
Au devant, le Gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, et le Ministre sénégalais des Finances et du Budget, Cheikh Diba, à l'ouverture de la conférence internationale sur les opportunités et défis des banques centrales a été marquée par des discussions sur le déploiement de l’IA dans le secteur financier.
C’est une nouveauté dans les rencontres des banques centrales. L’intelligence artificielle (IA), cette thématique qui a rassemblé les gouverneurs, vice-gouverneurs et autres représentants des banques centrales, hier pendant de longues heures (de 8H à environ 19H), n’est en effet pas habituelle des rencontres de celles-ci. Toute une journée entière pour parler du rôle de l’IA dans le domaine monétaire et financier, à l’initiative de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).
Si ces décideurs économiques ont pris autant temps pour évoquer cette thématique à laquelle ils ne sont pas habitués, c’est parce que l’IA change en profondeur de nombreux domaines d'activité et affecte des pans entiers de la société, ainsi que l’a souligné Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO. Dans allocution d’ouverture, il a attiré l’attention particulière des autorités en charge des politiques économiques sur ce pouvoir transformateur croissant de l'IA.
Dès lors, il devient aisé de comprendre pourquoi M. Brou a tenu à organiser cette conférence internationale axée sur les opportunités et défis de l’IA pour les banques centrales en quête de connaissance de cette révolution. Une rencontre dont l’objectif est de constituer un creuset d'échanges sur l'utilisation responsable de l'IA et les innovations y relatives dans le secteur bancaire et financier, particulièrement dans le cadre des missions des banques centrales et organes de régulation.
« L’utilisation de l’IA par les banques centrales reste certes encore embryonnaire. Nous sommes au début d’un long processus qui est déjà très avancé dans d'autres secteurs. Cependant, plusieurs banques centrales s’y engagent déjà de manière résolue afin d’être des acteurs responsables de cette révolution qui se déroule à grande vitesse », a-t-il déclaré.
De manière plus spécifique, le gouverneur de la BCEAO précisa que cette rencontre n’a pas pour ambition d’apporter des réponses toutes faites aux problématiques qui se posent. « Elle vise plutôt à permettre aux banques centrales et aux participants de partager leurs expériences diverses et pertinentes pour élaborer ou enrichir leur feuille de route en matière de déploiement de l’IA au sein de leurs activités », a-t-il clarifié.
Mais, si l’IA ouvre des perspectives exceptionnelles pour les institutions monétaires et financières, il n’en demeure pas moins qu’elle comporte également des défis et des risques que celles-ci se doivent d’appréhender et contenir pour assurer son efficacité.
C’est conscient de cet enjeu que la BCEAO a mis en place, en juillet 2024, un Comité de réflexion sur l'intelligence artificielle (CRIA) dont la mission est de proposer une feuille de route pour le déploiement de cet outil en son sein en évaluant les bénéfices attendus, ainsi que les prérequis pour une intégration réussie.
Ce faisant, la BCEAO rejoint ainsi le vaste mouvement d’introduction de l’IA.
Au plan international, le sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle tenu à Paris, en février 2025, a abouti à la signature, par une soixantaine de pays, d’une déclaration commune en faveur d'une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ».
A l’instar des autres continents, l'Afrique s’est également engagée à saisir les opportunités offertes par l'IA pour accélérer sa transformation économique et sociale. Ainsi, en vue de concrétiser cette ambition, l’Union Africaine a adopté plusieurs actions, notamment la Stratégie continentale sur l’IA en 2024, qui vise à mettre cette technologie au service du développement durable et de la prospérité du continent.
Dans cette perspective, plusieurs initiatives ont été lancées. Parmi elles, je citerai le Programme « Artificial Intelligence for Africa », ou encore la mise en place du « Conseil Africain de l'Intelligence Artificielle », lors du Sommet mondial sur l'Intelligence Artificielle en Afrique, tenu en avril 2025 à Kigali, au Rwanda. Ce Conseil vise à stimuler l’innovation et l’harmonisation des politiques numériques sur le continent.
Cette vision continentale est confortée par l'émergence de plusieurs actions publiques et privées, nationales ou multilatérales. Ainsi, divers pays de l’Union, dont le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, ont déjà adopté leurs stratégies de développement de l'IA.
Au vu de toute cette dynamique d’ensemble, le secteur financier ne doit pas être en reste. De l’avis du gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, il se doit de s’inscrire dans ce large mouvement d’introduction de l’IA dans ses activités.
Si ces décideurs économiques ont pris autant temps pour évoquer cette thématique à laquelle ils ne sont pas habitués, c’est parce que l’IA change en profondeur de nombreux domaines d'activité et affecte des pans entiers de la société, ainsi que l’a souligné Jean Claude Kassi Brou, gouverneur de la BCEAO. Dans allocution d’ouverture, il a attiré l’attention particulière des autorités en charge des politiques économiques sur ce pouvoir transformateur croissant de l'IA.
Dès lors, il devient aisé de comprendre pourquoi M. Brou a tenu à organiser cette conférence internationale axée sur les opportunités et défis de l’IA pour les banques centrales en quête de connaissance de cette révolution. Une rencontre dont l’objectif est de constituer un creuset d'échanges sur l'utilisation responsable de l'IA et les innovations y relatives dans le secteur bancaire et financier, particulièrement dans le cadre des missions des banques centrales et organes de régulation.
« L’utilisation de l’IA par les banques centrales reste certes encore embryonnaire. Nous sommes au début d’un long processus qui est déjà très avancé dans d'autres secteurs. Cependant, plusieurs banques centrales s’y engagent déjà de manière résolue afin d’être des acteurs responsables de cette révolution qui se déroule à grande vitesse », a-t-il déclaré.
De manière plus spécifique, le gouverneur de la BCEAO précisa que cette rencontre n’a pas pour ambition d’apporter des réponses toutes faites aux problématiques qui se posent. « Elle vise plutôt à permettre aux banques centrales et aux participants de partager leurs expériences diverses et pertinentes pour élaborer ou enrichir leur feuille de route en matière de déploiement de l’IA au sein de leurs activités », a-t-il clarifié.
Mais, si l’IA ouvre des perspectives exceptionnelles pour les institutions monétaires et financières, il n’en demeure pas moins qu’elle comporte également des défis et des risques que celles-ci se doivent d’appréhender et contenir pour assurer son efficacité.
C’est conscient de cet enjeu que la BCEAO a mis en place, en juillet 2024, un Comité de réflexion sur l'intelligence artificielle (CRIA) dont la mission est de proposer une feuille de route pour le déploiement de cet outil en son sein en évaluant les bénéfices attendus, ainsi que les prérequis pour une intégration réussie.
Ce faisant, la BCEAO rejoint ainsi le vaste mouvement d’introduction de l’IA.
Au plan international, le sommet pour l'action sur l'Intelligence Artificielle tenu à Paris, en février 2025, a abouti à la signature, par une soixantaine de pays, d’une déclaration commune en faveur d'une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ».
A l’instar des autres continents, l'Afrique s’est également engagée à saisir les opportunités offertes par l'IA pour accélérer sa transformation économique et sociale. Ainsi, en vue de concrétiser cette ambition, l’Union Africaine a adopté plusieurs actions, notamment la Stratégie continentale sur l’IA en 2024, qui vise à mettre cette technologie au service du développement durable et de la prospérité du continent.
Dans cette perspective, plusieurs initiatives ont été lancées. Parmi elles, je citerai le Programme « Artificial Intelligence for Africa », ou encore la mise en place du « Conseil Africain de l'Intelligence Artificielle », lors du Sommet mondial sur l'Intelligence Artificielle en Afrique, tenu en avril 2025 à Kigali, au Rwanda. Ce Conseil vise à stimuler l’innovation et l’harmonisation des politiques numériques sur le continent.
Cette vision continentale est confortée par l'émergence de plusieurs actions publiques et privées, nationales ou multilatérales. Ainsi, divers pays de l’Union, dont le Bénin, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, ont déjà adopté leurs stratégies de développement de l'IA.
Au vu de toute cette dynamique d’ensemble, le secteur financier ne doit pas être en reste. De l’avis du gouverneur de la BCEAO, Jean-Claude Kassi Brou, il se doit de s’inscrire dans ce large mouvement d’introduction de l’IA dans ses activités.