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Les services du FMI achèvent leur mission au Maroc


Rédigé le 2 Avril 2019 à 23:43 | 0 commentaire(s) modifié le 3 Avril 2019 - 13:37


(Equonet-Dakar) - Les services du FMI terminent les consultations au titre de l'article IV de 2019 et le premier examen de l'accord en matière de ligne de précaution et de liquidité avec le Maroc, annonce un communiqué transmis aujourd'hui à Equonet.


Un membre du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigé par Nicolas Blancher s'est rendu au Maroc du 19 mars au 3 avril 2019 pour mener des discussions avec les autorités marocaines sur la consultation de 2019 au titre de l'article IV, ainsi que sur le premier examen de la ligne de précaution et de liquidité (PLL). ) arrangement approuvé en décembre 2018.

À la fin de la visite, M. Blancher a publié la déclaration suivante:

«L’économie marocaine continue de bénéficier des politiques macroéconomiques prudentes et des réformes structurelles poursuivies. Ces dernières années, l’amélioration de la gestion budgétaire et la diversification de l’économie ont renforcé la résilience de l’économie. Cependant, le chômage reste élevé, en particulier chez les jeunes, et il est crucial de parvenir à une croissance plus forte, durable et plus inclusive. Des réformes structurelles importantes ont été engagées et leur mise en œuvre devrait être accélérée afin d'accroître les gains de productivité, de créer des emplois et d'accroître le potentiel de croissance, conformément aux objectifs à moyen terme du gouvernement. Les principales priorités incluent l'amélioration de la qualité du système éducatif, le fonctionnement du marché du travail, la participation des femmes au marché du travail et l'environnement des entreprises.

«La croissance économique a atteint 3% en 2018, tandis que l'inflation a atteint 1,9% et la croissance du crédit est restée stable à 3,3%. Après une légère baisse en 2017, le déficit de la balance courante extérieure a atteint 5,4% du PIB en 2018, principalement en raison de la hausse des prix du pétrole et du manque à gagner en recettes des dons, malgré la forte croissance des exportations. Les réserves internationales sont restées confortables à environ cinq mois d'importations. La croissance devrait se stabiliser en 2019, grâce à la reprise de l'activité non agricole, pour atteindre 4,5% à moyen terme avec la mise en œuvre des réformes structurelles. Cependant, les perspectives restent soumises aux risques liés à la moindre croissance des économies avancées et émergentes, aux prix mondiaux de l'énergie et à la volatilité des marchés financiers mondiaux.

“On the fiscal side, developments as of end-December were in line with the authorities’ revised fiscal deficit target of 3.7 percent of GDP in 2018. The team notes that the authorities aim to maintain the deficit, excluding privatization proceeds, at this level in 2019. In the medium term, the tax reform, which will be discussed in national consultations in May, should continue to make the tax system more efficient, equitable, and supportive of economic growth and the authorities’ objective of bringing the public debt to 60 percent of GDP. These efforts would also provide more fiscal space and support productive investment in infrastructure and social safety nets. The team supports the privatization plan and efforts to refocus public enterprises on their core business. It welcomes the progress made with fiscal decentralization, while emphasizing the need to ensure good governance, transparency, and fiscal discipline at the local level.

«Le personnel soutient pleinement l'intention des autorités de passer progressivement à un régime de change plus flexible, ce qui devrait améliorer la capacité de l'économie à absorber les chocs externes et à maintenir sa compétitivité. Les conditions actuelles continuent d'offrir une fenêtre d'opportunité pour faire avancer cette transition de manière progressive et ordonnée.

«Le secteur financier est bien capitalisé et les risques pour la stabilité financière restent limités. Les prêts improductifs sont encore relativement élevés, mais ils ont diminué et sont bien provisionnés. Les services du FMI encouragent les autorités à continuer de réduire la concentration de crédit et, grâce à la collaboration constante avec les autorités de contrôle des pays hôtes, à limiter les risques liés à l'expansion des banques marocaines en Afrique. L’équipe appuie également les efforts des autorités pour réduire les risques liés au blanchiment de l’argent. Plus généralement, l'équipe félicite les autorités pour les progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations du PASF de 2015 et recommande l'adoption, dans les meilleurs délais, de la nouvelle loi sur la banque centrale, qui renforcera son indépendance et son rôle dans la stabilité financière.

«La mission se félicite des discussions en cours pour définir un nouveau modèle de croissance pour le Maroc. L'environnement des entreprises continue de s'améliorer, notamment avec l'activation du Conseil de la concurrence et la mise en œuvre d'une nouvelle stratégie d'inclusion financière, qui contribuera à promouvoir la concurrence et à soutenir le développement des PME. La mission encourage les réformes visant à renforcer la gouvernance et l'efficacité du secteur public et à lutter contre la corruption, notamment par l'adoption de la loi sur l'accès à l'information et la publication du premier rapport sur la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption. Enfin, un meilleur ciblage des programmes sociaux sera nécessaire pour améliorer leur impact et réduire les inégalités sociales. À cette fin, le personnel soutient les efforts du gouvernement pour mettre en place un registre social unique. "

"L'équipe souhaite remercier les autorités marocaines et les représentants des secteurs public et privé et de la société civile avec qui elle a eu l'occasion de se rencontrer pour leur coopération et leurs discussions productives."

 
Equonet



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