"Au sein de l'Union, les ressources mobilisées par les Etats auprès des partenaires techniques et financiers sont en forte baisse dans un contexte de déficits budgétaires toujours élevés, induisant de fortes pressions sur le marché financier régional et sur les comptes extérieurs de l’Union", a-t-il fait savoir ce matin lors de l'ouverture de la réunion du Comité de politique monétaire (CPM), tenue au siège de la Banque centrale. 

"Au niveau du financement des économies, les crédits accordés par le système bancaire au secteur privé et aux Etats s’inscrivent toujours dans une tendance haussière", a-t-il ajouté sans donner aucun chiffre.

Parlant de l'inflation dans l'UEMOA, il a noté une baisse continue, à la faveur de la hausse de la production de céréales et de la baisse des prix des produits énergétiques et alimentaires importés. Selon lui, cette orientation est aussi portée par les actions des Etats pour lutter contre le coût de la vie ainsi que les effets des mesures de politique monétaire prises par la Banque Centrale.

Le taux d’inflation s’est situé à 4,0 pour cent sur le deuxième trimestre de 2023 après 5,8 pour cent le trimestre précédent. En juillet 2023, la progression des prix à la consommation est ressortie à 3,4 pour cent, se rapprochant davantage de la cible de la Banque Centrale.

Au sein de l’UEMOA, l’activité économique demeure soutenue avec un taux de croissance estimé à 5,7 pour cent au deuxième trimestre 2023. Pour le gouverneur, la bonne tenue de l’activité dans l’ensemble des secteurs laisse augurer une croissance robuste projetée à 5,6 pour cent pour l’année 2023, après 5,9 pour cent en 2022.