Son premier roman, Pourvu qu'il soit de bonne humeur, tout en évoquant les violences conjugales comme toile de fond, explore la quête de liberté de deux femmes que tout sépare mais que tout relie... à leur corps défendant.
Véronique Tadjo et les membres du jury ont été marqués par Pourvu qu'il soit de bonne humeur. Ils précisent : « L'auteure s'empare avec assurance et sensibilité d'un sujet hélas encore d'actualité : la violence conjugale. Sujet traité, ici, loin de tout manichéisme. La narration est menée jusqu'au bout et se déploie avec succès en plusieurs thèmes dont on relève : la transmission générationnelle du traumatisme, la résistance sous toutes ses formes, l'amour multidimensionnel, la dignité face à la souffrance, l'abnégation, mais aussi le désir de liberté. Cet ouvrage nous invite au voyage dans le passé à travers deux personnages, deux époques et deux couples, pour mieux nous faire cerner le présent. Loubna Serraj interpelle sa société et, partant, tous les pays où les femmes souffrent encore dans leur chair. C'est à une véritable (re)prise de la parole que les lecteurs sont conviés. Un tour de force réussi pour ce premier roman. »
Loubna Serraj recevra une dotation de 10 000 euros et bénéficiera d'une campagne de promotion de son ouvrage.
Pourvu qu'il soit de bonne humeur a été publié en France en mars 2021 aux éditions Au diable vauvert.
Outre sa publication au Maroc et en France, Pourvu qu'il soit de bonne humeur fait également l'objet d'un projet de coédition dans plusieurs pays d'Afrique (Mali, Algérie, Tunisie, Guinée Conakry et Côte d'Ivoire) dans le cadre du Club d'Oujda, un collectif d'éditeurs africains et français attachés à la circulation des œuvres. La visibilité donnée par le Prix Orange du Livre en Afrique viendra accompagner cette diffusion, partout où elle aura lieu.
Les cinq autres finalistes étaient :
- Ahmed GASMIA, Les peuples du ciel, éditions Frantz Fanon, Algérie
- Ibrahima HANE, L'écume du temps, éditions L'Harmattan, Sénégal
- Monique ILBOUDO, Carrefour des Veuves, éditions Les lettres Mouchetées, Congo
- Davina ITTOO, Misère, L'Atelier des nomades, Maurice
- Sami MOKKADEM, Le secret des Barcides, éditions Pop Libris, Tunisie
Un jury international présidé par Véronique Tadjo
Les 6 romans sélectionnés ont été soumis à l'appréciation du Jury pour déterminer le lauréat.
Présidé par Véronique Tadjo (Côte d'Ivoire), le jury est composé d'écrivains, de critiques littéraires, de journalistes, ainsi que de personnalités reconnues dans le monde littéraire : Yvan Amar (journaliste RFI, France), Kidi Bebey (journaliste, éditrice et auteure, France), Yahia Belaskri (écrivain et journaliste, Algérie), Eugène Ebodé (écrivain, Cameroun), Youssouf Elalamy (auteur, lauréat 2020, Maroc), Valérie Marin La Meslée (journaliste Le Point, France), Nicolas Michel (journaliste Jeune Afrique, France), Gabriel Mwènè Okoundji (psychologue et poète, Congo) et Mariama Ndoye (auteure, Sénégal).
Dans le cadre de ses engagements en Afrique et de son ancrage sur le Continent, la Fondation Orange a lancé, en octobre 2018, le Prix Orange du Livre en Afrique. Ce Prix, en partenariat avec l'Institut Français, répond à la volonté d'œuvrer pour la promotion des talents littéraires africains et de l'édition locale africaine.
Pour cette 3e édition, 74 romans ont été proposés par 44 maisons d'édition issues de 16 pays. Une première sélection des titres a été faite par 5 comités de lecture au Cameroun, en Côte d'Ivoire, en Guinée, au Mali et en Tunisie.