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Le commerce extérieur de l’Uemoa ressort avec une détérioration de la balance des biens et services en 2018


Rédigé le 31 Août 2019 à 15:11 | 0 commentaire(s) modifié le 2 Septembre 2019 - 13:05


(Equonet-Dakar) - Au total, les échanges extérieurs des pays de l'Union avec le reste du monde au titre de l'année 2018 sont ressortis avec une détérioration de la balance des biens et services de 2,3 point de pourcentage du PIB par rapport à l'année précédente. C’est la principale conclusion du rapport sur le commerce extérieur de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) en 2018 publié par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO).


Le document souligne que cette évolution reflète une progression plus importante des importations de biens (+13,0%) par rapport à celle des exportations (+0,7%), en ligne essentiellement avec la remontée des cours des produits pétroliers et la hausse de la demande de biens de consommation ainsi que le repli des cours réels du cacao dans l'Union. Il note que l'augmentation des importations de services (+2,8%), consécutivement à celle du fret, a également contribué à l'aggravation du déficit des échanges de biens et services de l'Union.

«La persistance des déficits extérieurs courants est la conséquence d'une multitude de goulots d'étranglement à la transformation structurelle des économies des Etats membres et leur capacité d'offre de biens et services à forte valeur ajoutée. Il s'agit notamment de la disponibilité de facteurs de production et de leurs coûts de fourniture qui constituent des obstacles majeurs à l'essor des chaînes de valeur dans les économies de l'Union», explique-t-il.

«Face à cette situation, il urge d'intensifier la mise en œuvre de réformes structurelles afin d'améliorer la compétitivité des filières exportatrices traditionnelles et de diversifier l'offre de biens et services destinés aux non-résidents», indique le rapport.

«Au regard des résultats enregistrés en 2018, les Etats de l'Union devraient accélérer la mise en œuvre des réformes pour transformer la structure de leurs économies et diversifier leurs exportations, de manière à atténuer leur forte vulnérabilité aux chocs exogènes notamment les fluctuations des cours des matières premières exportées», poursuit-il.

«En outre, les Etats devront poursuivre la consolidation des politiques sectorielles notamment dans le secteur touristique et la restructuration des filières agricoles. Des dispositions devraient également être prises à l'effet de réduire les importations notamment de produits alimentaires en mettant en place des mesures incitatives à la consommation des productions locales. Par ailleurs, les pays de l'Union devraient développer les infrastructures pour accroître leur capacité dans la fourniture de services portuaires, ferroviaires et routiers pour améliorer leurs indices de compétitivité et d'attractivité», ajoute le document.

Le rapport sur le commerce extérieur au titre de l'année 2018 passe en revue les échanges extérieurs de l'Uemoa avec ses partenaires commerciaux, en mettant en exergue les principaux produits faisant l'objet de transactions ainsi que leurs origines et destinations.

Les analyses portent, sauf indication contraire, sur les statistiques douanières relatives au commerce général, qui prennent en compte les mouvements d'entrepôt, ainsi que les données estimées au titre des réexportations. Elles diffèrent des statistiques de la balance des paiements qui tiennent compte des estimations du commerce non contrôlé et des prix internationaux des matières premières conformément aux recommandations du Manuel du Fonds Monétaire International (FMI) consacré à l'élaboration des comptes extérieurs.

Les indicateurs régionaux sont obtenus par agrégation des informations par pays sur le commerce extérieur. Cette méthode conduit à une relative surestimation des données de l'Union dans la mesure où les montants obtenus incluent les échanges intracommunautaires.
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