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Résumé du rapport sur la politique monétaire dans l'Union monétaire ouest africain - décembre 2019


Rédigé le 16 Décembre 2019 à 14:30 | 0 commentaire(s) modifié le 1 Janvier 2020 - 15:26


(Equonet-Dakar) – La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) a publié le rapport sur la politique monétaire dans l'Union monétaire ouest africain - décembre 2019. Lire le résumé.


Au troisième trimestre 2019, les incertitudes liées aux conflits commerciaux et aux tensions géopolitiques ont continué d'affecter la progression de l'activité économique mondiale.

Aux Etats-Unis, la croissance a ralenti, en s'établissant à 2,0%, en glissement annuel, contre 2,3% un trimestre plus tôt. En Zone euro, le taux d'accroissement du PIB est ressorti à 1,2%, en rythme annuel, comme au trimestre précédent.

Dans les grandes économies émergentes, les signaux conjoncturels laissent apparaître un ralentissement sur la période sous revue. En Chine, l'activité économique a continué sa décélération, avec un taux de progression du PIB de 6,0%, en glissement annuel, contre 6,2% un trimestre auparavant.

Les Perspectives de l'Economie Mondiale (PEM), publiées en octobre 2019 par le FMI, indiquent un ralentissement généralisé de l'activité. Le taux de croissance de la production mondiale serait de 3,0% en 2019, après 3,6% en 2018. En 2020, une reprise est attendue, avec un PIB mondial en progression de 3,4%.

Sur le marché des changes, l'euro a poursuivi sa dépréciation vis-à-vis des principales devises durant le troisième trimestre 2019. La devise européenne s'est ainsi repliée de 1,1% par rapport au dollar des États-Unis.

Sur les marchés internationaux des matières premières, les prix de l’énergie ont connu une baisse de 8,4%, en moyenne, entre juin et septembre 2019, imputable essentiellement au repli des prix du pétrole brut (-8,2%) et du gaz (-6,6%). Pour leur part, les cours mondiaux des produits de base non énergétiques ont enregistré une contraction de 1,9% sur la période, après une augmentation de 0,1% au trimestre précédent.

Par contre, l'indice des cours des matières premières non énergétiques exportées par les pays de l'UEMOA a connu, d'un trimestre à l'autre, une hausse de 2,4%, tirée essentiellement par l'augmentation des prix de l'or (+12,5%), de la noix de cajou (+4,9%), des huiles (+3,2%) et de l'uranium (+1,4%).

Au niveau de l'Union, le dynamisme de l'activité économique s'est renforcé au troisième trimestre 2019, avec un taux d'accroissement du PIB, en termes réels, de 6,6%, en glissement annuel, contre 6,4% au trimestre précédent. L'expansion de l'activité reste soutenue par la demande intérieure dont la contribution à la progression du PIB est ressortie à 7,2 points de pourcentage.

Le taux d'inflation dans l'UEMOA, en glissement annuel, est demeuré en territoire négatif, en se situant à -1,0%, après -0,7% au trimestre précédent. Cette dynamique baissière est imputable à la poursuite du repli des prix des produits alimentaires dans la plupart des pays de l'Union, en liaison avec un approvisionnement satisfaisant des marchés, induit par la hausse de la production de la campagne agricole précédente et les perspectives favorables de la campagne en cours. Quant à l'inflation sous-jacente, elle est ressortie à 0,3%, en glissement annuel, contre 0,5% un trimestre plus tôt.

Sur le plan des finances publiques, l'exécution des opérations financières des Etats membres de l'Union, au cours des neuf premiers mois de 2019, a été marquée par un accroissement des recettes (+18,3%), en glissement annuel, plus important que celui des dépenses (+12,5%). Ces évolutions ont induit une réduction du déficit global, base engagements, dons compris, qui s'est situé à 2,7% du PIB, contre 3,3% sur la même période de l'année précédente.

Les échanges extérieurs de l'Union ont dégagé au troisième trimestre 2019 un déficit commercial de 523,1 milliards ou 2,6% du PIB contre 696,2 milliards ou 3,7% à la même période de l'année 2018, consécutivement au rythme de progression, en glissement annuel, des exportations (+11,1%) plus élevé que celui des importations (+5,2%).

La masse monétaire de l'Union, en variation annuelle, a enregistré une légère décélération à fin septembre 2019 (+8,5% après une hausse de 9,5% à fin juin 2019), en liaison avec le ralentissement des créances intérieures (+11,5% après +13,2%), malgré un rebond des actifs extérieurs nets (+4,4% contre -6,7%). Les réserves de change de l'Union se sont consolidées de 141,4 milliards, sur une base annuelle, assurant un taux de couverture de l'émission monétaire de 77,5% à fin septembre 2019. Le niveau du stock des avoirs officiels de réserve couvre 4,8 mois d'importations de biens et services contre 4,7 mois en fin septembre 2018.

Dans un contexte de dégradation de la trésorerie propre des banques (-182,4 milliards) au cours du troisième trimestre 2019, la BCEAO a accru, de 268,5 milliards, le refinancement accordé aux banques au titre de la régulation de la liquidité bancaire.

Sur le marché monétaire, une légère hausse des taux a été enregistrée durant le troisième trimestre 2019. Le taux moyen pondéré des opérations hebdomadaires d'injection de liquidités s'est situé à 3,15% contre 3,10% au trimestre précédent. De même, sur le guichet à un mois, le taux moyen pondéré s'est établi à 3,48%, après 3,15% au deuxième trimestre 2019. Pour sa part, le taux moyen trimestriel du marché monétaire est demeuré quasi stable à 2,70%, d'un trimestre à l'autre. Sur la maturité à une semaine du marché interbancaire, le taux d'intérêt moyen pondéré s'est accru, s'établissant à 4,41%, après 4,21% au trimestre précédent.

Sur le marché des titres publics, le coût moyen des bons du Trésor émis par les Etats membres de l'Union s'est inscrit en baisse. Le taux d'intérêt moyen pondéré des bons du Trésor, toutes maturités confondues, est ressorti à 4,93% au troisième trimestre 2019 contre 5,32% un trimestre plus tôt.

Pour sa part, le coût du crédit bancaire, mesuré par le taux débiteur moyen, hors taxes et charges, s'est légèrement accru pour se situer à 6,85% au troisième trimestre 2019 contre 6,80% au trimestre précédent et 6,83% un an plus tôt.

Au titre des perspectives, les prévisions des comptes économiques de l'Union indiquent une croissance du PIB réel de 6,6% en 2020, comme en 2019. La croissance économique serait portée principalement par les secteurs tertiaire et secondaire.

Le taux d'inflation, en glissement annuel, est projeté à -0,9% au quatrième trimestre 2019, mais devrait revenir en territoire positif à partir du premier trimestre 2020 pour se situer à 0,5%. A l'horizon de huit trimestres, le taux d'inflation, en glissement annuel, s'établirait à 1,6%.
 
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