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libérer le potentiel doré de l'afrique : comment la numérisation peut transformer les mines d'or du continent et lutter contre les activités minières illicites


Rédigé le 27 Novembre 2024 à 08:53 | 0 commentaire(s) modifié le 28 Novembre 2024 - 16:20


(Equonet Energies-Dakar) - Cet article explore le potentiel transformateur de la numérisation dans les mines d’or africaines, en soulignant son rôle dans la lutte contre les activités minières illicites et dans l’autonomisation des sociétés minières locales.


L’Afrique, premier producteur régional d’or au monde, connaît une ruée vers l’or moderne, alimentée par la flambée des prix de l’or et des initiatives stratégiques d’autonomisation économique. Cependant, l’industrie aurifère du continent est également en proie à des activités minières illicites, qui nuisent à l’environnement et aux communautés locales et privent les gouvernements de revenus indispensables. Cet article explore le potentiel transformateur de la numérisation dans les mines d’or africaines, en soulignant son rôle dans la lutte contre les activités minières illicites et dans l’autonomisation des sociétés minières locales.

L'état de l'industrie aurifère en Afrique

Avec des pays comme le Ghana, l’Afrique du Sud et le Mali contribuant de manière significative à la part de 27 % de la production mondiale d’or du continent, l’industrie aurifère africaine est un moteur économique vital. La récente flambée des prix de l’or, dépassant 2 750 dollars l’once, a entraîné une augmentation des investissements dans le secteur, les banques centrales, y compris celles d’Afrique, ayant acheté plus de 1 100 tonnes d’or l’année dernière pour diversifier leurs réserves. Cependant, la croissance du secteur est freinée par les activités minières illicites, qui représentent près de la moitié de la production annuelle d’or du continent, l’or de contrebande étant évalué entre 23 et 35 milliards de dollars par an.
 
 

La numérisation : un changement radical pour les mines d’or africaines

L’introduction de technologies numériques, telles que le passeport géoforensique, l’IA optique et la blockchain, révolutionne la chaîne d’approvisionnement en or, améliorant la transparence et la traçabilité. La plateforme Gold Bar Integrity (GBI) du World Gold Council (WGC), qui fait partie de sa vision plus large Gold247, vise à créer un réseau mondial de suivi et de vérification des produits aurifères. Cette plateforme a déjà montré des résultats prometteurs, avec plus de 30 participants impliqués dans le programme pilote, dont Rand Refinery et Argor-Heraeus.
  • Analyse géoforensique : permet aux raffineries de déterminer l’origine de l’or doré, réduisant ainsi le risque de pénétration de matières illicites dans la chaîne d’approvisionnement.
  • IA optique (FeaturePrint) : crée une identité numérique unique pour les lingots d'or, permettant une identification, une authentification et un traçage irréfutables.
  • Blockchain : fournit un registre centralisé et sécurisé pour les lingots d'or certifiés, garantissant l'intégrité de la chaîne d'approvisionnement.
Lutte contre les activités minières illicites

La numérisation peut lutter efficacement contre les activités minières illicites de plusieurs manières :
  • Formalisation de l'exploitation minière artisanale et à petite échelle (ASM) : les principes de Londres du WGC, adoptés par les banques centrales, visent à structurer et à formaliser l'ASM, réduisant ainsi la probabilité d'activités illicites. Cependant, des défis subsistent, tels que l'accès limité au marché et les prix médiocres auxquels sont confrontés les petits acteurs. En tirant parti des outils numériques, les opérateurs d'ASM peuvent se connecter à des marchés plus vastes et réglementés, obtenir de meilleurs tarifs et opérer dans des cadres transparents, réduisant ainsi les incitations aux activités illicites.
  • Cadres réglementaires renforcés : des réglementations standardisées et une application renforcée peuvent empêcher la fragmentation du secteur minier informel.
  • Transparence accrue : la numérisation permet une surveillance en temps réel, ce qui rend plus difficile la détection d’activités illicites.
Renforcer les capacités des sociétés minières africaines

En adoptant la numérisation, les sociétés minières africaines peuvent :
  • Améliorer la gestion de la chaîne d’approvisionnement : améliorer la transparence, réduisant ainsi le risque d’introduction de matières illicites dans la chaîne d’approvisionnement.
  • Augmenter l’efficacité : rationaliser les processus, réduire les coûts et améliorer la compétitivité.
  • Accéder à de nouveaux marchés : Répondre aux normes mondiales, permettant l’accès à des marchés auparavant inaccessibles.
Conclusion

L'industrie aurifère africaine se trouve à la croisée des chemins. Alors que le continent connaît une ruée vers l'or moderne, les sociétés minières, les gouvernements et les parties prenantes doivent exploiter le potentiel transformateur de la numérisation pour lutter contre les activités minières illicites et permettre aux sociétés minières locales de prospérer. Avec la vision Gold247 du WGC et l'adoption des technologies numériques, une industrie aurifère plus transparente, plus efficace et plus durable est à portée de main.
 
Sources : Frost & Sullivan, Engineering News, Swissaid, The Economis
Equonet Energies



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