Actualité
En juin 1990, s’est tenu à la BAULE en France, le 16ème sommet France-Afrique, voulu, organisé et tenu par François MITTERAND tout nouveau 1er Président socialiste élu de France. Lors de ce rassemblement des têtes couronnées de nos pays qui aura vu la participation de presque TOUS les chefs d’ETAT africains notamment ceux du « pré carré » français ; Mitterand , dans un discours passé à la postérité, y a jeté les bases de ce qui doit être la nouvelle démarche des relations franco-africaines : coopération égalitaire, ouverture démocratique tous azimuts, respect souveraineté des états africains etc, etc..
De grands principes qui, à l’aune des résultats obtenus, ont fait long feu et n’auront réussi qu’à berner ceux qui y avaient naïvement cru à un tournant crucial dans les pratiques françaises en Afrique. Le pli étant pris, chaque année ce grand raout aux allures de revue des troupes et des effectifs est remis au gout du jour par le locataire de l’Elysée en place pour toujours plus de promesses fumeuses et de professions de foi incantatoires qui sont autant d’occasions pour nos dirigeants de se payer du bon temps avec leur manitou blanc comme dans un BAL DE GRANDS GARCONS.
L’exercice finira par être plagié par nombre d’autres pays qui y iront chacun, de leur sommet Afrique et X ( USA, Chine ; Russie ; Turquie, Japon, Brésil, Inde, etc..) Tant et si bien qu’il ne se passe d’année voire de mois où il ne se tient un sommet Afrique/Machin, quelque part, auquel nos dirigeants sont très friands de prendre part. Qui est fou? Personne ne veut rater ces bals des grands garçons surtout aux frais de l’Hôte. Il n’y a qu’à voir lors des diners de gala qui clôturent immanquablement ces genres de rencontres, le défilé à la queue-leu- leu de ces Excellences, qui, en veston-cravate, qui en redingote et nœud-papillon ou en queue de pie, pour saluer l’hôte du jour et faire un baisemain obséquieux à son épouse (ou époux c’est selon), pour comprendre toutes les préoccupations ludiques de ces en haut d’en haut. PASSONS.
La question qui me vient à l’esprit est de savoir si pour tous ces pays hôtes, l’Afrique est un SEUL PAYS ou alors ce sont bien 54 états africains indépendants et souverains comme aiment à s’en gargariser ceux qui nous dirigent.
Si L’AFRIQUE est un SEUL PAYS, on peut comprendre que de Grands pays du Monde développé aient besoin de coopérer avec UNE Afrique. Et dès lors, les sommets Afrique Machin/ Chose peuvent avoir leur raison d’être. Mais encore faudrait-il que cette Afrique UNE telle que vue par les autres soit une REALITE sur le plan politique, économique et autres. Et dans ce cas, c’est L’UA qui devrait logiquement représenter Toute l’Afrique à ces genres de rencontres. Ce qui n’est pas le cas. C’est pourquoi des pays quasi insignifiants comme l’Italie, l’Espagne, la Turquie et d’autres, beaucoup moins étendus et moins peuplés que certains de nos pays avec des PIB pas si impressionnants que cela et de surcroit pour certains d’entre eux, englués dans des crises internes multiformes, se permettent de convoquer un sommet Afrique chez eux pour nous indiquer ce que nous devons faire et comment nous devons le faire. Une véritable INSULTE à notre intelligence collective. Il n’y a qu’à voir de vieux briscards africains blanchis sous le harnais de la politique, écouter religieusement la petite ritale leur assener ses certitudes… lombardes, pour s’en convaincre. PATHETIQUE. Il y’a donc maldonne quelque part !
Là où pratiquement tous nos partenaires économiques, commerciaux, agricoles et autres , nous considèrent comme une SEULE entité au point de nous inviter comme telle à ces rencontres, Nous serions donc les seuls africains à nous voir en 54 Etats indépendants et souverains « d’égale dignité » et tout et tout. Ce faisant, il apparait nettement que nous pêchons par notre inaction, notre nationalisme ombrageux et notre incapacité atavique à aller vers une UNION VERITABLE et VIABLE de nos micro-états où chacun se croit plus beau que les autres. Depuis 1963 date de la création de L’O.U.A ancêtre de l’U.A actuelle, nous peinons à asseoir une véritable UNION qui nous aurait rendu plus forts, plus développés et mieux respectés dans le monde. Au lieu de cela, nous nous enlisons dans nos querelles picrocholines où chacun se targue de voir le soleil devant sa porte et entretenons des rapports exécrables qui transpirent jusque dans les joutes sportives où une défaite devant l’autre tourne très souvent au drame et à l’émeute contre ses ressortissants dans nos pays. C’est pourquoi, Je n’osais même pas imaginer la probabilité d’une victoire du Sénégal devant la C.I dans cette CAN 2023. Aussi, je demeure convaincu que Dieu ASSALAAMOU, le Maître de la Paix, nous a privés d’une victoire qui nous tendait la main, juste pour préserver la PAIX. Cette rivalité exacerbée intra-africaine est certes, l’œuvre du colon qui aura réussi à nous diviser jusqu’à la Haine pour mieux nous asservir et nous empêcher d’aller vers l’autre pour bâtir une AFRIQUE UNIE FORTE ET RESPECTEE DANS SA DIVERSITE. .
Pour une organisation censée regrouper tous les pays africains autour d’un commun idéal de développement harmonieux de notre continent dans une unité d’actions concertées sur les grandes questions qui agitent le monde, l’U.A dans sa longue marche vers l’unité du continent, reste toujours à l’état larvaire. DEPRIMANT.
Entre l’Union Européenne née en 1957 et l’Union Africaine née en 1963, il n’y a que Six ans d’âge mais aussi six siècles de retard sur tous les plans.
Là, où les européens guidés par l’Allemagne et la France deux pays, jadis ennemis jurés et qui après s’être livré deux grandes guerres mondiales, auront réussi à dépasser leurs contradictions et à cultiver et entretenir une amitié très solide pour un vivre ensemble harmonieux dans l’U.E. Ces européens dis-je, ont mis en place des structures solides comme le Parlement européen et la Cour de justice européenne et réalisé des projets d’envergure comme la BEI (Banque Européenne d’Investissement) ou l’ESA (Agence Spatiale Européenne) ,le programme Airbus ou la BERD (Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement ), une monnaie commune, l’EURO, un espace virtuel commun, entre autres. Quand L’AFRIQUE ELLE, CONTINUE TOUJOURS A SE CHERCHER. DESOLANT.
Aucun projet structurant commun réalisé. Aucune réalisation continentale dans aucun domaine commun. Aucun accord véritable pour un espace commun de libre circulation des hommes, des services et des biens. Toujours balkanisés entre nous. Pour aller d’un pays africain à un autre, il faut encore des visas d’entrée et de séjour. Dans certains pays africains ,des frères africains sont déclarés persona non grata, d’autres sont expulsés avec une sauvagerie inouïe, accusés d’être la source des difficultés économiques et sociales du pays des autochtones. Etc.. la liste est longue, très longue des vilénies que les africains –censés être des frères- se font entre eux sans discontinuer. Et on veut nous jouer la comédie de l’Unité Africaine à laquelle personne ne croit vraiment…Le récent clash à la CEDEAO avec le départ coordonné et simultané du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour des raisons de coercitions extrêmes, iniques et manifestement «sur ordre», d’une organisation qui était censée les protéger, en est une ultime illustration.
Il est donc grand temps de s’arrêter et de revoir nos comportements entre africains pour espérer aller ensemble vers l’Unité tant déclamée et désirée. Sinon, on continuera toujours à aller à Canossa chez les autres, de sommet en sommet, pour tendre la sébile de l’aide au développement et des subventions multiformes qui seront autant de freins à notre développement véritable.
DIEU Nous garde, garde le Sénégal et garde l’Afrique . AMINE...
Dakar le 02/02/2024
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
De grands principes qui, à l’aune des résultats obtenus, ont fait long feu et n’auront réussi qu’à berner ceux qui y avaient naïvement cru à un tournant crucial dans les pratiques françaises en Afrique. Le pli étant pris, chaque année ce grand raout aux allures de revue des troupes et des effectifs est remis au gout du jour par le locataire de l’Elysée en place pour toujours plus de promesses fumeuses et de professions de foi incantatoires qui sont autant d’occasions pour nos dirigeants de se payer du bon temps avec leur manitou blanc comme dans un BAL DE GRANDS GARCONS.
L’exercice finira par être plagié par nombre d’autres pays qui y iront chacun, de leur sommet Afrique et X ( USA, Chine ; Russie ; Turquie, Japon, Brésil, Inde, etc..) Tant et si bien qu’il ne se passe d’année voire de mois où il ne se tient un sommet Afrique/Machin, quelque part, auquel nos dirigeants sont très friands de prendre part. Qui est fou? Personne ne veut rater ces bals des grands garçons surtout aux frais de l’Hôte. Il n’y a qu’à voir lors des diners de gala qui clôturent immanquablement ces genres de rencontres, le défilé à la queue-leu- leu de ces Excellences, qui, en veston-cravate, qui en redingote et nœud-papillon ou en queue de pie, pour saluer l’hôte du jour et faire un baisemain obséquieux à son épouse (ou époux c’est selon), pour comprendre toutes les préoccupations ludiques de ces en haut d’en haut. PASSONS.
La question qui me vient à l’esprit est de savoir si pour tous ces pays hôtes, l’Afrique est un SEUL PAYS ou alors ce sont bien 54 états africains indépendants et souverains comme aiment à s’en gargariser ceux qui nous dirigent.
Si L’AFRIQUE est un SEUL PAYS, on peut comprendre que de Grands pays du Monde développé aient besoin de coopérer avec UNE Afrique. Et dès lors, les sommets Afrique Machin/ Chose peuvent avoir leur raison d’être. Mais encore faudrait-il que cette Afrique UNE telle que vue par les autres soit une REALITE sur le plan politique, économique et autres. Et dans ce cas, c’est L’UA qui devrait logiquement représenter Toute l’Afrique à ces genres de rencontres. Ce qui n’est pas le cas. C’est pourquoi des pays quasi insignifiants comme l’Italie, l’Espagne, la Turquie et d’autres, beaucoup moins étendus et moins peuplés que certains de nos pays avec des PIB pas si impressionnants que cela et de surcroit pour certains d’entre eux, englués dans des crises internes multiformes, se permettent de convoquer un sommet Afrique chez eux pour nous indiquer ce que nous devons faire et comment nous devons le faire. Une véritable INSULTE à notre intelligence collective. Il n’y a qu’à voir de vieux briscards africains blanchis sous le harnais de la politique, écouter religieusement la petite ritale leur assener ses certitudes… lombardes, pour s’en convaincre. PATHETIQUE. Il y’a donc maldonne quelque part !
Là où pratiquement tous nos partenaires économiques, commerciaux, agricoles et autres , nous considèrent comme une SEULE entité au point de nous inviter comme telle à ces rencontres, Nous serions donc les seuls africains à nous voir en 54 Etats indépendants et souverains « d’égale dignité » et tout et tout. Ce faisant, il apparait nettement que nous pêchons par notre inaction, notre nationalisme ombrageux et notre incapacité atavique à aller vers une UNION VERITABLE et VIABLE de nos micro-états où chacun se croit plus beau que les autres. Depuis 1963 date de la création de L’O.U.A ancêtre de l’U.A actuelle, nous peinons à asseoir une véritable UNION qui nous aurait rendu plus forts, plus développés et mieux respectés dans le monde. Au lieu de cela, nous nous enlisons dans nos querelles picrocholines où chacun se targue de voir le soleil devant sa porte et entretenons des rapports exécrables qui transpirent jusque dans les joutes sportives où une défaite devant l’autre tourne très souvent au drame et à l’émeute contre ses ressortissants dans nos pays. C’est pourquoi, Je n’osais même pas imaginer la probabilité d’une victoire du Sénégal devant la C.I dans cette CAN 2023. Aussi, je demeure convaincu que Dieu ASSALAAMOU, le Maître de la Paix, nous a privés d’une victoire qui nous tendait la main, juste pour préserver la PAIX. Cette rivalité exacerbée intra-africaine est certes, l’œuvre du colon qui aura réussi à nous diviser jusqu’à la Haine pour mieux nous asservir et nous empêcher d’aller vers l’autre pour bâtir une AFRIQUE UNIE FORTE ET RESPECTEE DANS SA DIVERSITE. .
Pour une organisation censée regrouper tous les pays africains autour d’un commun idéal de développement harmonieux de notre continent dans une unité d’actions concertées sur les grandes questions qui agitent le monde, l’U.A dans sa longue marche vers l’unité du continent, reste toujours à l’état larvaire. DEPRIMANT.
Entre l’Union Européenne née en 1957 et l’Union Africaine née en 1963, il n’y a que Six ans d’âge mais aussi six siècles de retard sur tous les plans.
Là, où les européens guidés par l’Allemagne et la France deux pays, jadis ennemis jurés et qui après s’être livré deux grandes guerres mondiales, auront réussi à dépasser leurs contradictions et à cultiver et entretenir une amitié très solide pour un vivre ensemble harmonieux dans l’U.E. Ces européens dis-je, ont mis en place des structures solides comme le Parlement européen et la Cour de justice européenne et réalisé des projets d’envergure comme la BEI (Banque Européenne d’Investissement) ou l’ESA (Agence Spatiale Européenne) ,le programme Airbus ou la BERD (Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement ), une monnaie commune, l’EURO, un espace virtuel commun, entre autres. Quand L’AFRIQUE ELLE, CONTINUE TOUJOURS A SE CHERCHER. DESOLANT.
Aucun projet structurant commun réalisé. Aucune réalisation continentale dans aucun domaine commun. Aucun accord véritable pour un espace commun de libre circulation des hommes, des services et des biens. Toujours balkanisés entre nous. Pour aller d’un pays africain à un autre, il faut encore des visas d’entrée et de séjour. Dans certains pays africains ,des frères africains sont déclarés persona non grata, d’autres sont expulsés avec une sauvagerie inouïe, accusés d’être la source des difficultés économiques et sociales du pays des autochtones. Etc.. la liste est longue, très longue des vilénies que les africains –censés être des frères- se font entre eux sans discontinuer. Et on veut nous jouer la comédie de l’Unité Africaine à laquelle personne ne croit vraiment…Le récent clash à la CEDEAO avec le départ coordonné et simultané du Mali, du Niger et du Burkina Faso pour des raisons de coercitions extrêmes, iniques et manifestement «sur ordre», d’une organisation qui était censée les protéger, en est une ultime illustration.
Il est donc grand temps de s’arrêter et de revoir nos comportements entre africains pour espérer aller ensemble vers l’Unité tant déclamée et désirée. Sinon, on continuera toujours à aller à Canossa chez les autres, de sommet en sommet, pour tendre la sébile de l’aide au développement et des subventions multiformes qui seront autant de freins à notre développement véritable.
DIEU Nous garde, garde le Sénégal et garde l’Afrique . AMINE...
Dakar le 02/02/2024
Guimba KONATE
DAKAR
guimba.konate@gmail.com
