Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur le respect des obligations du secteur extractif sénégalais.



La BAD finance une plateforme pour les femmes entrepreneuses dans 36 pays d’Afrique


Rédigé le 19 Juillet 2016 à 19:12 | 0 commentaire(s) modifié le 22 Juillet 2016 - 17:41


La Banque africaine de développement (BAD) a consenti un don de 12,4 millions de dollars UE destiné à la création d’une plateforme de réseautage dédiée aux femmes entrepreneuses d’Afrique sub-saharienne.


La BAD finance une plateforme pour les femmes entrepreneuses dans 36 pays d’Afrique
Selon un communiqué de presse, c’est le 15 juillet 2016 que la BAD a approuvé l’enveloppement destinée à ce projet baptisé «50 Millions de femmes africaines ont la parole» (50MWS).
 
Le Marché commun de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe (COMESA), la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et la Communauté de l'Afrique de l'Est (EAC) sont les bénéficiaires de cette enveloppe, précise la BAD.
 
La BAD présente le 50MWS comme «une plateforme d’échange innovante». Selon la Banque, elle «doit aider les femmes au moment de lancer et faire grandir leurs affaires, à travers l’échange d’informations et d’idées».
 
Elle annonce que le projet sera mis en œuvre à partir de 2017, pour une période de trois ans. Selon les estimations, la plateforme devrait «rassembler plus de 50 000 utilisatrices actives par mois». Dans le même temps, «en développant leurs affaires ces entrepreneuses pourraient créer jusqu’à 10% d’emplois supplémentaires», estime-t-on.
 
La plateforme, dont l’accès se fera via les téléphones portables, «couvrira 36 pays». «Elle permettra aux femmes de bénéficier d'une formation entrepreneuriale, d'un encadrement, de services financiers et d'informations locales pertinentes sur les affaires, tout en les aidant à établir leurs propres réseaux de contacts».
 
D’après la BAD, «en Afrique, comme ailleurs dans le monde, les femmes entrepreneures demeurent confrontées à des obstacles liés au genre». La Banque cite la faiblesse d'instruction et de formation entrepreneuriale, la faiblesse des droits de propriété, des barrières juridiques qui compromettent leurs activités économiques et des barrières culturelles qui entravent leur avancée dans les affaires.
 
«Il leur est difficile, du fait de ces contraintes, d'accéder aux services financiers et non financiers. En Afrique subsaharienne, le déficit financier, en ce qui concerne les femmes, est estimé à plus de 20 milliards de dollars ; et il est probablement plus abyssal parmi les plus jeunes d'entre elles», observe-t-elle. Dans les pays cibles, le taux d’accès des femmes entrepreneurs aux prêts bancaires pourrait ainsi passer de 4% à 10% d’ici 2022.
 
Hébergée par le COMESA et co-pilotée par la CEDEAO et l’EAC, la plateforme offrira également l'occasion de recueillir d'importantes statistiques sur l'inclusion financière en Afrique. La base de données connexe devrait permettre de disposer de données fiables et exactes, tant sur les PME dirigées par les femmes que sur les produits des institutions financières par pays.
 
Cela stimulerait ainsi la production et le partage de connaissances sur l'accès des femmes aux services financiers et non financiers dans les pays membres régionaux.

Le projet «50 Millions de femmes africaines ont la parole» s’intègre dans le Laboratoire d’innovation, l’un des piliers du programme de Discrimination positive en matière de financement pour les femmes d’Afrique (AFAWA), lancé par le président de la Banque durant les assemblées annuelles de l’institution, à Lusaka, Zambie, en mai 2016.



Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies