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Akinwumi Adesina: «le redressement de l’Afrique après la pandémie de covid-19 dépendra de sa capacité à mobiliser des ressources.»


Rédigé le 11 Décembre 2020 à 21:39 commentaire(s) modifié le 12 Décembre 2020 - 18:28


(Equonet-Dakar) – Adesina indique la piste de la mobilisation des fonds pour redresser l’Afrique dans contexte de post covid19.


«Le redressement de l’Afrique après la pandémie de Covid-19 dépendra de la capacité du continent à mobiliser des ressources », a déclaré, ce mercredi, le président de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina.

Le président Adesina s’exprimait à l’occasion de la semaine de conférence du prix nobel organisée en visioconférence sur le thème «L’enjeu de l’éducation : l’avenir de l’enseignement», en prélude à la cérémonie officielle de remise des prix Nobel.

«La rapidité et la qualité de la reprise dépendront de notre capacité à mobiliser des ressources pour faire face à cette situation», a-t-il soutenu, tout en ajoutant que l’Afrique avait besoin d’une aide internationale dans de nombreux domaines, dont trois principaux : la relance budgétaire, les soins de santé et l’emploi des jeunes.

«Jusqu’à ce que nous nous assurions que l’Afrique reçoive une aide lui permettant d’étendre ses ressources budgétaires, nous ne disposerons que de ressources limitées pour les secteurs de la santé, de l’éducation et des infrastructures […]  Mais nous continuerons à collaborer avec tous les partenaires. J’ai un esprit très positif et je sais que, au bout du compte, nous obtiendrons une partie des ressources qui nous permettront de remettre les choses sur les rails», a-t-il poursuivi dans une interview enregistrée, rappelant que l’Afrique avait besoin d’une «marge de manœuvre» après la pandémie.

Selon le président du groupe de la Bad, la pandémie a eu «un impact considérable sur les dépenses d’éducation», les fonds ayant été redistribués à d’autres secteurs prioritaires comme celui de la santé. Le déficit entre les sommes nécessaires au financement de l’éducation en Afrique et les aides financières disponibles était de 40 milliards de dollars américains et «la situation n’a fait qu’empirer», a-t-il regretté.

Selon lui, de nombreux enfants issus des milieux défavorisés ont souffert de manière disproportionnée […] Il signale qu’en fin octobre, neuf millions d’enfants n’étaient pas scolarisés dans des pays comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso. De même,  il note que douze millions d’enfants ont manqué l’école pendant des mois au Niger, au Tchad et au Burkina Faso. Et que de nombreux enfants n’ont pu bénéficier de l’enseignement en ligne, faute d’accès à l’électricité, quelque 28 millions d’écoliers n’ayant pas accès aux réseaux mobiles.

La Banque africaine de développement continue d’investir massivement sur le continent, notamment par le biais d’un mécanisme de réponse rapide à la pandémie doté de dix milliards de dollars en faveur des pays africains. Elle rappelle le lancement d’une obligation à impact social intitulée «Combattre le Covid-19» d’une valeur de trois milliards de dollars, soit le plus important prêt obligataire à impact social libellé en dollars.
 
 
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