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Une étude relève l’absence de leadership féminin en milieu pastoral.


Rédigé le 17 Février 2017 à 08:28 commentaire(s) modifié le 18 Février 2017 - 19:55


Le représentant du ministre de l'Elevage à côte des représentants de la Fao à droite et de la coopération espagnole à gauche.


(Ecofinance.sn - Dakar) - La situation des femmes en milieu pastoral, telle qu’elle est aujourd’hui, est très peu susceptible de favoriser leur leadership, notamment social pour changer en profondeur leurs rôles et statut. C’est la conclusion essentielle de l’étude sur l’’analyse diagnostique du rôle de la femme en milieu pastoral’’.

Les résultats de cette étude ont été restitués aujourd’hui par la consultante, Nogaye Diop Bâ, lors d’un atelier organisé à cet effet par le Fonds des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao), en partenariat avec la coopération espagnole et le ministre de l’Elevage.

«Pour assurer leur rôle de soutien à la contribution du secteur dans le produit intérieur brut (Pib), les femmes ont besoin de plus de leadership dans le domaine économique», a-t-elle indiqué. A cet égard, elle a évoqué les objectifs de l’entreprenariat féminin à l’horizon 2025 qui constituent un enjeu de taille auquel les secteurs les plus performants doivent participer.

En rapport avec les tâches et rôles dans la sphère domestique, la l’étude note que les femmes en milieu pastoral assurent, à côté des ménagères, des rôles au plan communautaire tels les ‘’badiennes gokh’’ (responsable du quartier) avec plus ou moins de réussite.

«Le contact avec les membres de la communauté confrontés avec des problèmes de santé et le réconfort qu’elles apportent constituent un changement positif dans la façon de regarder la vie pastorale», souligne-t-elle.

«Elles assurent les charges domestiques en plus des tâches liées aux soins du petit cheptel. Elles produisent du lait destiné à la vente en vue de nourrir la famille», ajoute-t-elle.

En rapport avec la sphère productive, l’étude note qu’à ce niveau apparaissent de multiples problèmes liés aux blocages culturels, à l’accès aux ressources productives, mais aussi au laxisme des organisations de producteurs/trices.

Du point de vue des revenus, l’étude note que les femmes ont moins d’opportunités que les hommes et sont financièrement indépendantes. Elle précise toutefois que ces derniers appuient par l’achat de stock d’aliments sur les loumas (marchés hebdomadaires), en cas de nécessité.

«L’accès à l’éducation reste faible, malgré les progrès enregistrés en milieu pastoral. Des percées sont notées au niveau de l’éducation des filles, mais il convient de réorienter les actions vers la formation professionnelle», relève-t-elle.  

En rapport avec l’accès au pouvoir et la prise de décision, l’étude souligne que les femmes ont moins de pouvoir au plan familial, car elles ne contrôlent pas les ressources liées à la vente du bétail, qui constituent la principale ressource des familles. D’où elles ont moins d’opportunités à diversifier leurs activités.

«Au plan social et communautaire, le peu d’accès à la ressource formation les décourage à prendre des initiatives communautaires, ou à participer à la vie politique ou sociale», renseigne-t-elle.

Enfin, en rapport avec la participation, l’étude informe que les femmes ont un engagement limité dans les affaires de la communauté. Et qu’elles font face à beaucoup de restriction et on moins d’influence sur la vie de la communauté.

En résumé, l’étude montre que les femmes sont encore démunies dans le contexte actuel.

L’étude ne s’est pas limitée aux simples constats. En plus de ceux-ci, elle a fait une série de recommandations. Les principales recommandations se situent au niveau des conditions de vie et intérêts stratégiques, mais aussi de l’environnement du secteur.
Il faut se rapprocher de la Fao pour plus de détails.  
Papa Souleyamne SECK


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