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SENEGAL : Le secteur privé invité à prendre des risques dans la réalisation d'infrastructures


Rédigé le 20 Janvier 2019 à 01:18 | 0 commentaire(s) modifié le 21 Janvier 2019 - 17:32


(Equonet-Dakar) - Le premier ministre, Mahammed Boune Abdoulah Dionne, a invité le secteur privé à prendre le relais de l’Etat du Sénégal et à prendre des risques dans la réalisation d’infrastructures publiques.


M. Dionne s’exprimait ce samedi lors de la cérémonie de clôture de la 3ème édition de la Conférence internationale sur l’émergence de l’Afrique tenue du 17 au 19 au Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad).

Ainsi, le Pm a rappelé que le chef de l’Etat, dans le cadre du Plan Sénégal émergent, a ‘’beaucoup fait’’, notamment dans les infrastructures avec la construction des autoroutes.

 ‘’Maintenant, c’est au secteur privé de prendre le relais. Parce qu’on ne peut pas continuer tout seul à faire les autoroutes. Il faut que le privé puisse faire des concessions, de prendre des risques et d’investir. Il nous faut dans l’infrastructure avoir une dose du secteur privé’’, a-t-il dit.

Dans la même dynamique, Mahammed Boune Abdoulah Dionne a invité le secteur privé national et africain à relever le défi de l’entreprenariat industriel. ‘’C’est bien de se mettre sur l’import-export pour gagner de l’argent, les services aussi c’est bien, mais il faut aussi des acteurs de l’industrie. Et ça, ce n’est pas l’Etat, c’est le rôle du secteur privé. On a les potentiels, une classe moyenne qui a un pouvoir d’achat’’, a-t-il dit.

A cet effet, le chef du gouvernement sénégalais les deux d’émergence d’un pays. Le premier est la transformation structurelle de l’économie. Pour lui, il s’agira de bâtir une économie reposant sur le secteur primaire pour en faire une économie avancée, émergente, mais dans la durabilité.

’On ne peut pas émerger si on n’a pas des citoyens en bonne santé. C’est une des priorités pour le développement du capital humain. On est en train de rattraper le retard infrastructurel. Pour des maladies comme le cancer, de 1960 à nos jours, il n’y avait qu’une seule machine de radiothérapie dans le pays. Aujourd’hui, nous en avons trois. Et nous avons un plan pour doter toutes les régions de tels dispositifs’’, a-t-il fait savoir.

Le deuxième axe sur lequel le gouvernement sénégalais travaille, c’est le capital humain. M. Dionne trouve que l’accès universel à l’éducation est ‘’bien’’, mais pour lui, il faut sortir de l’école avec une qualification.

’C’est important d’avoir des parcs industriels si on veut aller vers l’émergence pour transformer. L’Afrique aujourd’hui a une classe moyenne sur un milliard d’habitants, de 300 millions à acheter des téléviseurs, des véhicules, de cravates, etc. Nous avons un pouvoir d’achat. Pour les téléphones, chacun en a deux dans sa poche. Même les boutons on les importe. Il n’y a même pas une industrie en Afrique pour le faire. Même les clous on les importe. A ce rythme, l’émergence va prendre du temps’’, a renchéri le Pm sénégalais.

Et, pour le Sénégal, on a beaucoup d’agrégés en philosophie, qu’il juge ‘’très bien’’, pour avoir des profs de philo. ‘’Mais, on a très peu de ferrailleurs, de soudeurs métalliques, de plombiers. Or, dans chaque maison, on a besoin d’un plombier. Et, on ne peut pas parler d’industrialisation sans formation professionnelle’’, a-t-il regretté.
 
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