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Sénégal : face à une offre et une demande malmenées par le coronavirus, la réaction de l’autorité serait salutaire


Rédigé le 18 Mars 2020 à 19:12 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Mars 2020 - 12:43

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Au Sénégal, l'impact réel et redouté du coronavirus affecte simultanément l'offre et la demande. L’Etat doit engager la bataille économique.


Il ne faut pas être un économiste pour analyser l’offre et la demande. Une simple observation de la situation du marché montre que les activités, de services en particulier, sont affectées par les mesures étatiques visant à limiter voire éliminer les dégâts sanitaires du coronavirus. C’est normal. On ne peut pas faire des omelettes sans casser les œufs.

Le pays est donc directement affecté par les mesures de santé publique mises en place pour lutter contre le virus ainsi que par les précautions prises par les individus.

Les efforts de confinement commencent à entraîner une baisse de la consommation de services, tels que les restaurants, les loisirs, les hébergements et les transports. Il suffit de se promener dans les rues de Dakar et interrogés les gérants de ces services pour s’en convaincre.

Certes, les Services du ministère du Commerce rassurent la population sur l’approvisionnement correcte du marché en denrées alimentaires pour les 3 pochains mois. Mais il serait mieux indiqué d’étudier une stratégie d’anticipation pour disposer plus de stocks pour se prémunir de toute rupture au cas le mal persisterait. Avec sa propagation rapide, la pandémie est en train de créer une incertitude.

À mesure que la demande diminue, de nombreuses entreprises, en particulier les petites et moyennes, peuvent connaître une forte baisse de leurs revenus, resserrant leur liquidité. Les entreprises surendettées pourraient enregistrer des contraintes de liquidité plus importantes, augmentant le risque de faillite.

Pour ces raisons, l’Etat doit, au même titre qu’il est en train de le faire sur le plan sanitaire, également engager la bataille économique pour soutenir et aider les entreprises affectées par le virus comme le font l’Europe et les Etats Unis car elles sont les pourvoyeuses d’emplois et créatrices de richesses.  

Déjà, certains travailleurs sont contraints au chômage technique, mais dans un scénario plus grave de crise prolongée, un certain nombre d'entreprises peuvent recourir au licenciement. Ce qui pourrait être fâcheux pour la stabilité sociale du pays.  

Les effets indirects sur l’économie nationale pourraient être la perturbation des chaînes d'approvisionnement mondiales, la baisse des produits de base et les fortes baisses du tourisme et des voyages.

Le flux des envois de fonds vers le pays pourrait aussi diminuer considérablement si les émigrants perdent leur emploi ou ne peuvent pas voyager.

C’est dire que les risques sont réels et les hautes autorités doivent les prendre au sérieux en anticipant la réflexion sur une stratégie de réponse pouvant mettre le pays à l’abri d’un quelconque choc.  

Nous ne connaissons pas l'impact économique final. Cela dépendra de la durée de la pandémie, ainsi que de la réponse politique des autorités étatiques sur les principaux marchés d'exportation.



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