Connectez-vous S'inscrire
https://www.equonet.net/
ecofinance.sn
Facebook
Twitter
Média de veille et d'alerte sur les questions de gouvernance, de transparence et de redevabilité des ressources extractives au Sénégal et en Afrique.
Veiller sur le respect des obligations du secteur extractif sénégalais.



projets gaziers sénégalais : inquiétée par les retards et la sortie de bp, nrgi s'interroge et appelle la société civile à la vigilance


Rédigé le 15 Décembre 2023 à 17:14 | 0 commentaire(s) modifié le 19 Décembre 2023 - 18:40


(Equonet-Dakar) - Les développements récents dans le secteur des hydrocarbures au Sénégal posent des questions importantes et justifient une vigilance continue de la part de la société civile, note Natural resources governance institute (NRGI) dans un récent article ci-dessous repris par equonet.


Les développements récents dans le secteur des hydrocarbures au Sénégal posent des questions importantes et justifient une vigilance continue de la part de la société civile.

Producteur naissant de gaz naturel, le Sénégal a fait l'objet d'une attention accrue ces dernières années alors que les importateurs ont recherché de nouveaux approvisionnements  à la suite des troubles géopolitiques. Et à l'intérieur du pays, les gisements de gaz sont considérés comme une voie vers davantage d'électrification et de développement économique.

Plus récemment, les gros titres ont fait état des revers enregistrés dans l'exploitation du gaz au Sénégal. Il y a d'abord eu le retard de la production pétrolière et gazière des champs de Sangomar et GTA, suivi par le retrait de BP du Yakaar. -Projet Teranga, avec Kosmos Energy reprenant la participation de BP. Grâce à ce dernier, PETROSEN, la compagnie pétrolière nationale du Sénégal, pourrait augmenter considérablement sa participation dans Yakaar-Teranga.

Ces évolutions transformatrices exigent un examen attentif de la part des citoyens et soulèvent des défis pour la société civile. Avec cet article, nous visons à sensibiliser, à favoriser une surveillance vigilante et à poser des questions cruciales pour stimuler le débat public et potentiellement soutenir les efforts de plaidoyer.

Impacts des retards sur l’économie et l’accès à l’énergie

Les retards prévus dans la production pétrolière et gazière, désormais reportés à nouveau à 2024, ont suscité des inquiétudes. Les retards sont fréquents chez les nouveaux producteurs de pétrole et de gaz. Une étude réalisée par des collègues du NRGI  a révélé que depuis 2000, les nouveaux producteurs d'Afrique subsaharienne ont mis 73 % de plus de temps que prévu initialement pour passer de la découverte à la production. Sangomar et GTA, qui visaient initialement une production à partir de 2021, accusent désormais trois ans de retard. Kosmos vise le premier gaz de Yakaar-Teranga en 2027, mais la probabilité d'un démarrage en 2027 dépendra en partie de la rapidité avec laquelle PETROSEN et Kosmos finaliseront les questions autour du structure de propriété, orientation du projet (par exemple, taille, orientation vers l'exportation ou l'orientation nationale) et financement.

Ces retards ont retenu l’attention de la société civile et des médias, et il est crucial d’en comprendre les raisons, mais plus encore les impacts associés à ces retards. Le rôle de la société civile est essentiel pour garantir que le gouvernement du Sénégal réalise et partage une évaluation de l’impact économique de ces retards, en s’attaquant aux pertes de revenus et en mettant en œuvre des mesures d’atténuation.

Gérer les attentes du public devient crucial, d'autant plus que les retards affectent les prévisions budgétaires et la croissance nationale. Par exemple, le FMI a réduit ses prévisions de croissance pour 2024 de 10,6 % à 8,3 %  en raison du retard dans la production d'hydrocarbures. Le gouvernement a reconnu la situation en publiant récemment une déclaration de risque budgétaire dans laquelle il évalue l'impact d'une réduction de la production de 50 pour cent par rapport aux prévisions de 2024 (l'équivalent d'une un an de retard) sur la croissance et le budget pour 2024. Une baisse de la production nécessitera des ajustements des dépenses publiques pour maintenir le niveau de déficit projeté. 

Le public sénégalais doit également comprendre comment ces retards affectent l'économie et la rentabilité des projets, et en particulier d'autres projets clés du gouvernement tels que les ambitions de transformation du gaz en électricité, un domaine d'intérêt considérable pour la population sénégalaise. Par exemple, ces retards vont probablement prolonger l'utilisation de Karpowership, une centrale électrique flottante initialement achetée comme source d'approvisionnement énergétique à court terme étant donné les prix élevés et volatiles. 

En savoir plus : https://resourcegovernance.org/articles/between-delays-and-bps-exit-senegalese-gas-projects-prompt-concern

equonet



Actualité | EcoFinance | Finance | Technologie | Contenu local | Environnement | Contribution | Donneurs | Conseil des Ministres | Nominations | Mines-Hydrocarbures | Energies