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Education financière : de timides initiatives promotionnelles entreprises çà et là dans l’Union économique et monétaires ouest africaine


Rédigé le 19 Novembre 2019 à 18:48 commentaire(s) modifié le 20 Novembre 2019 - 09:37

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) – L’état des lieux de l’éducation financière dans l’Union économique et monétaires ouest africaine (UEMOA) faite aujourd’hui par Fatou Dieng Guèye, adjoint au directeur de l’Inclusion Financière de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO), est assez suffisant pour constater les quelques initiatives qui ont été entreprises par quelques Etats de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), les institutions financières et les associations professionnelles.


Ce n’est pas fameux. Il n’y a eu que quelques initiatives entreprises pour la promotion de l’éducation financière dans l’Uemoa. Si l’on s’appuie sur l’état des lieux présenté aujourd’hui dans le cadre de la semaine de l’inclusion financière organisée par la Bceao, elles se résument à des actions de renforcement des capacités menées dans les Etats par les institutions financières et les associations professionnelles.

Concrètement, il s’agit des programmes d’éducation financière dispensés par certaines associations professionnelles sous forme de projections audiovisuelles et d’animations radiophoniques et des activités de renforcement des capacités organisées par certains professionnels du secteur financier sur leurs produits.

Plus grave, seuls deux pays sur huit de l’Uemoa ont élaboré leur programme national d’éducation financière. C’est le Sénégal qui a mis en place en 2012 un Programme national d’éducation financière, mais qui est mise en œuvre en 2016 au profit des petites et moyennes entreprises (PME) par l’Observatoire de la qualité des services financiers (OQSF). C’est aussi la Côte d’Ivoire qui a mis en place un programme d’éducation sectoriel depuis 2012 par le ministère en charge de l’Education nationale et un Programme national d’éducation financière.

Deux autres pays ont fait de petits gestes. C’est le Burkina Faso avec l’Organisation de sessions de formation en éducation financière au profit des promoteurs d’AGR, des PME et des élèves. Il est suivi par le Mali qui n’a élaboré qu’en 2018 un programme et un manuel d’éducation financière à l’intention des systèmes financiers décentralisés (SFD).

Restons sur ce chapitre des initiatives pour souligner que 4 groupes de travail sont fonctionnels sur les 7 pays où ils ont été mis en place et seuls 3 états ont pris des arrêtés ministériels pour leur groupe de travail.

S’agissant de la BCEAO, ses actions ont débuté en 2005 et se résument pour l’essentiel à des formations des acteurs de la microfinance et de la profession bancaire, des campagnes de sensibilisation et d’éducation à l’endroit des populations et de renforcement des capacités.

Des défis

Le chemin est encore long pour les promoteurs de l’éducation financière. Ils se sont fixés 3 défis majeurs à relever. D’abord, c’est le renforcement des capacités des groupes cibles en matière de finance responsable. C’est ensuite le développement de compétences financières des enfants et des jeunes. Enfin, c’est le recours à la technologie pour l’élargissement des actions d’éducation financière.

Et ils comptent s’appuyer sur 4 leviers pour accélérer l’inclusion financière. En premier lieu, il s’agira de familiariser les populations à l’utilisation des services financiers et des outils de gestion de finance personnelle. Ensuite de promouvoir une culture de l’épargne et de l’entrepreneuriat. Puis de donner un aperçu des risques liés au crédit, à l’endettement et au surendettement. Enfin de se référer sur l’axe 4 de la stratégie régionale d’inclusion financière.

Dans l’Uemoa, le taux de bancarisation strict est chiffré à 20%, le taux d’accès à la monnaie électronique 34%, le taux d’activité des comptes de monnaie électronique 38% le taux d’alphabétisation (adulte de 15 ans et +) 44% et le taux d’inclusion financière 57 %.

Les constats qui en découlent, c’est la faible culture financière, l’exclusion financière et le faible niveau d’alphabétisation.

C’est dire qu’il y a de la matière pour les Etats la Banque centrale, les institutions financières et les associations professionnelles.   
 
 
 


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