des tiers au réseau électrique de transport et de distribution, la fin du monopole de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC) pour l’achat en gros d’électricité, la méthodologie de la planification du secteur avec un Plan intégré à moindre coût décliné à travers des plans quinquennaux par segments d’activités, la création de la holding de la société d’électricité constituée en filiale, la clarification et la simplification du régime gouvernant les activités réglementées et l’extension des pouvoirs du régulateur, le développement de l’électrification rurale, notamment hors réseau. Tous ces aspects ont été abordés dans les discussions.

Mais ce sont le retard des décrets d’application qui seraient en cours d’élaboration,  l’absence d’une approche inclusive dans l’élaboration des textes législatifs destinés aux opérateurs, la transparence dans la passation des marchés publics, l’autoproduction d’énergie électrique principalement pour un usage personnel, la déclaration d’autoproduction (procédure visant à informer le ministre chargé de l’organe de régulation du secteur de la mise en place des moyens d’autoproduction), le seuil de puissance des unités de production (qui sera fixé par Arrêté), l’installation éventuelle du réseau SENELEC dans les concession d’électrification rurale, et le contenu local qui ont le plus attiré l’attention des participants à la rencontre.

Sur tous ces points, des questionnements, des craintes ou inquiétudes, des appréhensions, des contributions, des alertes ont été exprimés par les opérateurs privés. Soulignons qu’il était attendu d’eux une forte contribution à l’élaboration des textes d’application du Code d’électricité afin de favoriser leur participation aux investissements.

Et la grande part de ces points étaient adressés au Comité de régulation du secteur de l’énergie (CRSE) qui a brillé par son absence à l’atelier. Une absence vivement décriée et regrettée par les participants dont certains lui reproche un manque de réactivité dans leurs multiples requêtes et préoccupations.

Heureusement, qu’il y avait des techniciens du ministère chargé des Energies qui ont pu sauver les meubles en apportant des assurances, des clarifications et en répondant à certaines questions et préoccupations des acteurs présents à la rencontre.

Mieux, les organisateurs de l’atelier d’information et de sensibilisation sur le nouveau Code de l’électricité se sont engagés à élaborer un rapport qui va intégrer toutes les observations faites au cours de ces échanges pour que la tutelle puisse les prendre en charge dans le Code et ses décrets d’application.

Attendons de voir si l’engagement sera honoré.
  



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