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Région Mena : de la malédiction des ressources à la malédiction de la rente


Rédigé le 17 Mars 2016 à 10:38 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Mars 2016 - 14:05

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

Ecofinance.sn (Dakar) – Une publication de la Bad souligne la nécessité d’explorer en détails l’expérience rentière des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.


Région Mena : de la malédiction des ressources à la malédiction de la rente
Une nouvelle publication de la Banque africaine de développement (Bad), intitulée De la malédiction des ressources à la malédiction de la rente dans la région MENA, souligne la nécessité d’explorer en détails l’expérience rentière des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, une région particulièrement riche en ressources et pourtant relativement absente de la littérature en ce domaine. Car ces économies rentières ne se réduisent pas à la seule rente pétrolière ou gazière.
 
Cette malédiction de la rente – en référence au fameux “syndrome hollandais”– qui frappe le Moyen-Orient est d’envergure. Ainsi, en proportion du produit intérieur brut (Pib), les rentes liées aux ressources naturelles de la région MENA sont en moyenne trois à quatre fois plus élevées qu’en Amérique latine ou en Afrique subsaharienne, générant quelque 750 milliards de dollars EU chaque année.

Néanmoins, cette Note économique souligne que, dans la région, aux recettes pétrolières s’ajoutent d’autres flux de revenus non gagnés, qui proviennent tant de l’aide étrangère, que des envois de fonds de la diaspora ou de la réglementation de l’État.
 
Et ces flux de revenus s’avèrent également liés les uns aux autres : les pays riches en ressources naturelles sont une source importante de flux financiers pour les pays de la région qui en sont beaucoup moins dotés – mais qui dépendent de l’aide, des envois de fonds de la diaspora et des rentes découlant des règlements gouvernementaux.
 
À cela s’ajoute, les «rentes réglementaires», qui occupent assurément une place plus importante dans les pays riches en main-d’œuvre, dont les engagements en matière de distribution sont supérieurs à leurs disponibilités financières. Plus important encore, ces structures de rente permettent d’expliquer pourquoi il est si difficile d’opérer des changements institutionnels. 

L’importance de ces rentes réglementaires est étroitement liée à la relation entreprise-État, laquelle est essentielle pour bien comprendre l’économie politique de la région MENA. Il faut donc analyser ces rentes dans leur globalité pour pouvoir libérer le potentiel de croissance et stimuler la création d’emplois via le secteur privé.

Pour lire la version française de cette publication, cliquer ici
 



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