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Sénégal : l’investissement public tire la croissance économique


Rédigé le 2 Décembre 2019 à 17:10 | 0 commentaire(s) modifié le 4 Décembre 2019 - 11:46

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – La croissance économique du Sénégal a été tirée par de vastes investissements publics, notent les services du FMI du Département Afrique dans un document rédigé dans le cadre du forum sur le thème ‘’Développement durable et dette soutenable : trouver le juste équilibre’’, organisé par le Cercle des économistes en partenariat avec le FMI et le gouvernement du Sénégal, ce lundi 02 décembre 2019.


Selon eux, l’investissement public a représenté quelque 9 pour cent du produit intérieur brut (PIB) en moyenne entre 2013 et 2018, soit environ 0,5 point de pourcentage de plus qu’au cours des cinq années précédentes. Ils notent que ces investissements ont permis d’améliorer sensiblement les infrastructures de transports dont un nouvel aéroport, une voie ferrée et des routes.
 
«Le Sénégal fait mieux que les pays comparables s’agissant des indicateurs d’infrastructures matérielles en général, tandis que la récente évaluation de la gestion des investissements publics relève aussi la qualité de ces infrastructures» témoignent-ils. «En outre, d’importantes découvertes de champs pétroliers et gaziers en mer ont déclenché des investissements considérables dans le secteur (tant public que privé), la production étant appelée à débuter en 2022».
 
Ils semblent se réjouir du fait que l’approvisionnement en électricité et l’accès à celle-ci se soient fortement développés, même si des coûts de production relativement élevés continuent à peser sur la compétitivité sur le pays. A cet effet, ils mettent en avant l’ambitieux plan de production d’électricité à partir de gaz, que les nouvelles découvertes de gaz devraient faciliter, qui vise à réduire considérablement les coûts à moyen terme. 
 
Le recours aux recettes intérieures et le financement par l’emprunt
Le Sénégal s’est appuyé sur les recettes intérieures et le financement par l’emprunt afin de dégager l’espace nécessaire pour ces investissements. En effet, selon les services du FMI, le coefficient de pression fiscale a augmenté progressivement entre 2013 et 2016 avant de baisser en 2017-2018. Par conséquent, ils notent que ce taux est seulement un peu plus élevé en 2018 par rapport à 2013.
 
«Les recettes ont profité d’une amélioration de l’administration fiscale et d’une réforme de la politique fiscale durant les premières années du Plan Sénégal émergent (PSE), notamment en 2012, lorsque les autorités ont simplifié l’impôt sur le revenu, renforcé la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et réduit les exonérations fiscales», notent-ils.
 
«Les efforts déployés pour accroître les recettes ont marqué le pas en 2017-2018, mais reprennent en 2019 et devraient à nouveau s’intensifier, sachant que les autorités travaillent sur une stratégie globale de recettes à moyen terme dans le but de porter le ratio de recettes fiscales/PIB de 15 pour cent en 2018 et à 20 pour cent d’ici à 2023», indiquent-ils.
 
Le Sénégal connaît une croissance vigoureuse depuis 2014 avec un taux de croissance qui dépasse 6 pour cent pendant cinq années consécutives entre 2013 et 2018.  
 



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