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Uemoa : menaces terroristes sur les perspectives de croissance économique


Rédigé le 27 Mars 2016 à 22:03 | 0 commentaire(s) modifié le 4 Avril 2016 - 18:05


Ecofinance.sn (Dakar) – Projetée à 7,2 pour cent en 2016, la croissance dans l’Uemoa fait face aux attaques terroristes.


Les perspectives de croissance fortement menacées par des attaques terroristes.
Les perspectives de croissance fortement menacées par des attaques terroristes.
La question sécuritaire qui se pose à la suite de la résurgence des attaques terroristes préoccupe fortement les ministres en charge des dossiers économique et financiers de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa).

Ce mal est d’autant plus préoccupant que ces derniers ont jugé utile de l’inscrire à l’ordre du jour de leur conseil tenu jeudi dernier au siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) à Dakar.

Selon le communiqué de la réunion en session ordinaire transmis vendredi à ecofinance.sn, ils ont d’abord tenu à exprimer leur solidarité et leur compassion à l’égard des populations affectées. Ils ont ensuite invité l’ensemble des pays de l’Union à renforcer la solidarité et à mutualiser leurs efforts afin de parvenir à éradiquer ce mal qui fait peser des risques sur les perspectives de croissance de la zone.

Analysant l’évolution de la situation économique et monétaire, les ministres ont insisté aussi sur les défis que les Etats membres devront relever afin de conforter durablement la croissance et assurer la stabilité macroéconomique dans l’Union.

Examinant les derniers résultats économiques obtenus par l’Union, le conseil a relevé que l’activité économique a maintenu son dynamisme durant le dernier trimestre 2015.

«La croissance du produit intérieur brut (Pib) réel est ressortie à 6,7 pour cent, en glissement annuel, après 6,4 pour cent au trimestre précédent, en liaison principalement avec les bonnes récoltes de la campagne agricole 2015/2016. Sur l’ensemble de l’année 2015, la croissance économique de l’Union est estimée à 6,6 pour cent, soit un niveau identique à celui de 2014. Les projections pour l’année 2016 situent le taux de croissance de l’Union à 7,2 pour cent», a-t-il relevé.

Les ministres ont noté que le déficit budgétaire de l’Union s’est creusé en 2015, ressortant à 3,6 pour cent du Pib après 3,3 pour cent en 2014. Ils ont, à cet égard, encouragé les Etats membres à accroître les efforts d’optimisation de l’efficacité des dépenses et surtout d’amélioration des recettes fiscales afin de porter le taux de pression fiscale à 20 pour cent à l’horizon 2019. Ils ont, en outre, insisté sur la nécessité de préserver la soutenabilité de l’endettement des Etats.

Dans le même ordre d’idées, les membres du conseil ont relevé le maintien du taux d’inflation à un niveau faible traduisant ainsi une absence de tension.
«Le taux d’inflation s’est établi, en glissement annuel, à 1,3 pour cent à fin décembre 2015 contre 1,1 pour cent à fin septembre 2015. En moyenne pour l’ensemble de l’année 2015, il est ressorti à 1,0 pour cent», ont-ils indiqué.
 
Le Conseil a, par ailleurs, approuvé les propositions formulées par la Bceao sur la réforme du marché financier de l’Uemoa. A cet égard, il a instruit les organes et institutions concernés de mettre en œuvre de manière diligente les actions qui leur incombent.
 
Les membres du conseil ont également marqué leur accord pour l’ouverture dans les livres de la Bceao, de comptes en devises sollicités par la Banque ouest africaine de développement (Boad) dans le cadre de la mise en œuvre du mécanisme de couverture du risque de change encouru par cette Institution.

Enfin, le conseil a exhorté les Etats qui ne l’ont pas encore fait, à accélérer la procédure d’insertion dans leur ordre juridique interne, de la loi uniforme portant réglementation des Bureaux d’information sur le crédit (Bic) dans l’Union monétaire ouest africaine (Umoa).

Présidé par Amadou Bâ, ministre sénégalais de l’Economie, des Finances et du Plan, le conseil des ministres a enregistré la présent de Cheikhe Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l’Uemoa, de Tiémoko Meyliet Koné, gouverneur de la Bceao, de Christian Adovelande, président de la Boad et de Jeremias António da Cruz Pereira, président du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (Crepmf).
Yaye Rokhaya NDIAYE



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