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Risque d’urgence humanitaire en Gambie et au Sénégal.


Rédigé le 19 Janvier 2017 à 11:12 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Janvier 2017 - 19:07


Des milliers d’enfants déplacés craignent la montée de la violence en Gambie.


(Ecofinance.sn - Dakar) - Les hôpitaux, écoles et autres services publics en Gambie, et au Sénégal voisin, risquent d’être débordés du fait de la fuite de milliers d’enfants qui craignent la montée de la violence. Le personnel de Save the Children au niveau de la région signale un risque d’urgence humanitaire des deux côtés de la frontière en cas de violence en Gambie.

 

Les Nations unies estiment qu’environ 50,000 personnes, principalement des femmes et des enfants, ont quitté les villes de Gambie pour se diriger vers d’autres villages du pays ou au-delà de la frontière sénégalaise.

 

«Ces enfants fuient majoritairement en destination de localités gambiennes ou sénégalaises où les services publics, notamment sanitaires et éducatifs, sont déjà sous une pression considérable», déclare le directeur pays de Save the Children au Sénégal, Mathurin Bonzi dans un communiqué de presse parvenu aujourd'hui à la rédaction.

 

Les derniers rapports gouvernementaux estiment qu’environ 26,000 personnes ont traversé la frontière en destination du Sénégal depuis les élections, augmentant ainsi la pression sur les communautés locales. Save the Children fournit un appui aux Nations unies et au gouvernement sénégalais qui coordonnent la distribution de nourriture et couvertures aux familles déplacées.

 

«La migration entre la Gambie et le Sénégal a toujours été fluide du fait que les familles s’étendent de part et d’autre de la frontière», ajoute le Dr. Bonzi. «Toutefois, tout mouvement massif et soudain de populations contribuerait au débordement des services publics qui sont déjà en difficulté et annoncent la possibilité d’une urgence humanitaire», poursuit-il.

 

«Pendant tout déplacement forcé massif, les enfants sont très vulnérables puisqu’ils ne bénéficient plus de l’environnement protecteur de l’école, de la famille ou de la communauté. Les risques de violence basée sur le genre, de mutilations génitales féminines ou de mariage forcé sont accrus. Les enfants sont également davantage exposés à des maladies potentiellement mortelles comme la diarrhée ou le paludisme quand les structures sanitaires ne fonctionnent pas normalement. Par conséquent, nous devons nous assurer que tous les enfants aient accès aux services sociaux de base durant cette période difficile», déclare le Dr. Bonzi.

 

Selon le communiqué, les structures de santé opèrent toujours en Gambie mais la plupart des médecins étrangers ont quitté le pays, augmentant la pression sur les hôpitaux publics. L’association médicale et dentaire de Gambie affirme que le système de santé du pays serait incapable de faire face à une situation de violence.

 

Les tensions en Gambie viennent en ce début d’année où le nouveau secrétaire-général des Nations unies a demandé aux populations, aux gouvernements et aux leaders de se rassembler et de privilégier la voie pacifique.

 

Save the Children déclare avoir mis en place des plans de réponse et promet d'assister à la délivrance de l’aide cette semaine. L’organisation est engagée avec des partenaires et des équipes en Gambie et au Sénégal afin d’évaluer les besoins les plus pressants et adapter la réponse. Les partenaires de Save the Children en Gambie ont été contraints de mettre en suspens leur programme de protection de l’enfance pour des raisons sécuritaires.

 

Selon le communiqué, certains établissements gambiens supposés rouvrir ce 9 janvier restent toujours fermés et beaucoup de parents préfèrent ne pas envoyer leurs enfants vers les établissements ouverts. Beaucoup d’écoles recommandent aux parents de garder leurs enfants à la maison jusqu’à nouvel ordre. Certains enfants gambiens ont rejoint des écoles sénégalaises mais devront suivre les cours en Français au lieu de l’Anglais parlé dans les écoles gambiennes.

Yaye Rokhaya NDIAYE



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