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Atar : la situation économique se dégrade lamentablement


Rédigé le 19 Juillet 2016 à 05:00 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Juillet 2016 - 20:03


Ecofinance.sn (Dakar) - Il suffit de revenir à Atar après quelques mois passés ailleurs pour se rendre compte du recul, dégradation et ralentissement (voire arrêt net) des activités au niveau des divers secteurs économiques de la capitale régionale et les répercussions dangereuses que cela entraine au niveau des Moughataa, arrondissements, Oueds et villages de toute la Wilaya de l’Adrar.


Atar : la situation économique se dégrade lamentablement
Quoi que disent ou fassent les autorités politiques, le constat est amer et malheureux.

Il fait, ces jours-ci, la UNE de toutes les discussions des rares vacanciers venus se ressourcer sous l’ombre des palmiers, dans les Tikit ou se détendre sur les crêtes de dunes, les nuits de claire lune.

Des plus frappants commentaires à ce propos, car résumant chiffres à l’appui, la dégradation de l’état des lieux, celui de : (Sidi Mohamed Bellamech) publié sur sa page facebook :

«Revenu pour un séjour de 10 jours, celle-ci n’est plus ma ville…. que j’ai connue … Une stagnation économique jamais enregistrée auparavant….. j’ai noté mes premières constatations sous forme de points voyants suivants:

- La fermeture de quatre stations –service de distribution de carburant : (gare près de l’école 7 ; Celle de la pente descendante de la Maison des Jeunes ; La station Abed Rabou ; la station face à l’école 4)

- Il ne reste plus dans la ville qu’une seule officine de vente des fruits , en face des boutiques Saad Ould Yayah (+ les petits étals ça et là)

- Le nombre d’animaux abattus par jour pour consommation de viande rouge a considérablement baissé au niveau des piaules : « boucherie » du marché central et marchés secondaires.

- Réduction des quantités de pain produites au quotidien, au grand dam des connaisseurs de la ville qui y reviennent de temps à autre.

- Il ne reste dans la ville aucun bureau de changes de monnaies étrangères, malgré qu’il y’en avait six par le passé.

- La dégradation et usure du réseau routier et pavage en pierres taillées de la ville continuent d’abimer les chaussées. - La ville est devenue un simple relais de transit pour les venants des Moughataa, Oueds et Oasis de la Wilaya en partance à Nouakchott ou Zouerate.

- Les seules activités en plein essor dans la ville sont : « Le transport par minibus » et les ateliers de réparation des pneus « Michelin » …(Sic).

A tout cela s’ajoute la montée de la salinité dans les forages et puits traditionnels d’eau, obligeant certaines populations à acheter chèrement l’eau douce locale ou minérale importée et entrainant de surcroit, la baisse de production et rentabilité des palmeraies.

Les groupes électrogènes récemment acquis pour parer aux coupures intempestives de courant ne semblent pas vouloir s’adapter au milieu chaud et sec d’Atar. Lors des essais préliminaires en Mai dernier, ils n’ont pu tenir une heure de fonctionnement. Les techniciens ont incriminé les résistances de sécurité qu’ils ont enlevées et envoyées au fournisseur.

Le choix de l’emplacement de la future centrale solaire (ou plutôt appoint en électricité) qui n’est toujours pas fonctionnelle car en cours de montage en lieu et place du stade olympique de la ligue Omnisport, a étouffé les espoirs de beaucoup de jeunes qui n’ont plus où s’entrainer ou s’émuler. Le « nouveau stade » étant placé très loin sur le pole Nord Est du plateau d’Aghnomrit (presqu’en dehors de la ville).

Les projets promis par l’Etat : Trois grands barrages hydrauliques de retenue des eaux annuelles de pluie à Oued Seguelil, Tawaz et Teyarett, l’hôpital régional des régions du Nord prévu à Tinery et l’Usine de dattes prévue à Rgueyba semblent être classés dans le tiroir des oubliettes par manque de financement.

Les constructions des routes Atar-Tidjikja et Atar-Choum patinent et/ou s’enlisent de plus en plus sur les regs, certes caillouteux et escarpés mais rigides et spacieux des Dhar et Baten du majestueux Adrar, dépassant largement les délais convenus pour leur livraison: "clefs en main".

Et se souvenir qu’il y’a seulement une dizaine d’années lors des vacances en période de Guetna ,la ville grouillait de monde hétéroclite et enthousiaste serpentant entre la circulation de centaines de véhicules tout type et toute marque venant des quatre coins du pays.

Dommage !!!Que "le cœur politique de la Mauritanie" et sa vitrine touristique se meurt à petit feu….sous nos yeux impuissants.
 
Ely Salem Khayar



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