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projets gaziers et pétroliers au sénégal : les grands pas d’avance du grand tortue ahmeyim et de sangomar


Rédigé le 2 Novembre 2022 à 08:16 | 0 commentaire(s) modifié le 4 Novembre 2022 - 06:27

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – Entamé depuis février 2019, le développement de la phase une du projet gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA) a connu une avancée significative ainsi que le montre son taux d’exécution. Sangomar suit cette même tendance progressive.


Le projet gazier GTA est sur une bonne trajectoire. Entamé depuis février 2019, le développement de la phase I du projet a connu une avancée significative ainsi que le montre son taux d’exécution : 83 pour cent au 31 août 2022, selon le chiffre officiel fourni par Thierno Seydou Ly, directeur général Petrosen E&P (exploration/production).
 
Dans son exposé sur « les projets pétroliers et gaziers » fait lors d’un atelier d’information et de partage organisé vendredi dernier par le ministère du Pétrole et des Energies (Mpe) avec les membres du Collectif des journalistes économique du Sénégal (Cojes), M. Ly a d’ailleurs précisé que le début de production est prévu au deuxième semestre 2023.
 
Avec une part de plus de 53 pour cent, BP se taille la part du lion. KOSMOS est en deuxième position avec près de 27 pour cent de part et PETROSEN en troisième position avec une part de 20 pour cent, soit 10 pour cent du projet.
 
La phase I de ce projet nécessite des investissements colossaux. Le Dg de Petrosen E&P parle de plus de 2.600 milliards Fcfa (4,8 milliards de dollars) ; le besoin de Petrosen étant de près de 400 milliards Fcfa (480 millions de dollars) couverts par un prêt contracté avec Bp et Kosmos.
 
Dans ce même élan, M. Ly a fait le point sur le projet gazier Yakaar-Teranga qui ont fait l’objet de découvertes situées à 60 km au nord-est de Dakar respectivement en 2017 et 2016. Il a rappelé les parts de Bp qui détient 60 pour cent du projet, de Kosmos (30 pour cent) et Petrosen (10 pour cent avec option de monter jusqu’à 20 pour cent).
 
Ce qu’il a relevé d’important, c’est que le développement initial est prévu pour le marché domestique à partir de 2024-2025 avec des investissements d’environ 2 à 3 milliards de dollars (à affiner) ; le besoin de Petrosen étant compris entre 400 et 600 millions de dollars. Pour les phases futures, il est prévu le développement d’industries locales (fertilisants, urées, méthanol, mines, etc).
 
Comme GTA, le projet pétrolier Sangomar, champ offshore situé à 90 km des côtes (500 m et 1500 m de profondeur) découvert en 2014, est également dans une pente ascendante. Entamé depuis janvier 2020, le développement de la phase I de ce projet a enregistré un taux d’exécution de 70 pour cent au 30 septembre 2022, selon le chiffre officiel fourni également le Dg de PETROSEN E&P. Le début de la production est prévu au deuxième semestre 2023.
 
Ce champ est détenu par WOODSIDE (82 pour cent) et PETROSEN (18 pour cent). Il nécessite des investissements de l’ordre de plus de 2.600 milliards Fcfa (4,6 millions de dollars) pour sa phase I. La part de PETROSEN est plus de 546 milliards Fcfa (825 millions de dollars) dont près de 300 milliards Fcfa (450 millions dollars) couverts par un prêt avec WOODSIDE et le reste par l’Etat sénégalais. 
 
Auparavant, Thierno Seydou Ly a fait l’état des lieux des découvertes pour d’abord rappelé le classement des réserves de gaz estimées du Sénégal en 2018 où il occupe la 5ième place en Afrique et 27ième mondial avant de faire ressortir les ressources totales de gaz estimées à plus de 910 milliards de mètres cubes et les ressources totales de pétrole estimées à 1030 millions de barils (hors dôme flore).
 
Trois sources de revenus pour l’Etat sénégalais
 
Dans les projets pétroliers et gaziers, M. Ly a fait savoir que l’Etat sénégalais dispose de trois sources de revenus. Il s’agit de la part de Petrosen dans le profit pétrolier (entre 10 et 20 pour cent), la part de l’Etat dans le profit pétrolier (environ 35 pour cent) et les impôts taxes dont il n’a pas donné de chiffres.
 
Les totaux des revenus qui seront tirés des trois projets (Gta, Sangomar et Yakkar-Teranga) sont estimés à près de 21 mille milliards Fcfa pour une durée de 30 ans avec une moyenne de 693 milliards Fcfa sur la même période, les totaux des investissements étant 2001 milliards Fcfa pour une durée de 30 ans avec une moyenne de 200 milliards FCFA sur la même période.
 
En somme, l’Etat sénégalais entre 52 pour cent (Sangomar) et 64 pour cent (Gta) des profits, selon M. Ly.
 
Au-delà des profits, toute une chaîne de valeur à créer
 
Mais il n’y a pas que des revenus que l’Etat tire des projets pétroliers et gaziers. Au-delà des profits, il y a la création de chaîne de valeur avec des options de valorisation. Le Dg de Petrosen E&P qui en a fait l’exposé parle ainsi de la création de nouvelles industries et du renforcement des industries existantes.
 
A partir du gaz, il est attendu la production d’engrais et d’urée à usage industrielle, d’électricité, notamment.
 
A partir du pétrole, on peut s’attendre à un développement de l’exportation de produits pétroliers au Sénégal et à l’augmentation des capacités de raffinage de la Société africaine de raffinage (Sar).
 
De ce qui précède, l’on peut observer autant d’annonces prometteuse ou des manifestations de bonnes intentions. Reste à savoir ce qu’il en sera dans la pratique et selon les règles de gestion transparente et de bonne gouvernance. 



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