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Balance des paiements Burkina Faso : le taux de croissance situé à 5,7 pour cent en 2019


Rédigé le 31 Décembre 2020 à 11:40 | 0 commentaire(s) modifié le 1 Janvier 2021 - 22:18


(Equonet-Dakar) – Dans son analyse de l’environnement économique interne du Burkina Faso, la Bceao situe à 5,7% en 2019 le taux de croissance du Pib du pays.


Au Burkina Faso, le PIB réel a enregistré un taux de croissance de 5,7% en 2019, après 6,7% en 2018, se situant en dessous de celui enregistré en moyenne dans l'espace UEMOA. Cette décélération de la croissance est imputable au secteur primaire (croissance en baisse de 7,6 points de pourcentage pour se situer à +0,6%), notamment la production céréalière qui a enregistré une baisse de 4,7%, après une hausse de 27,5% en 2018. Cette évolution de la production céréalière est expliquée par l’installation tardive de la campagne agricole et la baisse (-4,9%) des superficies emblavées. Le secteur secondaire a enregistré une progression de 1,2% en 2019 contre 8,4% en 2018. S'agissant du secteur tertiaire, moteur de la croissance en 2019, il a enregistré une croissance de 10,4% contre 5,2% en 2018.

Le taux d'inflation, en moyenne annuelle, est ressorti à -3,2% en 2019, plus bas que la moyenne de -0,7% enregistrée au niveau de l'UEMOA, contre +1,9% en 2018.

Dans ce contexte, le solde de la balance des paiements du Burkina Faso est ressorti excédentaire de 67.405 millions au titre de l'année 2019, après +116.286 millions un an plus tôt.

Le déficit du compte des opérations courantes s'est réduit de 62.342 millions pour se situer à 306.921 millions en 2019. Cette évolution favorable du solde courant reflète celle de l'ensemble de ses sous- comptes (atténuation des déficits de la balance des biens et services et accroissement de l’excédent du compte du revenu secondaire), à l'exception du compte du revenu primaire dont le déficit s'est creusé. La balance commerciale s'est améliorée de 53.201 millions (+33,0%), suite à une augmentation des exportations plus forte que celle des importations. Le déficit de la balance des services s'est accentué de 2,8% en lien notamment avec la hausse des importations de services de transport, dictée par l'accroissement des importations de marchandises. Le solde déficitaire du compte du revenu primaire s'est aggravé de 32.499 millions (-12,2%), en relation avec la progression des revenus nets payés aux non-résidents en rémunération des investissements (+44.048 millions), en dépit des paiements nets excédentaires aux résidents au titre de la rémunération du travail (+12.431 millions). Sous l'effet notamment de la progression de l'aide d'assistance et de secours d'urgence mobilisée par l'Etat, le compte du revenu secondaire s'est amélioré de 56.157 millions en ressortant excédentaire de 318.002 millions. En part du PIB, le déficit de la balance courante s'est réduit en 2019, pour se situer à 3,3% (4,2% hors dons officiels) contre 4,1% en 2018 (5,2% hors dons officiels).

Le compte de capital a, quant à lui, affiché un solde excédentaire de 125.931 millions, en diminution de 49.906 millions par rapport à 2018, soit -28,4%. Ce repli est imprimé notamment par la baisse des transferts en capital sous forme de dons projets (-50.618 millions, soit -41,4%) au profit de l'Administration publique.

En ce qui concerne le compte financier, il a dégagé des entrées nettes de 252.596 millions, après 313.216 millions en 2018, soit une diminution de 60.620 millions (-19,4%). Cette situation est due à une baisse des entrées nettes au titre de l'ensemble de ses sous-composantes.

Du fait des évolutions ci-dessus, les actifs extérieurs nets de la BCEAO se sont réduits de 231.409 millions en 2019 et ceux des autres institutions de dépôts se sont accrus de 298.814 millions. Il en résulte un accroissement des AEN du Burkina Faso de 67.405 millions, correspondant au solde global de la balance des paiements.

S'agissant de la position extérieure globale, elle est ressortie débitrice de 3.994.506 millions, contre -3.790.032 millions un an plus tôt, soit une détérioration de 5,4%, consécutive à un gonflement du stock de passifs plus important que l'augmentation du stock d'actifs financiers.

Source : Bceao
Equonet



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