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sénégal : le gafi pousse les autorités à accélérer la cadence de leur plan de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme


Rédigé le 27 Juin 2023 à 15:02 | 0 commentaire(s) modifié le 30 Juin 2023 - 14:04

Massamba Ndakhté Gaye
Ndakhté M. GAYE est un journaliste d'investigation engagé dans le suivi citoyen des obligations... En savoir plus sur cet auteur

(Equonet-Dakar) - Le GAFI encourage le Sénégal à poursuivre rapidement la mise en œuvre de son plan d’action pour remédier dès que possible à ses défaillances stratégiques en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/FT).


Le Groupe d’action financière (GAFI) mette la pression sur le Sénégal. Tous les délais qu’il avait fixé au pays pour remédier à ses défaillances stratégiques en matière de LBC/FT ont expiré alors qu’il lui reste encore du travail à accomplir, même s’il a fait des efforts dans ce sens.

« Quoique le GAFI note les progrès continus du Sénégal dans le cadre de son plan d’action, tous les délais fixés ont désormais expiré alors qu’il reste encore du travail à accomplir. Le GAFI encourage le Sénégal à poursuivre rapidement la mise en œuvre de son plan d’action pour remédier dès que possible aux défaillances stratégiques », note-t-il à la suite de sa troisième plénière qui 'est achevée aujourd'hui le 23 juin 2023, à Singapour.

Ces défaillances concernent notamment la non détection des infractions liées au BC/FT et le manque de sanctions efficaces, proportionnées et dissuasives à l’encontre des entreprises et professions non financières désignées (EPNFD) qui ne se conforment pas ; l’absence de mis à jour et de conservation des informations complètes sur les bénéficiaires effectifs des personnes morales et des constructions juridiques et la faiblesse du système de sanctions en cas de violation des obligations de transparence.  

Le manque de capacités et de soutien aux autorités chargées des poursuites engagées dans la lutte contre le FT, ainsi que de suivi et de supervision des Organisations à but non lucratif (OBNL) fondés sur les risques sont aussi considérés comme des défaillances stratégiques par le GAFI.

« Depuis février 2021, date à laquelle le Sénégal s’est engagé politiquement à haut niveau à travailler avec le GAFI et le GIABA pour renforcer l’efficacité de son régime de LBC/FT, le Sénégal a mis en place une base de données pour collecter des statistiques et des données sur les enquêtes et les poursuites en matière de BC/FT, et a amélioré le cadre de coordination et de conduite des enquêtes en matière de FT », reconnaît le GAFI.

Ouvrant la 39ième session du Conseil national du crédit, le 8 juin 2023, le ministre sénégalais des Finances et du Budget, Amadou Moustapha Bâ, avait annoncé des mesures destinées à renforcer la gouvernance et la lutte contre la corruption, y compris le parachèvement des réformes pour améliorer l’information financière et la reddition des comptes publics et sortir le Sénégal de la surveillance renforcée par le GAFI.
 
Pour sa part, le Fonds monétaire international (FMI) invite les autorités sénégalaises à prendre des mesures urgentes pour sortir le Sénégal de la liste grise du GAFI.
 
« Des actions urgentes sont également nécessaires pour combler les lacunes du cadre de LBC/FT afin d'éviter d'éventuelles répercussions macroéconomiques et de réputation négatives et de sortir de la liste grise du GAFI », a déclaré Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, à l’issue de la discussion du Conseil d'administration, tenue le 26 juin 2023.
 
Les juridictions sous surveillance renforcée travaillent activement avec le GAFI pour combler les lacunes stratégiques de leurs régimes de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération. Lorsque le GAFI place une juridiction sous surveillance accrue, cela signifie que le pays s'est engagé à résoudre rapidement les lacunes stratégiques identifiées dans les délais convenus et est soumis à une surveillance accrue. Cette liste est souvent appelée en externe « liste grise ».



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