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Deux tiers des Africains devraient être des citadins d'ici 2050


Rédigé le 23 Mai 2016 à 20:18 | 0 commentaire(s) modifié le 24 Mai 2016 - 00:25


Ecofinance.sn (Dakar) - Le moins que l’on puisse dire est que l’Afrique connaît une urbainisation galopante, si l’on en juge par les prévisions de la Bad, de l'Ocde et du Pnud.



Deux tiers des Africains devraient être des citadins d'ici 2050
L’institution financière panafricaine, qui tient ses assemblées annuelles à Lusaka, en Zambie, annonce en effet que,  « d’ici 2050, deux tiers des Africains devraient vivre dans des villes». 
 
Ainsi, «les formes que prendra l’urbanisation en Afrique seront par conséquent déterminantes pour la croissance et le développement futurs du continent», souligne la Bad.
 
Elle précise que ce sont là les conclusions auxquelles est parvenu le rapport conjoint Bad-Ocde-Pnud «Perspectives économiques en Afrique 2016 », publié ce lundi à l’occasion de ses 51ième assemblées générales annuelles.
 
D’après ce rapport, «le continent connaît un rythme d’urbanisation inégalé dans son histoire, associé à une croissance démographique sans précédent.» .
 
Il fait en effet état d’un doublement de la population urbaine entre 1995 et 2015, «année où elle a atteint les 472 millions d’habitants».
 
Le chapitre thématique spécial du rapport évoque un phénomène «différent de ceux qu’ont connus d’autres régions, telles que l’Asie», et qui «s’accompagne d’une lente transformation structurelle ».

«Les auteurs estiment que l’absence de planification urbaine a entraîné un étalement urbain coûteux. À Accra, au Ghana, par exemple, la population a presque doublé entre 1991 et 2000, passant de 1,3 million à 2,5 millions d'habitants à un taux de croissance annuel moyen de 7,2 pour cent», relève le document.

Il note qu’ «au cours de la même période, la zone bâtie d'Accra a triplé, passant de 10 mille hectares à 32 mille hectares avec un taux annuel moyen de 12,8 pour cent».

Selon le rapport, «l’urbanisation est une mégatendance qui modifie en profondeur les sociétés africaines. Deux tiers des investissements dans les infrastructures urbaines nécessaires à l’horizon 2050 doivent encore être faits. Des politiques urbaines nouvelles et de vaste portée sont nécessaires pour transformer les villes africaines en moteurs de croissance et de développement durable à l’échelle du continent».

Un possible facteur de développement

L’urbanisation peut néanmoins avoir des effets bénéfiques. «À condition d’être encadrée par des politiques appropriées, l’urbanisation peut contribuer à faire progresser le développement économique par la hausse de la productivité agricole, l’industrialisation, l’essor de la classe moyenne et ses répercussions bénéfiques sur les services, et l’investissement direct étranger dans les corridors urbains», estiment les auteurs du document.

Selon eux, «elle peut également promouvoir le développement social grâce à un habitat urbain plus sûr et inclusif, et des systèmes robustes de protection sociale».
 
Elle est aussi susceptible de «favoriser une saine gestion environnementale en remédiant aux effets du changement climatique ainsi qu’à la rareté en eau et en autres ressources naturelles, en agissant sur la pollution atmosphérique, en développant des systèmes de transports publics propres et d’un bon rapport coût-efficience, et en améliorant la collecte des déchets et l’accès à l’énergie».

En 2015, quelque 879 millions d’Africains vivaient dans des pays à faible développement humain, alors que 295 millions d’entre eux vivaient dans des pays affichant un niveau moyen ou élevé de développement humain. Les jeunes sont particulièrement touchés par la lenteur des progrès en matière de développement humain. En Afrique subsaharienne, neuf jeunes en activité sur dix sont pauvres ou quasi-pauvres.

D’après les Perspectives 2016, des réformes courageuses des politiques et des initiatives ambitieuses de planification seront nécessaires pour récolter les fruits de l’urbanisation. Il est par exemple essentiel d’adapter les stratégies urbaines nationales aux contextes spécifiques et à des réalités urbaines diverses.
 
Il sera en outre impératif de mettre à profit les nouveaux instruments de financement. Les initiatives en cours visant à promouvoir des systèmes efficients de gouvernance à plusieurs niveaux, notamment la décentralisation, le renforcement des capacités et l’amélioration de la transparence, doivent être renforcées.



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