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La dette dette mondiale représente 225 pour cent du Pib en fin 2015


Rédigé le 6 Octobre 2016 à 21:13 | 0 commentaire(s) modifié le 13 Octobre 2016 - 13:47


Ecofinance.sn (Dakar) - La dette a atteint actuellement des pics et pourrait compromettre une reprise économique fragile, selon le Fmi.


La dette mondiale poursuit son ascension et a atteint 225 pour cent du PIB mondial à la fin de l'année de 2015, selon l'édition d’octobre 2016 du Moniteur des finances publiques, du Fonds monétaire international (FMI).

"À hauteur des deux tiers environ, soit près de 100 000 milliards de dollars, elle se compose d’engagements du secteur privé. Même si tous les pays ne se trouvent pas dans la même phase du cycle d’endettement, son ampleur soulève le risque d’un désendettement sans précédent qui pourrait freiner la croissance mondiale", avertit la publication.

Un brin alarmiste, le Moniteur des Finances publiques indique que la dette "atteint actuellement des pics" et "pourrait compromettre une reprise économique fragile".

Si la dette privée affiche un niveau élevé dans les pays avancés et dans les pays émergents systémiquement importants, "ses tendances varient considérablement depuis 2008".

"Les pays avancés, "l’épicentre de la crise, se sont endettés dans des proportions inégales et, dans nombre d’entre eux, la dette privée a continué d’augmenter, de même que la dette publique à cause, en partie, de la prise en charge des obligations du secteur privé lors des sauvetages des banques", constate le Moniteur des Finances publics.
 
Il relève que c'est la facilité d’accès au financement mondial qui justifie "un emballement du crédit privé dans certains pays émergents, la Chine notamment".

"Dans les pays à faible revenu, la dette, publique et privée, a aussi progressé en raison d’un élargissement de l’offre de services financiers et d’une amélioration de l’accès à ces services, ainsi qu’au marché, mais le ratio dette/PIB reste en général faible", observe le Moniteur des Finances publics.

Désendettement lent des pays avancés lourdement endettés

Il évoque par ailleurs un rythme lent du désendettement des pays avancés lourdement endettés, "à cause essentiellement du climat actuel marqué par la faiblesse des taux de croissance et de l’inflation". Le FMI estime que cela est de nature à exacerber la situation "en ajoutant un frein à l’activité".

Selon le rapport, "un endettement important accroît la probabilité d’une crise financière qui, en général, va de pair avec un ralentissement économique plus profond et plus long que celui dont s’accompagnent les récessions normales. Les risques ne se limitent pas à la dette privée, car, si elle est élevée au début d’une crise financière, la dette publique en aggrave les effets, surtout dans les pays émergents."

"En second lieu, une dette excessive peut peser sur la croissance, même en l’absence de crise financière, les emprunteurs lourdement endettés finissant par réduire leur investissement et leur consommation."

Le FMI estime que pour être significatif, le désendettement implique de "rétablir une croissance robuste et de revenir à des taux normaux d’inflation".

Les limites de la politique budgétaire

Le rapport avertit que "la politique budgétaire ne peut résoudre à elle seule le problème de la dette". "Étant donné la marge de manœuvre limitée des autorités, il est impérieux d’exploiter les complémentarités qu’offrent les divers instruments de politique monétaire, financière ou structurelle, notamment, afin d’optimiser les interventions budgétaires."  

Selon Vitor Gaspar, directeur du Département des finances publiques du FMI, «il est important de mettre en place des mesures pour empêcher une accumulation excessive de dette», en particulier dans les pays émergents, où l’endettement du secteur privé a augmenté fortement ces dernières années".

Ainsi, des mesures réglementaires et de contrôle devraient faire en sorte que les niveaux d’endettement privé fassent l’objet d’un suivi et soient viables. Quant à la politique budgétaire, elle devrait être anticyclique dans les phases de reprise de façon à créer des volants de sécurité pour amortir celles de ralentissement.

Il conviendrait aussi d’éliminer les incitations à l’endettement dans la politique fiscale afin de limiter tout endettement excessif.
 
 

 



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