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Marché intérieur et investissements privés : les leviers de la résussite du Pse


Rédigé le 11 Octobre 2016 à 12:53 | 0 commentaire(s) modifié le 13 Octobre 2016 - 15:11


Ecofinance.sn (Dakar) - L’économie sénégalaise peut réussir sa stratégie d’émergence en s’appuyant sur le marché intérieur et l’accroissement des investissements privés.


Le Sénégal peut réussir sa stratégie d'émergence en jouant sur les leviers du marché intérieur et de l'accroissement des investissements privés.

C'est l'une des conclusions de l'étude "Configuration de la Demande et Croissance Économique au Sénégal" menée par la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee).

"Comparativement à certains pays émergents, écrit l'étude, l’économie sénégalaise peut réussir sa stratégie d’émergence en s’appuyant, d’une part, sur le marché intérieur via une augmentation des investissements privés et de la consommation locale des ménages. D’autre part, un accroissement des investissements privés permettant de bâtir un véritable tissu industriel afin de booster les exportations peut également faciliter la marche de l’économie vers l’émergence."

Le document met en évidence le fait que "la productivité des entreprises privées est déterminante pour stimuler la demande intérieure et extérieure".

"A partir des plans de dépenses publiques définis dans le programme d’action prioritaire (Pap), des simulations déterministes ont permis de trouver un taux de croissance de 7,7 pour cent entre 2014 et 2018. Toutefois, une baisse à court terme de la consommation finale des ménages serait enregistrée, du fait d’une contraction des revenus, ainsi qu’une diminution de l’investissement privé due, en partie, à un effet d’éviction sur le marché des fonds prêtables", relève-t-il.

Cependant,"à long terme, la consommation privée connaîtrait une augmentation à travers une nouvelle configuration de la demande qui s’adresse davantage aux entreprises locales incitant ces dernières à accroître leurs investissements".

L'étude souligne "l’importance d’améliorer la productivité des entreprises pour stimuler la demande intérieure et concurrencer les produits importés".

A cet égard, elle estime que "l’Etat devrait promouvoir l’innovation, notamment à travers la mise en place d’un système performant dans le domaine de l’enseignement technique et de la formation professionnelle ainsi que dans le domaine de l’enseignement supérieur en renforçant, à ce niveau, les dépenses d’investissements en recherche et développement".

Il est aussi conseillé à l’État de "mener des politiques de protection en recourant à la fiscalité, aux subventions et aux incitations à l’investissement en capital afin de booster la productivité et réduire la concurrence des produits importés". De même, il "devrait aussi poursuivre les efforts visant à mettre en place un environnement propice aux affaires et aux investissements et œuvrer à identifier et lever les contraintes qui pèsent sur les entreprises".

L'étude suggère également la création de parcs industriels, ce qui pourrait également permettre aux entreprises locales d’accroître leur productivité et de contribuer à amorcer un processus d’industrialisation indispensable au rééquilibrage pérenne de la balance commerciale.

De la même manière, elle met en relief l’importance d’une bonne politique de dépenses publiques. A ce propos, elle estime que la commande publique devrait davantage s’orienter vers les produits locaux en ce qui concerne les biens industriels chaque fois que cela est possible. Elle souligne de même l'importance de rendre l’offre locale suffisamment attractive du point de vue de la qualité et du prix pour pouvoir se substituer aux importations.

Elle recommande enfin d'accorder davantage de moyens au Fonds de garantie d’investissement prioritaire (Fongip), au Fonds souverain d’investissement stratégique (Fonsis) et à la Banque nationale de développement économique (Bnde)
 
 


 



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