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Sénégal : ce qu’il faut faire pour attirer plus d’Ide


Rédigé le 6 Avril 2016 à 18:23 | 0 commentaire(s) modifié le 7 Avril 2016 - 14:29


Ecofinance.sn (Dakar) – Un économiste a listé un certain nombre de préconisations devant permettre aux pouvoirs publics d’attirer plus d’investissements directs étrangers (Ide).


Sénégal : ce qu’il faut faire pour attirer plus d’Ide
Pour attirer le maximum d'investissements directs étrangers au Sénégal, il faut : 

- Instaurer un cadre institutionnel davantage amélioré et sécurisé pour mieux gagner la confiance des investisseurs par la réduction des coûts de transaction, la garantie des droits de propriété, la production de mécanismes d’incitation, le respect strict des règles, la libéralisation accrue du marché, le démantèlement des rentes politiques.

Soulignons que les facteurs institutionnels, les règles, sont prioritaires et déterminent fondamentalement les performances d’une économie et par conséquent la réussite escomptée du PSE. Même si les financements obtenus et attendus du Groupe Consultatif de Paris en 2014 sont essentiels pour l’émergence du Sénégal.

- Nommer un Ambassadeur délégué aux investissements étrangers.

- Redéfinir la communication financière pour réduire sensiblement les primes de risque anormalement élevées à cause de l’inadaptation de la perception du risque aux réalités observées concrètement au Sénégal. C’est d’ailleurs une problématique africaine. La localisation géographique apparaît comme un facteur discriminant et donc un pays situé en Afrique est plus à même de subir des effets négatifs en termes d'investissement direct. Deux explications peuvent être avancées : tout investissement en Afrique est toujours perçu comme risqué ; également une trop grande méconnaissance de l'Afrique serait à l'origine des effets pervers de distanciation des investisseurs par rapport à l'Afrique.

Il revient ainsi aux dirigeants africains de donner une meilleure image de ce continent spécifique sur les plans économique, culturel, historique, humain et social. L'appui des organismes multilatéraux est alors fondamental.

- Mettre l’accent sur les conditions d’exercice des droits lors des privatisations. Lorsque les privatisations sont abordées, seule la dimension de transferts effectifs de droits est jusqu’ici posée.

- Renforcer les représentations diplomatiques du Sénégal par des professionnels comme l’a recommandé Son Excellence Monsieur le Président de la République à la conférence des ambassadeurs et consuls généraux tenue en décembre 2015 à Dakar.

- Promouvoir des agences de publicité, des centres d'affaires dans les pays développés pour attirer les investisseurs potentiels.
 
- Encourager les initiatives privées/citoyennes pour attirer les IDE.
 
- Former davantage des ingénieurs et des techniciens dans les domaines tels que  les produits agroalimentaires, les équipements mécaniques, le matériel électrique et électronique, les produits chimiques.
 
- Accélérer l’intégration économique sous-régionale (UEMOA), régionale (CEDEAO) et africaine (NEPAD) en vue d’élargir la taille du marché pour les biens et services produits au Sénégal.
 
- Soutenir la recherche-développement pour faire du Sénégal un pays leader dans l’innovation en Afrique.
 
- Lutter davantage contre la fuite des capitaux car l'endettement par financement public international contribue souvent plus à la fuite de capitaux qu'à des investissements productifs.
 
- Accroître la contribution du secteur financier à l'investissement et à la croissance à long terme en relevant le taux de pénétration bancaire.
 
- Développer l’épargne nationale et l’investissement privé domestique afin d’éviter leur inhibition éventuelle par l’investissement étranger et une trop grande dépendance du pays vis-à-vis de l’extérieur. Amener la SONATEL à réinvestir ses énormes bénéfices annuels.
 
- Améliorer les capacités de la justice dans le domaine financier, contractuel.
 
- Accélérer le rythme d’exécution des mesures destinées à booster l’attractivité du Sénégal. Malgré leur évolution positive, les flux d’IDE entrant au Sénégal restent faibles : 2,2 % du PIB en 2014 loin des 7,1% du PIB de son voisin le Cap Vert et inférieur à la moyenne de 2,6% du PIB des pays africains au sud du Sahara. Ces flux sont également volatils au regard des possibilités de captation du pays : l’IDE n’est pas encore une source importante de financement de la formation de capital fixe au Sénégal.

Dr Omar NDIAYE
Économiste
Convergence des Cadres Républicains / CCR-France
Coordonnateur Adjoint de la section APR de Tours
omarndiaye441@gmail.com
Dr Omar NDIAYE / Economiste




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