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Sénégal : un projet de pistes rurales fait la fierté de la Bad.


Rédigé le 20 Janvier 2017 à 16:06 commentaire(s) modifié le 21 Janvier 2017 - 17:13


La Bad souligne les efforts du gouvernement dans le désenclavement en milieu rural.


(Ecofinance.sn - Dakar) - Le Sénégal déploie des efforts pour mettre fin à l’enclavement en milieu rural, estime la Banque africaine de développement (Bad) dans un communiqué.  
 
«Après deux ans et demi de mise en œuvre, le Projet des pistes communautaire en appui au Programme national de développement local (Ppc/Pndl) connait déjà une progression vers l’atteinte des cibles et objectifs avec une bonne prise en main de toutes ses activités et composantes», souligne le texte.
 
Lancé en 2013, le projet bénéficie d’un financement  de  12,63 milliards de F Cfa du Fonds africain de développement (Fad) et  de 5, 403 milliards  de F Cfa du Fonds de l’Opep,  et s’étale sur une durée de  cinq (5) ans.

Le travail collaboratif à l’origine du succès

Déroulé sous le mode de l’appui budgétaire, avec une pleine responsabilisation des collectivités locales dans la mise en œuvre, et la participation de plusieurs partenaires techniques et financiers, le Ppc/Pndl a démontré une efficacité et une synergie collectives dans la mise en œuvre des activités, selon la Bad.

«Le fruit de cette collaboration et interaction avec les structures pérennes de l’Etat (services techniques, agences régionales de développement, maîtrise d’œuvre du Centre national de formation et de perfectionnement des travaux publics, etc.), se ressent dans le renforcement des capacités des acteurs territoires (organisation de 188 ateliers de démultiplication au profit de 2900 acteurs, mise en place de 46 comités de gestion et de 19 coopératives villageoises multifonctionnelles) et aussi sur le poids des réalisations dans des délais appréciables», souligne-t-elle.

«Cette entrée par la qualité et par le renforcement des capacités a eu des effets directs sur le déroulement du processus d’acquisition des marchés et travaux (construction et entretien de pistes). En effet, le projet a identifié un programme d’investissements prioritaires d’un linéaire de 640 km de pistes au profit de 48 communes pour la période 2014-2016», poursuit-elle.

«Le processus d’acquisition des marchés (plusieurs centaines de millions) a été piloté par les communes sans aucun recours au niveau des instances de contrôle de marché ce qui atteste la qualité d’accompagnement et de l’assistance fournie par les partenaires technique et financier (agences régionales de développement, direction des routes, direction centrale des marchés publics, etc.)», ajoute-t-elle.

Selon la Banque, le programme a été exécuté par les communes et a démarré avec des niveaux d’avancement variant de 20 pour cent à 100 pour cent (plusieurs tronçons de pistes ont déjà été réceptionnés).

Le volet entretien des pistes rurales n’est pas en reste. Selon la Bad, 82 communes ont été appuyées à élaborer leur programme d’entretien routier annuel pour un linéaire de 1032 km. Au 31 mars 2016, l’avancement global des travaux d’entretien de pistes rurales est de 78 pour cent.  

Des perspectives intéressantes

En termes de perspectives d’intervention, la Bad annonce un second programme d’investissement prioritaire 2016-2018 qui a été identifié en rapport avec les acteurs territoriaux pour un linéaire de 900 km.

Elle soutient que ce second programme couvre 67 communes et améliorera la mobilité de 782.715 personnes réparties dans 2.011 villages. D’après la Banque, il est prévu la réalisation d’infrastructures à caractère économique le long des pistes et un accompagnement des coopératives afin de dynamiser l’économie locale et jeter les bases d’une croissance inclusive durable.

Contexte

Au Sénégal, comme dans d’autres pays d’Afrique, l’accès aux infrastructures (routes, eau, santé, éducation, etc.) reste insuffisant avec de grandes disparités régionales.

Les zones rurales sont encore fortement enclavées ; les 187 communautés rurales les plus enclavées au Sénégal sont dispersées dans 11 des 14 régions du pays, limitant ainsi l’accès aux marchés et rendant les coûts des intrants et de transport des productions agricoles élevés.

Le Ppc/Pndl financé par la Banque travaille aux cotés des collectivités locales et partenaires techniques pour améliorer l’accessibilité des zones de production, ainsi que l’accès des populations rurales aux marchés et aux services socio-économiques de base.
Papa Souleymane SECK


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