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L’Algérie et Indorama veulent investir jusqu’à 4,5 milliards de dollars dans les phosphates


Rédigé le 23 Juillet 2016 à 13:36 | 0 commentaire(s) modifié le 25 Juillet 2016 - 22:21


Ecofinance.sn (Dakar ) - Le conglomérat Indorama, déjà présent au Sénégal et au Nigeria, a signé trois accords d'investissements avec les groupes publics algériens Asmidal (engrais) et Manal (mines) pour l'exploitation et de transformation de phosphates, pour un coût total estimé à 5,4 milliards de dollars.

Selon un communiqué du ministère algérien des Mines et de l’Industrie, repris par l’agence de presse officielle APS, le conglomérat industriel Indorama (né en Indonésie mais basé à Singapour) a signé trois accords d’investissement pour le développement minier et pétrochimique dans le pays d’Afrique du Nord.

Ces accords, signés le lundi 18 juillet à Alger, portent sur la création de trois co-entreprises entre Indorama (49 %) et ses partenaires algériens (51 %). Au total, le projet prévoit jusqu’à 4,5 milliards de dollars d’investissement.

« À travers ces investissements, il s’agira d’assurer la transformation de cinq millions de tonnes de phosphates marchands en engrais phosphatés et la production d’un million de tonnes d’ammoniac et de 800 000 tonnes de calcium ammonium nitrate », a résumé l’APS, citant Abdessalem Bouchouareb, le ministre algérien de l’industrie et des Mines.

Trois projets importants

Ces accords prévoient premièrement une société minière entre Indorama et le groupe public Manal, pour l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Habda, dans la wilaya (région) de Skikda, au nord-est de l’Algérie. La mine, dont la construction doit démarrer cette année pour une entrée en production en 2019, devrait disposer d’une capacité de production de 6 millions de tonnes de phosphate marchand par an.

Le partenariat noué avec Indorama prévoit également la création avec le groupe industriel algérien Asmidal d’une société spécialisée dans la transformation de phosphates en acide phosphorique et en phosphate de diammonium – utilisés comme engrais. Cette société, qui devrait disposer de deux sites industriels dans le nord du pays, doit démarrer sa production en 2017, pour un chiffre d’affaires provisionnel estimé par les autorités algériennes à 1,7 milliard d’euros.

Enfin, Indorama, Asmidal et l’Office national des explosifs (Onex) s’associent pour un projet de transformation de gaz naturel en engrais, avec une production prévue pour démarrer en 2017 et engranger une chiffre d’affaires de 600 millions de dollars par an.

Peu d’exportations en dehors des hydrocarbures

Grande productrice de pétrole et de gaz, l’Algérie peine à développer les autres ressources de son sous-sol.

En 2013, les exportations algériennes d’ammoniac ont rapporté seulement 304 millions de dollars et celles de roche phosphatée 97 millions de dollars, contre 30,4 milliards de dollars pour le pétrole, 25,7 milliards de dollars pour le gaz et 8,8 milliards de dollars pour les produits de raffinage, selon le rapport spécialisé U.S. Geological Survey Minerals Yearbook 2013.

Outre les accords conclus avec Indorama, le gouvernement algérien a indiqué qu’un « contrat d’investissement d’un montant de 500 millions de dolalrs devrait également être signé prochainement dans le domaine minier avec un partenaire français », dont l’identité n’a pas été révélée.

Un groupe présent au Nigeria et au Sénégal

Fondé en Indonésie en 1976 et basé aujourd’hui à Singapour, le conglomérat Indorama est présent dans la pétrochimie, les mines, le textile, l’ameublement, la santé et l’assemblage industriel.

En Afrique, Indorama est le principal actionnaire d’Industries chimiques du Sénégal (ICS), le principal producteur de phosphates du pays.

Le groupe est également présent au Nigeria, où il investit dans le projet Indorama Eleme Fertilizer & Chemicals Limited
(IEFCL). D’une valeur de 1,2 milliard de dollars, ce projet comprend une usine de production d’engrais, ainsi qu’un pipeline de 84 km et un terminal portuaire, près de Port Hacourt, dans le River State, au sud du pays.


L’Algérie et Indorama veulent investir jusqu’à 4,5 milliards de dollars dans les phosphates
Selon un communiqué du ministère algérien des Mines et de l’Industrie, repris par l’agence de presse officielle APS, le conglomérat industriel Indorama (né en Indonésie mais basé à Singapour) a signé trois accords d’investissement pour le développement minier et pétrochimique dans le pays d’Afrique du Nord.

Ces accords, signés le lundi 18 juillet à Alger, portent sur la création de trois co-entreprises entre Indorama (49 %) et ses partenaires algériens (51 %). Au total, le projet prévoit jusqu’à 4,5 milliards de dollars d’investissement.

« À travers ces investissements, il s’agira d’assurer la transformation de cinq millions de tonnes de phosphates marchands en engrais phosphatés et la production d’un million de tonnes d’ammoniac et de 800 000 tonnes de calcium ammonium nitrate », a résumé l’APS, citant Abdessalem Bouchouareb, le ministre algérien de l’industrie et des Mines.

Trois projets importants

Ces accords prévoient premièrement une société minière entre Indorama et le groupe public Manal, pour l’exploitation du gisement de phosphates de Bled El Habda, dans la wilaya (région) de Skikda, au nord-est de l’Algérie. La mine, dont la construction doit démarrer cette année pour une entrée en production en 2019, devrait disposer d’une capacité de production de 6 millions de tonnes de phosphate marchand par an.

Le partenariat noué avec Indorama prévoit également la création avec le groupe industriel algérien Asmidal d’une société spécialisée dans la transformation de phosphates en acide phosphorique et en phosphate de diammonium – utilisés comme engrais. Cette société, qui devrait disposer de deux sites industriels dans le nord du pays, doit démarrer sa production en 2017, pour un chiffre d’affaires provisionnel estimé par les autorités algériennes à 1,7 milliard d’euros.

Enfin, Indorama, Asmidal et l’Office national des explosifs (Onex) s’associent pour un projet de transformation de gaz naturel en engrais, avec une production prévue pour démarrer en 2017 et engranger une chiffre d’affaires de 600 millions de dollars par an.

Peu d’exportations en dehors des hydrocarbures

Grande productrice de pétrole et de gaz, l’Algérie peine à développer les autres ressources de son sous-sol.

En 2013, les exportations algériennes d’ammoniac ont rapporté seulement 304 millions de dollars et celles de roche phosphatée 97 millions de dollars, contre 30,4 milliards de dollars pour le pétrole, 25,7 milliards de dollars pour le gaz et 8,8 milliards de dollars pour les produits de raffinage, selon le rapport spécialisé U.S. Geological Survey Minerals Yearbook 2013.

Outre les accords conclus avec Indorama, le gouvernement algérien a indiqué qu’un « contrat d’investissement d’un montant de 500 millions de dolalrs devrait également être signé prochainement dans le domaine minier avec un partenaire français », dont l’identité n’a pas été révélée.

Un groupe présent au Nigeria et au Sénégal

Fondé en Indonésie en 1976 et basé aujourd’hui à Singapour, le conglomérat Indorama est présent dans la pétrochimie, les mines, le textile, l’ameublement, la santé et l’assemblage industriel.

En Afrique, Indorama est le principal actionnaire d’Industries chimiques du Sénégal (ICS), le principal producteur de phosphates du pays.

Le groupe est également présent au Nigeria, où il investit dans le projet Indorama Eleme Fertilizer & Chemicals Limited
(IEFCL). D’une valeur de 1,2 milliard de dollars, ce projet comprend une usine de production d’engrais, ainsi qu’un pipeline de 84 km et un terminal portuaire, près de Port Hacourt, dans le River State, au sud du pays.
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