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L'afrique de l'Est pourrait ne plus produire de café à cause du climat


Rédigé le 15 Septembre 2016 à 17:50 | 0 commentaire(s) modifié le 17 Septembre 2016 - 20:39


Ecofinance.sn (Dakar) -L'Afrique de l'Est pourrait ne plus produire de café d'ici à la fin de ce siècle, selon un rapport de l'Institut australien du climat.


La production de café menacée de disparition en Afrique de l'Ouest.
La production de café menacée de disparition en Afrique de l'Ouest.
L'Afrique de l'Est pourrait ne plus produire de café d'ici à la fin de ce siècle. C'est l'une des principales conclusions d'un rapport de l'Institut australien du climat. Les scientifiques estiment que d'ici 2050, les effets du réchauffement climatique auront diminué les surfaces propices à la culture du café de 50 % !

Le constat dressé fait froid dans le dos. Mais est-il seulement réaliste ? Oui, répond Christophe Montagnon, directeur scientifique au World Coffee Research et directeur du la société de conseil RD2 Vision : « Il va faire de plus en plus chaud, et il va faire de plus en plus sec, donc cela impacte directement la biologie du caféier, et cela va entraîner aussi une augmentation des maladies et des insectes qui agressent le caféier. C’est une étude réaliste qui confirme plusieurs études café et changement climatique. Seulement il faut bien comprendre, 50% de surface café en moins c'est si on ne fait rien. C'est-à-dire que c'est une alarme, plus qu'une précision exacte à 50 ans. »

En Tanzanie, les producteurs témoignent chaque jour des effets du réchauffement climatique 
 
Primus Kimaryo dirige le Tanzania Coffee Board (le Conseil du café de Tanzanie) à Moshi : « Ces dernières années, les saisons des pluies se sont décalées, elles ont changé de nature. Elles sont plus fortes, plus denses. Or en Afrique, la plupart des producteurs ont de petites exploitations, et l'eau c'est la pluie qui l'apporte. Si les pluies sont imprévisibles, cela nuit à la floraison des caféiers. Puis les températures sont en hausse, il y a des périodes de sècheresse, et l'apparition de maladies... ».
 
Mais il existe des solutions : la sélection de nouvelles variétés de café, la recherche de plants plus résistants, l'agroforesterie, et pourquoi ne pas miser sur le robusta ? 

Christophe Montagnon : « Ce qui est intéressant c'est que le robusta dans certains cas pourra présenter une alternative à l'arabica, c'est-à-dire que là où l'arabica ne pourra plus pousser parce qu'il fait trop chaud, et bien peut-être que ce sera une opportunité pour le robusta, et c'est donc une opportunité pour les gens qui vivent du café parce qu’ils pourront passer éventuellement de l'arabica au robusta ». 

Les producteurs sont tout à fait prêts à s'adapter pour continuer à produire du café, mais pas à tout prix          
Primus Kimaryo : « Pour les producteurs, ce qui compte c'est d'envoyer leurs enfants à l'école, de mieux se loger, de payer leurs factures. Ils ne sont pas coupés du monde vous savez, ou isolés !  Ils sont lucides et pragmatiques. Et à la fin de la journée, ce qu'ils vont regarder c'est combien de sous ils ont en poche. Les producteurs peuvent changer de mode de culture, de variétés de café, ils s'adaptent, si en retour ils touchent des revenus qui sont équitables, de quoi produire du café et faire vivre leurs familles décemment. »
 
L'an dernier, 61 000 tonnes de café ont été produites en Tanzanie.
Rfi



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